Rassemblement

Défendre le droit au logement est fondamental, c’est une question de dignité humaine. Ce combat, le Réseau d’Alerte et de Solidarité le mène au quotidien. 25 années d’engagement auprès des plus modestes, fragilisés par des crises qui s’enchainent et s’enracinent. 25 ans de travail acharné auprès des pouvoirs publics et des travailleurs sociaux, pour trouver des solutions pérennes et éviter le pire.

Une fois de plus, nous nous retrouvons pour défendre ces combats qui nous tiennent à cœur depuis plusieurs années :

  • Le droit à une vie digne pour tous,
  • Le respect des droits fondamentaux inscrits dans notre Constitution,
  • Le refus des expulsions locatives qui fragilise toujours plus fort nos populations,
  • L’exigence que l’Etat prenne enfin ses responsabilités et développe des politiques humaines et solidaires pour ceux qui en ont le plus besoin.

Cette bataille est nécessaire, vitale, dans un contexte économique et social dramatique.  » Depuis des années, les associations de solidarité  lancent un cri d’alarme face à une crise sans précédent dont les effets seront catastrophiques pour les familles les plus modestes. Plus de 10 millions de nos concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté, 12 millions de personnes souffrent de précarité énergétique, confrontés à la flambée des prix de l’énergie, à l’hyperinflation des produits de première nécessité, beaucoup de ménages n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

La crise du logement est d’une violence extrême. 330 000 personnes vivent dans des logements de fortune ou dans les rues, parmi eux, 3 000 enfants. Des familles, des enfants, ballotés de solutions précaires en solutions précaires, dans des squats, sous des tentes, dans leur voiture ou dans des écoles, grâce à la mobilisation de parents et d’enseignants. L’an dernier, en France, 646 personnes sont mortes dans la rue et 147 ont perdu la vie depuis le 1er janvier, dans l’indifférence quasi générale.

Cette dégradation des conditions de vie, nous la constatons tous les jours sur la ville. 69 % des aides financières accordées concernent le paiement du loyer et 31 % les factures d’énergies. Les demandes de tarification sociale pour la restauration scolaire ont  augmenté de 20 %, signe d’une précarisation qui s’installe et qui augmente. En 2023, 160 ménages ont été assignés en justice, les 3/4 pour impayés de  loyer. Malgré le travail social engagé depuis des années avec nos partenaires depuis de nombreuses années, pour gérer, le plus en amont possible, les  impayés de loyer. Cette année, 27 expulsions sont d’ores et déjà programmées.

Plus que jamais notre ville est déterminée à jouer pleinement son rôle d’amortisseur social.

Nos services sociaux se mobilisent, au quotidien, pour aider et accompagner les plus modestes. Pour ne pas impacter encore plus la population, nous avons fait le choix de ne pas augmenter nos tarifs municipaux cette année, dont la cantine qui représente souvent le seul repas équilibré de la journée pour de  nombreux enfants. Les taux de notre fiscalité sont gelés depuis 2016. Nous soutenons notre tissu associatif, avec, cette année, une augmentation globale de notre enveloppe de plus de 3%.

Face à l’urgence sociale, que fait l’Etat ? La promesse d’Emmanuel Macron de Zéro personne vivant dans la rue est très loin d’être tenue. Notre pays manque toujours cruellement de places d’hébergement d’urgence et la construction de logements sociaux est en chute libre.

Depuis plus de 20 ans, notre modèle français du logement social est attaqué. 93 000 personnes, prioritaires DALO, ne sont toujours pas logées. Plus de la moitié des communes ne respectent pas la loi SRU. Pourtant, au  lieu de renforcer cette obligation de construction de 25 % de logement social, le 1er ministre décide d’affaiblir la loi. Les expulsions locatives ont augmenté de 52 % en 10 ans, alors que l’accès au logement est de plus en plus difficile. La loi anti-squats a entrainé un durcissement des politiques d’expulsion locative, avec des expulsions sans proposition de relogement ou d’hébergement pour les ménages vulnérables ou prioritaires DALO.

Face au mal-logement, des mesures d’urgence s’imposent. Revaloriser les APL, rehausser les minima sociaux, augmenter les salaires. Relancer le financement du logement social, créer un véritable service public du logement, faire du mal-logement une priorité nationale pour que plus personne ne dorme dans la rue.

Défendre le droit au logement est fondamental, c’est une question de dignité humaine. C’est tout le sens des arrêtés que j’ai pris, cette année encore, interdisant, sur le territoire communal, les expulsions locatives sans solution de relogement, les saisies mobilières et les coupures d’énergies. Une bataille politique et juridique pour faire évoluer la loi et trouver des  réponses humaines et solidaires face à l’exclusion.

Ce combat, le Réseau d’Alerte et de Solidarité, le mène au quotidien. 25 années d’engagement, auprès des plus modestes, fragilisés par des crises qui s’enchainent et s’enracinent. 25 ans de travail acharné, auprès des pouvoirs publics et des travailleurs sociaux pour trouver des solutions pérennes et éviter le pire. Merci à toi André, aux bénévoles et militants pour les valeurs de solidarité, d’humanité et de générosité que vous véhiculez.

Sans surprise, le Préfet a, une fois de plus, saisi le Tribunal Administratif de  Lyon pour demander la suspension de mes arrêtés. L’audience en référé est  prévue le vendredi 3 mai à 10 heures au Tribunal Administratif de Lyon. J’appelle, d’ores et déjà à une large mobilisation de toutes les forces progressistes, ce jour-là, dans cette bataille pour plus de justice sociale. Je sais pouvoir compter sur vous.

         Je vous remercie.

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