Prostitution : une politique qui ne voit pas plus loin que le bout du trottoir

Le 6 novembre 2009

Je soutiens totalement la manifestation organisée par le Mouvement du Nid en cette journée anniversaire de l’occupation de l’église Saint-Nizier.

Le 6 novembre 2009

Je soutiens totalement la manifestation organisée par le Mouvement du Nid en cette journée anniversaire de l’occupation de l’église Saint-Nizier.

Trente cinq ans après cet évènement qui a permis de mettre au grand jour les problématiques de la prostitution, rien n’est vraiment réglé : aucune lutte sérieuse contre le proxénétisme n’a été engagée, aucune campagne de prévention en direction des jeunes n’a été engagée afin qu’ils ne deviennent ni prostituté-e-s, ni proxénètes, ni clients, et enfin, aucune alternative réelle n’a été proposée aux femmes et aux hommes prostitué-e-s.

Tant qu’une vraie politique globale ne sera pas mise en place par les pouvoirs publics, l’industrie du sexe aura, encore et encore, de beaux jours devant elle !

A Vénissieux, un Collectif femmes réuni régulièrement aborde sans tabou toutes les questions de société concernant les femmes. Ce collectif s’était déjà élevé contre l’organisation de la prostitution lors la Coupe du Monde de football 2006 ; et la motion soumise alors au Conseil municipal avait été adoptée à une large majorité. Elle rappelait que la marchandisation du corps humain est une violation des droits fondamentaux de la personne, et que la prostitution est majoritairement liée aux mafias qui savent plus que tout exploiter le malheur des gens.

Reste qu’aujourd’hui, le délit de racolage ne constitue certainement pas un début de politique cohérente vis-à-vis de la prostitution. Tout en consistant à mener une politique de répression avec la plus grande hypocrisie, il aggrave le quotidien de violence et de précarité des prostitué-e-s.

Michèle PICARD

prostitution061109

X