DHL : arrêtons la casse de l’emploi qui démolit les individus

Le 18 novembre 2009

L’ensemble des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT et FO de l’entreprise DHL ont appelé à une mobilisation générale ce mercredi 18 novembre 2009 afin de lutter contre un projet de cession de la messagerie DHL Express par le groupe DEUTSCHE POST DHL en France. Je tiens à leur apporter mon total soutien.

Le 18 novembre 2009

L’ensemble des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT et FO de l’entreprise DHL ont appelé à une mobilisation générale ce mercredi 18 novembre 2009 afin de lutter contre un projet de cession de la messagerie DHL Express par le groupe DEUTSCHE POST DHL en France. Je tiens à leur apporter mon total soutien.

Entre 1000 et 1500 emplois sont menacés sur le territoire national. La plate-forme vénissiane sera concernée. Toutes les entités du groupe subiront les dommages collatéraux engendrés. Tout ne peut pas se faire au nom de la crise : secteurs d’activités bazardés, dégradation croissante des conditions de travail, cadences infernales, harcèlement moral, humiliation et mépris manifeste envers les salariés. De telles pressions ne peuvent que renforcer le désarroi et conduire parfois à l’issue la plus dramatique que l’on connaît, à l’image de France Télécom.

Ce n’est un secret pour personne, la pauvreté se développe, s’aggrave, puisque des personnes salariées (temps partiels, bas salaires…), notamment des femmes, sollicitent l’aide sociale. Face à cette pandémie galopante, la première façon de lutter est de pérenniser les emplois! Des emplois qui permettent de vivre décemment.

La même épée de Damoclès plane irrémédiablement au-dessus des têtes des salariés chez BOSCH, DHL, ARKEMA, ect. Ces salariés vivent dans une incertitude totale et, à travers eux, des familles entières sont sous pression, dans la peur du lendemain, des projets de vie sont brisés.

L’emploi est une colonne vertébrale, un élément structurant, valorisant pour l’individu par son savoir-faire. C’est un maillon essentiel de toute vie sociale équilibrée à travers les relations nouées. C’est enfin un pilier de la transmission générationnelle.

Arrêtons cette casse qui démolit des individus et dont nous ne mesurons pas encore les effets. Le pire est devant nous.

Quelles perspectives d’avenir transmettons-nous aux générations futures ? Quel projet de société offre-t-on aux jeunes générations et quelle image garderont-elles d’un modèle économique qui broie les hommes et détruit le monde du travail ? Comment se construiront ces enfants ou ces jeunes qui subissent de plein fouet les conséquences de ces situations ? Quel crédit accorderont-ils à la valeur travail ?

Cette crise n’est pas une fatalité. Cessons de la faire payer aux salariés et aux futures générations. La résistance qui s’organise dans toutes les luttes est exemplaire. Ces salariés nous ouvrent la voie des possibles, défendent résolument leur dignité, prouvent leur volonté de rester debout. Nous avons besoin d’une politique de l’emploi ambitieuse, un plan Orsec. C’est cela que nous attendons du gouvernement, et non pas qu’il accompagne la saignée !

Michèle PICARD

DHL18112009pdf

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