CONSEIL MUNICIPAL « Agenda 21 »

CONSEIL MUNICIPAL DU LUNDI 2 MAI 2011 – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°1 « Agenda 21 »

CONSEIL MUNICIPAL DU LUNDI 2 MAI 2011

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°1 « Agenda 21 »

Avant d’entrer au cœur de cet Agenda 21, je tiens avant tout à remercier les nombreux Vénissians pour leur implication et leur participation à ce projet de maîtrise d’un développement humain et durable dans notre ville.

On s’inquiète assez, et à juste titre, de la désaffection dans les urnes de nos concitoyens pour ne pas se féliciter, le cas échéant, de la forte mobilisation des habitants. Ils ont été une vraie force de propositions, de suggestions au sein du Conseil du Développement Humain Durable, que nous avons mis en place dès le début de notre mandat. Ils ont fait preuve tout simplement de citoyenneté. C’est rassurant et encourageant car la nature de l’agenda 21 n’est déjà plus la même : ce n’est pas un document technique, c’est devenu un document, fruit de deux années de travail, que les Vénissians se sont appropriés, qui leur appartient, qui nous appartient.

Le résultat qui en découle est un résultat cohérent, harmonieux, un socle de propositions et d’actions qui prend la suite de Vénissieux 2015.

Deux obstacles majeurs ont été évités. Celui de l’effet d’annonce, de l’effet de mode, avec une surenchère de projets pour attirer les projecteurs, mais qui restent sans effets sur le terrain et pour les Vénissians. Personne n’a été dupe sur le Grenelle de l’Environnement 2 : des propositions phares et des objectifs ambitieux sur-médiatisés, aussitôt défaits et détricotés en sous main par les lobbies en tout genre. Ce genre d’exercice laisse plus d’amertume que de traces chez nos concitoyens et dans l’histoire des plans environnementaux de notre pays. Nous avons réussi à contourner ce récif dans la mesure où l’objectif d’un développement durable n’a lieu d’être que s’il est humain, citoyen, social et partagé. Que nos comportements aient changé, que notre façon de produire, de consommer, à n’importe quel prix et n’importe comment, soit modifiée, c’est une bonne chose.

Le développement physique d’une ville, la satisfaction des besoins humains de la population ne peuvent être pensés et anticipés en reportant la facture, les désagréments et les difficultés sur les générations suivantes.

Le projet de vie actuel des Vénissians doit donc tenir compte du projet de vie des futurs Vénissians. Il faut trouver cet équilibre entre ce qui a paru, pendant des décennies, inconciliable : améliorer le niveau de vie sans détériorer l’environnement, produire sans polluer, se déplacer sans multiplier les émissions de CO2, etc.

Cette révolution des comportements et des mentalités ne se fera pas en un jour, surtout sous le régime du libéralisme actuel qui en est le parfait contre-exemple. Elle se fera pas à pas, à condition que le durable avance de pair avec l’humain.

Au cœur du développement durable figure obligatoirement la dimension sociale : réduire les inégalités, réduire les poches de pauvreté, sortir des logiques de ghettoïsation de certains quartiers, réduire le chômage, les échecs scolaires, les injustices d’accès aux savoirs ou aux soins, c’est agir pour l’homme et c’est agir par ricochets sur son environnement. Le raisonnement inverse est une supercherie, je le dis clairement et concrètement.

Je ne vais pas lister l’ensemble des actions programmées et inscrites dans cet agenda, mais souligner qu’elles portent aussi bien sur la qualité de vie que sur la maîtrise des déplacements, sur les énergies renouvelables que sur l’emploi industriel, sur la gestion des déchets que sur la place des espaces verts dans la ville. Je crois plus en la vertu de centaines d’actions, modestes, citoyennes et de proximité mais concrètes, qu’en un vaste plan quinquennal de technocrates déconnecté de toute réalité. C’est pierre après pierre que nous nous construirons la ville de demain. C’est en sensibilisant les écoliers, en mobilisant les entreprises, les PME, en travaillant en étroite collaboration avec les communes voisines, le Grand Lyon, que se dessinera le Vénissieux de demain, une ville humaine et durable.

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