A l’échéance 2020, le groupe scolaire Joliot-Curie comptera 10 classes supplémentaires, dont 5 dès 2018, ainsi qu’un nouveau restaurant scolaire, pour les élèves de l’école élémentaire. A l’origine, le groupe scolaire avait été conçu avec une capacité d’extension de 4 classes, mais nous voulons apporter une réponse optimisée, en terme de délai et de qualité, afin d’anticiper la hausse des effectifs scolaires.
Trois mécanismes sont à l’œuvre. Contrairement à ce que certains croient, la rénovation urbaine et les projets immobiliers n’expliquent pas tout. Le cabinet pour le suivi des évolutions démographiques, avec lequel nous travaillons, vous le dira : il est plus facile de cerner le profil des familles entrant dans le neuf, en fonction des surfaces commercialisés : T1, T2, T3, etc. Par contre, là où la situation se complique, c’est dans l’approche du renouvellement de population dans l’existant. Quand un couple de personnes âgées vend son bien à une famille d’un, deux, voire trois enfants, dont on ne connaît pas les âges bien évidemment, les mouvements échappent plus ou moins aux statistiques, chacun le comprendra.
Ces difficultés existent également dans le logement social, où il s’avère difficile d’anticiper le renouvellement des locataires, comme ce fut le cas aux Acacias, et dans le proche environnement.
Enfin, la réforme de l’éducation prioritaire, mise en place à la rentrée 2015, est aussi un facteur à prendre en compte, surtout dans une ville populaire comme Vénissieux, où tous les groupes scolaires, à l’exception de Parilly et de Clos Verger, ont été classés REP et REP+.
Ce n’est pas moi qui vais critiquer cette réforme, la scolarisation des enfants de moins de trois ans est un combat que nous avons porté, et que nous continuons de soutenir à Vénissieux, mais par voie de conséquence, elle a engendré la création de nouvelles classes.
Concrètement, le passage du groupe scolaire Joliot-Curie en REP, s’est traduit par l’ouverture de deux classes supplémentaires. Ce n’est pas tant l’esprit de cette réforme nationale qui pose problème, mais son mode d’application trop verticale, une nouvelle fois. A l’image des rythmes scolaires, c’est aux communes de s’adapter et de faire front, quand bien même il faudrait pousser les murs de chaque groupe scolaire…
J’entends déjà le procès d’intention, que certains ne manqueront pas d’instrumentaliser, de façon démagogique mais surtout non avenue. Car malheureusement pour eux, Vénissieux n’est pas un cas à part. Toutes les villes des grandes agglomérations en France, sont confrontées à une augmentation continue et forte, de leur effectif scolaire. Je dirais même que notre ville s’en sort mieux que d’autres. A Lyon par exemple, la situation est très tendue. J’en veux pour preuve l’ouverture, à la rentrée 2016, d’une école modulaire à Gerland, idem dans le 9ème arrondissement, à la rentrée 2017, en attente de la livraison de nouveaux groupes scolaires. A Vaulx-en-Velin, pour gérer l’urgence, et dans l’attente des 3 groupes scolaires programmés d’ici 2020, une école modulaire a vu le jour à la rentrée 2015. A Villeurbanne, à Saint-Fons, à Saint-Priest, il faut là aussi pousser les murs, si j’ose dire. Je rappelle également, à ceux qui ont la critique facile, mais aucune solution à proposer, que l’école Flora Tristan ouvrira ses portes dans quelques mois, et que ces questions de prospective scolaire sont traitées bien en amont, et avec beaucoup d’attention et de sérieux, à Vénissieux. Quand on voit l’état des écoles publiques, que la mairie de droite laisse sciemment se dégrader, à Marseille, afin de favoriser les inscriptions dans le privé, on est en droit d’attendre un peu de modération et de pondération en la matière.
Un dernier point pour être tout à fait complète : nous souhaitons agir vite, dans le cadre de l’extension du groupe scolaire Joliot-Curie, afin que ce programme bénéficie d’une subvention exceptionnelle au titre du fonds de soutien à l’investissement public local.
Je vous remercie.
