Une nouvelle ligne de tramway, la ligne T6, va parcourir une petite partie de Vénissieux, du côté de Pressensé notamment. D’une longueur de 6,7 km, la T6 proposera 14 stations, pour un temps de parcours total de 21 minutes environ, du terminus actuel du tram T1 (Debourg), jusqu’aux Hôpitaux Est. Cette ligne répond à une attente forte, celle de relier des grands pôles d’activité, sans passer par le centre-ville, tout en renforçant le maillage global du réseau TCL. La création d’un site propre tramway et de ses équipements, permettra le réaménagement du domaine public, et donc une amélioration notable du cadre de vie. La mise en service est prévue à l’horizon 2019. Entre-temps, les travaux provoqueront quelques désagréments bien sûr, mais les Vénissians ont déjà montré des qualités de patience et d’intelligence, lors la réalisation de la ligne T4, sans jamais perdre de vue l’intérêt général.
A l’image du prolongement du BUE que nous défendons, la ligne T6 me paraît pertinente, dans la mesure où elle renforce les liaisons entre les villes de la 1ère couronne, et non plus uniquement dans le sens périphérie-ville centre. La mise en relation entre les zones d’activités, et le désenclavement des territoires urbains, mais aussi économiques, vont dans le bon sens, et effacent progressivement les fractures territoriales, qui ont exclu par le passé, des quartiers entiers et des habitants de l’agglomération lyonnaise. Il en reste à supprimer bien sûr, et je pense au boulevard Laurent Bonnevay, pour créer enfin, de véritables agrafes urbaines entre Lyon et Vénissieux.
L’agglomération de demain, nous en sommes tous convaincus, passe par un maillage très dense des transports en commun publics, par des modes de déplacement doux, par la fin du tout-voiture, et une amélioration du cadre de vie. Je ne vais pas rappeler toutes les dispositions prises par la ville (PIG énergie, réseau de chaleur urbain, agenda 21, mise en place du plan de déplacement des administrations…), mais juste donner un indicateur très encourageant : entre 2010 et 2014, la Ville a vu ses émissions de gaz à effets de serre divisées par deux, ce qui est remarquable, et ce qui nous met en position de dépasser très largement, les objectifs européens de réduction des émissions CO2 et autres, fixés à 20% en 2020. Les transports en commun publics seront d’autant plus efficaces, s’ils intègrent une dimension sociale affichée et partagée.
Je vais prendre l’exemple des parcs relais de Vénissieux. Que ce soit à la gare ou à Parilly, ils sont saturés dès 8h30 du matin, provoquant de graves problèmes de stationnement sur voirie, ou de manière illicite. Nous avons sollicité le Sytral à ce sujet.
L’idée d’une tarification des parcs relais est tout, sauf sociale justement, et à coup sûr contreproductive, dans la mesure où elle inciterait les habitants à choisir leur véhicule personnel, plutôt que les transports en commun. Imaginer le prolongement d’une ligne forte (tramway ou métro) jusqu’à Corbas, doit faire l’objet d’une réflexion commune. Cela permettrait l’ajout d’un parc relais plus au sud, et garantirait une meilleure desserte, et le désenclavement des quartiers Barel-Pasteur et de la zone industrielle, jusqu’à Corbas.
Dimension sociale enfin, en matière de politique tarifaire ! La gratuité des transports publics pour les chômeurs en recherche d’emploi, les étudiants, les anciens combattants, doit être envisagée. Deux agglomérations, Niort et Dunkerque, ne viennent-elles pas de passer à la gratuité des transports en commun, à compter respectivement du 1er janvier 2017 et 2018 ? Economiquement, c’est donc possible ! Un ticket séquencé, modulable en fonction du trajet effectif, ne serait-il pas plus juste pour les usagers ? Oui, nous devons penser à instaurer un droit au transport pour tous, c’est en tout cas la volonté politique vers laquelle on doit tendre.
Je vous remercie.
