Repas des retraités du CASC

… »Les politiques à l’égard du 3ème âge, que Vénissieux défend et met en œuvre, visent à fédérer, à rassembler, à accorder une place à chacun, dans la vie sociale, culturelle, associative, de notre commune. »…

Mon devoir est de ne pas cacher la réalité, auprès des habitants comme auprès des agents. On avance en faisant face, pas en cachant sous le tapis ce qui nous déplaît, ni en reportant les difficultés à demain, quand il faut les affronter dès aujourd’hui.

J’aimerais pouvoir dire à chacun de vous : ne vous inquiétez pas, les baisses de dotations de l’Etat aux collectivités ne vont pas affecter notre budget, la perte de 7 millions d’euros pour notre ville, d’ici 2017, seront sans conséquences, mais ce n’est pas le cas, et ce serait vous mentir.

Face aux coupes drastiques de l’Etat et ses politiques d’austérité, que nous ne cessons de dénoncer, nous avons décidé de partager nos efforts et nos économies, sans impacter, du moins le moins possible, les habitants et nos services publics de proximité.

C’est dans ce cadre de répartition des efforts, que nous avons procédé à la signature d’une convention d’objectifs et de moyens avec le CASC, pour une durée de 3 ans. La subvention de la ville sera maintenue en 2016 à 2,2% de la masse salariale, somme de laquelle sera retranché un montant de 5%, correspondant à la baisse globale de l’enveloppe, consacrée aux associations et régies. La collectivité maintient également la mise à disposition de deux agents, selon le dispositif en vigueur actuellement.

Nous faisons en sorte de ne pas impacter les activités du CASC, tout en optimisant son fonctionnement. Notre comité occupe une place considérable, j’allais dire unique, dans la gestion de l’action sociale, culturelle, sportive et de loisirs. Elle est un outil du vivre ensemble entre les agents, entre les services de la mairie, et un vecteur du vivre ensemble, à l’extérieur de notre collectivité, avec toutes les activités proposées à des tarifs avantageux. Le CASC joue un rôle charnière, auquel nous tenons tous, que ce soit les syndicats, les agents ou la majorité municipale.

Je remarque, par ailleurs, que le personnel a pris conscience des difficultés et des enjeux qui nous attendent. Il fait tout autant preuve de maturité, que de professionnalisme. Quand la droite libérale passe son temps à taper sur les fonctionnaires, je tiens, moi, à saluer leur dévouement et leurs compétences. 4ème  fleur pour Vénissieux, Trophée de l’innovation pour notre réseau de chaleur urbain, prix national de la Ville ludique et sportive : sans le travail des hommes et des femmes de nos services publics de proximité, Vénissieux n’aurait pas été mise à l’honneur de la sorte.

Mais les politiques d’austérité sont là. Nous ne les avons pas voulues, et nous n’en sommes pas responsables. Il faut rappeler que la répartition de la dette publique, par administrations publiques, est de 9% pour les collectivités locales, contre 79% pour l’Etat !

Ces politiques d’austérité touchent à notre quotidien, à celui des habitants, des associations. Dans le monde culturel, sportif, social, l’hécatombe n’est pas devant nous, elle a déjà commencé. En janvier dernier, 25% des communes envisageaient de réduire leurs subventions au domaine sportif de 25%, et de 95% au domaine culturel.

A droite et à l’extrême droite, certaines municipalités profitent du contexte, pour faire de la culture une variable d’ajustement, et régler des comptes avec des associations de solidarité ou des droits de l’homme. Comme vous le savez, ça n’est pas du tout notre démarche ! Nous avons, au contraire, la volonté de maintenir des services publics de qualité, en mutualisant certaines tâches, en opérant des économies, là où elles ne pénaliseront pas les Vénissians.

Les politiques à l’égard du 3ème âge, que Vénissieux défend et met en œuvre, visent à fédérer, à rassembler, à accorder une place à chacun, dans la vie sociale, culturelle, associative, de notre commune. Elles font partie justement de cette proximité, que l’austérité met à mal.

Les investissements, constructions de nouveaux équipements publics se voient, les services publics de proximité, eux, se vivent, appartiennent à des droits, que chacun considère comme naturels. Ils sont moins visibles, mais ils sont le fruit de notre volonté politique.

Je vais vous donner quelques exemples, qu’il est bon de rappeler. En 2014, 160 personnes ont bénéficié d’aides à domicile, soit l’équivalent de 2 000 heures par mois d’aides, assurées par le service. 114 personnes profitent du portage de repas. Le nombre de repas livrés est en forte augmentation : plus de 16 000 en 2010, plus de 24 500 en 2013, pour atteindre 28 000 en 2014. 11 personnes sont inscrites à l’accueil de jour, et 76 patients ont bénéficié, depuis le début de l’année, de soins infirmiers à domicile.

La ville verse 30 000 euros de subvention à l’Office Municipal des Retraités, pour le secteur animations, met à disposition ses 5 Foyers du temps libre, ainsi que des animateurs et un directeur. Des activités, en direction des résidents, sont proposées 4 jours par semaine.

Nos équipements culturels, le théâtre, la médiathèque, le cinéma, les ateliers d’arts plastiques, l’école de musique, tendent les bras à tous les Vénissians, à des prix très avantageux. C’est cela que notre budget d’effort partagé va préserver, là où d’autres villes suppriment déjà des postes d’Atsem, ferment des équipements sportifs, ou annulent des festivals culturels. Ce budget d’effort demeure un budget de résistance, car il ne touche pas aux priorités sociales, éducatives, sanitaires, culturelles des Vénissians, que nous défendons contre vents et marées, contre le libéralisme qui détruit, contre l’austérité qui appauvrit.

Le vivre ensemble, la laïcité et la République ont subi de graves attaques en 2015, en janvier, puis à nouveau lors de cette nuit barbare du 13 novembre. Dans les urnes également, le pacte républicain est sorti affaibli, menacé, fragilisé.

En cette veille de nouvelle année, il faut garder l’espoir, et cet espoir consiste à rester unis, solidaires, soudés, à rejeter les obscurantismes religieux, comme les populismes et l’extrême droite. Cet espoir passe aussi par notre force collective, de dire non au tout marchand, et de remettre au cœur de notre société, la seule priorité qui vaille : l’humain, rien que l’humain.

Je vous souhaite à tous et à toutes de très bonnes fêtes et je vous remercie.

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