1ères Assises de l’Insertion

Notre engagement dans l’insertion socioprofessionnelle est permanent en complémentarité des actions menées par le service public de l’emploi, l’État et la Métropole

Les premières assises de l’insertion viennent de se clôturer à @Venissieux. Au programme de cette rencontre interprofessionnelle, conférence, témoignages et tables rondes. L’occasion pour les acteurs de terrain et tous les partenaires de l’Insertion et de la Formation de se connaître, d’échanger et de partager. L’accès à l’emploi est une préoccupation majeure de la Ville de Vénissieux, qui multiplie les actions autour de l’insertion professionnelle.

Ces premières Assises de l’insertion sont une excellente initiative. Excellente, pertinente et judicieuse, car la jeunesse, à Vénissieux comme dans toutes les villes populaires, sort de la crise sanitaire fragilisée. Car il y a des obstacles à franchir entre le monde de l’insertion, les entreprises et les 15-25 ans. Il y a des passerelles à dresser, des rapprochements à opérer, nul n’en doute.

Voilà pourquoi l’organisation de ces premières assises donne une impulsion remarquable. Elle montre à quel point l’accès à l’emploi est une préoccupation majeure de la ville de Vénissieux, qui multiplie les actions autour de l’insertion professionnelle.

Notre rôle ne consiste pas à nous substituer à un acteur du marché du travail, mais à renforcer tous les partenariats avec Pôle Emploi, l’Afpa, la Chambre de Commerce, les autres communes de l’Est Lyonnais, les acteurs institutionnels, les entreprises et bien d’autres. Nos missions sont aussi d’approfondir les liens avec la jeunesse vénissiane, d’en mesurer les difficultés, d’aller vers elle, sur le terrain, pour la rendre visible et l’accompagner. Il s’agit de lui redonner confiance, en ses qualités, en ses potentiels. C’est le travail que nous menons, et que notre Service Économie accomplit avec force.

En 2021, le « aller vers » que nous avons instauré sous l’impulsion de notre chargé de mission en insertion a permis plus de 850 contacts directs, assortis de 160 accompagnements. Il s’agit de collégiens, lycéens, étudiants, mais aussi d’un public plus éloigné, en marge de la société et du circuit scolaire et qu’on appelle les « Invisibles ». Cette démarche d’aller vers le public nécessite un réel savoir-faire et une mobilisation quotidienne car il faut reconstruire la confiance, la proximité et la considération dont ont besoin les 15-25 ans. Il faut connaître leurs potentiels, leurs envies, les accompagner vers les bonnes filières et les différents dispositifs mis en place par les acteurs de terrain.

A titre d’exemple, l’année dernière, 31 personnes sur 36 ont eu accès à un contrat d’apprentissage dont 60% sont dits « Les invisibles ». Nous avons procédé à 25 interventions auprès des structures de la ville (BIJ, EPJ) et auprès des acteurs du territoire. 52 personnes sur 55 ont eu accès à un stage. En matière de formation, 28 personnes sur 32 ont franchi le pas, 34 personnes sur 36 ont eu accès à un emploi CDD, dont 60% des jeunes dits « Invisibles ».

Qu’on ne me parle pas de chiffres modestes, pour chaque jeune, c’est un possible qui s’ouvre, un pied à l’étrier par lequel il faut toujours commencer.

Ces démarches de proximité et de terrain vont s’étendre en impliquant dans cette stratégie du « aller vers » nos acteurs locaux (BIJ, EPJ, Maison de Quartier Darnaise, éducateurs, centres sociaux, mais aussi les gardiens d’immeubles, les associations de locataires.

Les acteurs de terrain et tous les partenaires de l’Insertion et de la Formation ont besoin de se connaître, d’échanger et de partager aussi bien les expériences, les réussites que les échecs. Je le disais en introduction : il faut rapprocher deux mondes qui vivent selon leurs codes, qui ne s’ignorent pas mais qui ne se connaissent pas si bien non plus. Les jeunes et les employeurs, les employeurs et les jeunes, aux protagonistes de trouver un langage commun, et les stages de découverte métier, les simulations d’entretien y concourent. Rendre plus lisibles les dispositifs mis en place afin de faciliter l’insertion des jeunes, fait partie des objectifs à atteindre.

Ici à Vénissieux, les potentiels sont là, bien présents. Dans la jeunesse, dans les quartiers populaires où de fortes solidarités s’expriment, dans le tissu et le patrimoine industriels de notre ville. Entreprises innovantes, fleurons industriels, notre commune, c’est 4300 établissements pour 27000 emplois. Et c’est surtout tout le maillage et toutes les initiatives de proximité que nous avons réalisés depuis des années afin que le développement économique de Vénissieux profite à la population, et aux jeunes notamment.

Journée des métiers, charte de coopération Entreprises-Ville avec près de 134 signataires, soutien aux organismes de formation, recours aux clauses d’insertion… Sur l’ensemble des programmes de la ville, plus de 185 000 heures ont été réalisées entre 2014 et 2020 pour un total de 757 personnes en insertion professionnelle. Notre ville a été retenue par le Ministère chargé de la ville comme Cités de l’emploi afin de lever les freins et multiplier les sorties positives des formations notamment.

Notre engagement dans l’insertion socioprofessionnelle est permanent en complémentarité des actions menées par le service public de l’emploi, l’État et la Métropole.

Membre du MMIE, maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi, une antenne locale sera bientôt créée au sein de l’Afpa pour développer une collaboration en matière de coordination des acteurs de l’insertion et de l’emploi, de diagnostic du territoire et d’actions à destination d’un public éloigné du marché du travail. Nous nous sommes inscrits dans le dispositif Territoire Zéro Chômeur Longue Durée avec comme périmètre d’action le quartier Léo-Lagrange.

Bref, la volonté, les actions, la détermination politique d’aider la jeunesse sont en nous. Après une matinée déjà bien remplie, je vous souhaite des échanges productifs car les 15-25 ans en ont un grand besoin.

Je vous remercie.  

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