Conseil municipal : convention MMIE

En matière d’insertion et de formation, c’est un travail de fourmi sur les deux versants de l’emploi, à l’égard des entreprises et des Vénissians

Intervention de Michèle PICARD sur le rapport n°18, « INSERTION. Convention entre la Ville de Vénissieux et la Maison Métropolitaine d’Insertion pour l’Emploi »

Cette convention entre la ville de Vénissieux et la Maison Métropolitaine d’Insertion pour l’Emploi (MMIE) n’est pas un aboutissement, mais la suite logique et l’illustration du travail fourni par notre service Economie  en matière d’insertion.

Quatre missions forment le cœur de cette convention : les clauses d’insertion, la coordination des acteurs de l’insertion, la coopération avec les entreprises et la mise en réseau de lieux de proximité. Autant de chantiers sur lesquels notre service agit avec détermination. Pour mémoire, l’insertion est une compétence de la Métropole depuis 2015 et Vénissieux fait bien évidemment partie des villes adhérentes de la Maison Métropolitaine d’Insertion pour l’Emploi. Nous avons inauguré en mars dernier la Maison de l’Emploi de Vénissieux, dans les locaux mêmes de l’AFPA qui est devenue un pôle bien identifié pour la formation et l’insertion.

Tous les partenaires de l’emploi travaillent en étroite relation : service public de l’emploi, politique de la ville, la Métropole, notre ville, Manu Village, etc.

Cette convention me donne l’occasion de mettre au jour les missions quotidiennes menées par nos services, et plus particulièrement notre service Economie.

En matière d’insertion et de formation, c’est un travail de fourmi qui est entrepris sur les deux versants de l’emploi, à l’égard des entreprises et des Vénissians. En 2022, 62 personnes ont travaillé sur les chantiers pour un total de près de 20 000 heures. 11% ont trouvé un emploi et 68% ont une sortie positive à la suite des clauses d’insertion.

Sur des chantiers suivis par la ville, la MMIE et dans le cadre du marché d’insertion, en 2022, plus de 89 000 heures ont été réalisées par 302  Vénissians. 41% d’entre eux résident en Quartier Politique de la Ville. Nous  allons engager un travail avec les entreprises de travail temporaire d’insertion afin d’augmenter le nombre de Vénissians sur les chantiers et des permanences sur la commune seront mises en place avec la MMIE en vue de faciliter leur embauche. Avec 134 entreprises signataires de la charte de coopération, les actions territoriales renforcent la coopération et les liens entre les entrepreneurs, le bassin d’emploi, et les jeunes vénissians notamment, et notre ville.  Des actions conjointes sont menées avec Pôle Emploi, comme les Job Dating mensuels. Les familles monoparentales figurent comme public prioritaire dans le cadre du dispositif Cité de l’emploi. 

La 1ère édition des Assises de l’insertion Travail a mis le doigt sur les difficultés actuelles, au premier rang desquelles la méconnaissance des dispositifs par une large partie du public concerné et des transmissions d’informations insuffisantes. Nous avons engagé une démarche novatrice, au plus près du terrain, le « aller vers ».

Il nous paraît nécessaire d’investir tous les quartiers de la ville afin d’entrer en contact avec les collégiens, les lycéens, étudiants et les publics dits invisibles. Nous avons ainsi créé un poste de conseiller en insertion professionnelle au sein de nos services.

Comme dans toutes les villes populaires, Vénissieux connaît un taux de chômage élevé. On compte aujourd’hui 8450 demandeurs d’emplois, dont beaucoup de jeunes et une situation qui se dégrade pour les femmes. Il n’empêche, nous avons su créer à Vénissieux une vraie dynamique de territoire réunissant tous les partenaires de l’insertion-formation, les acteurs économiques et institutionnels. Dispositifs innovants, proximité de terrain, ces outils ne sont pas figés mais ouverts à d’autres améliorations comme un renforcement des liens avec le BIJ, les EPJ, la Maison de quartier Darnaise, les éducateurs de prévention spécialisée, etc. Il s’agit de développer les capacités individuelles des jeunes, de leur donner les moyens d’avoir confiance en soi, de faire preuve d’éloquence, de pertinence, de les valoriser dans leurs parcours et leurs façons d’être.

Après cette convention, j’ai n’ai qu’une chose à ajouter : continuons ainsi, à chercher, à innover, à libérer les compétences et à rapprocher les jeunes des entrepreneurs, et réciproquement.

Je vous remercie.     

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