Assises des quartiers populaires

Parents, jeunes, familles : renforcer la confiance et la réussite éducative

Nous avons à inventer encore ensemble pour construire l’avenir.

Cet après-midi s’est tenu à Vénissieux le 4ème atelier des Assises des quartiers populaires organisées par la Métropole de Lyon, autour de la thématique de l’éducation. Nous avons tenu à ce que cet atelier se déroule à Vénissieux, car les enjeux d’éducation ont toujours été une préoccupation forte des élus de notre ville.

C’est avec grand plaisir que je vous accueille à Vénissieux, à la Maison des Fêtes et des Familles pour le 4ème atelier des assises des quartiers populaires de la Métropole de Lyon.

Aujourd’hui, nous sommes réunis autour de la thématique de l’éducation. Christophe Bernard, Directeur du Pilotage Urbain vous présentera dans quelques instants, plus en détails, la démarche des assises et l’organisation de l’atelier. Nous avons tenu à ce que cet atelier se déroule à Vénissieux, car les enjeux d’éducation ont toujours été une préoccupation forte des élus de notre ville.

Pour savoir où l’on veut aller, il faut savoir d’où l’on vient. Ainsi, dès 1941 sont créées des cantines scolaires et familiales. Puis, en 1945, est instituée l’œuvre des cantines des écoles publiques de Vénissieux, qui marque une étape importante vers la généralisation des restaurants scolaires. C’est également à Vénissieux qu’est créé en 1966 le premier service de l’enfance en France. Dès 1951, à la sortie de la guerre, la ville met en place « l’Œuvre des colonies de vacances de Vénissieux » pour organiser les premiers séjours sur le centre de vacances Daniel-Féry à Champagneux (Savoie). En 1982, naît l’APASEV, association à but non lucratif régie par la loi du 10 juillet 1901 qui a acquis une solide expérience, tant sur l’organisation de centres de loisirs, d’actions de quartiers, de classes d’environnement, de séjours à thème que de centres de vacances.

Chacune de ces phases successives a contribué non seulement à favoriser l’accès de tous les enfants à l’éducation, mais aussi aux loisirs et aux activités pluridisciplinaires, vecteurs d’autonomie et d’émancipation. Ces objectifs demeurent aujourd’hui au cœur de nos priorités, puisque la Ville consacre 20% de son budget au développement des politiques publiques d’enfance et d’éducation, condition nécessaire pour une dynamique ambitieuse sur les temps scolaires, péri et extrascolaires.

Parmi les projets d’ampleur menés sur les derniers mandats, en mars 2019, l’inauguration de la nouvelle cuisine centrale marque une nouvelle étape dans la consolidation d’une politique publique qui nécessite d’intégrer pleinement les enjeux sociaux et de santé publique.

Notre ville propose aux familles vénissianes quatre services périscolaires, qu’elle n’a cessé de renforcer pour répondre à l’évolution des besoins : la garderie du matin, le temps méridien de restauration scolaire, le temps périscolaire du soir, le temps périscolaire du mercredi matin et après-midi. A cet éventail de dispositifs s’ajoutent les accueils de loisirs extrascolaires, lors des petites et des grandes vacances. L’ambition de ces accueils est de permettre un accompagnement de l’enfant dans ses modes d’apprentissage, dans la découverte de soi et du monde qui l’entoure, dans son cheminement vers sa propre émancipation.

En 2020, la crise sanitaire nous confronte à la nécessité d’assurer la continuité de la scolarité des enfants et des jeunes quelle que soit leur situation, de développer de nouvelles méthodes pour prévenir le décrochage scolaire et de garantir la qualité des enseignements en toute circonstance. Cet engagement en faveur de la réussite éducative est porté de longue date, puisqu’inscrit dans notre Projet Éducatif de Territoire qui se construit au quotidien, avec l’ensemble de nos partenaires, à savoir l’Éducation Nationale, les centres sociaux, les clubs sportifs, les parents ou encore l’ensemble des acteurs associatifs et culturels.

Une partie de notre territoire est classée en Politique de la Ville et nous travaillons sur un programme d’ampleur tant sur le volet urbain que le volet social afin que personne ne soit laissé au bord du chemin, que chacune et chacun soit en mesure de s’émanciper et de s’épanouir. Parmi les leviers que nous activons, le Programme de Réussite Éducative (PRE) et depuis 2019, la Cité éducative commune avec la Ville de Saint Fons, constituent des dispositifs clefs pour mener de nombreuses actions avec des objectifs de soutien à la parentalité et de coéducation.

Pour favoriser l’égalité des chances et l’inclusion, particulièrement en cette période inflationniste, qui succède à la crise sanitaire, je rappelle que la ville de Vénissieux a limité l’augmentation des tarifs de la restauration scolaire à 2% quand, en moyenne, ils ont été augmentés de plus de 5% dans les autres villes. Nous avons par ailleurs maintenu les tarifs sociaux de restauration pour les familles au quotient familial le plus bas, à savoir un euro par jour. Cela concerne 7.5% d’enfants sur les 6 023 enfants inscrits à la restauration scolaire.

Pour garantir des conditions optimales d’accès à l’éducation de tous les enfants, il s’agit également de proposer aux élèves et familles des locaux de qualité. La Ville de Vénissieux gère 21 groupes scolaires, et accueille près de 9 300 élèves. Elle investit 1 M€ par an pour la maintenance de ses écoles, le confort des élèves et des personnels, dans une démarche permanente d’amélioration des conditions d’apprentissage.

Avec la Métropole, nous travaillons en étroite collaboration de nombreux dossiers. Dans ce champ, nous accueillons avec satisfaction la construction d’un nouveau collège, avenue de la République, la réhabilitation en profondeur du collège Triolet, et la réhabilitation-reconstruction du collège Aragon. Elles étaient réclamées par les Vénissians, ont été actées et sont donc très attendues. Nous sollicitons maintenant, avec les parents, un calendrier précis concernant les travaux. 

Au cours de ce mandat et concernant les écoles primaires, la Ville s’attache à réaliser des travaux d’entretien, des chantiers de construction et de réhabilitation, telle l’extension des groupes scolaire Jules Guesde et Joliot Curie, les travaux à Paul Langevin et la mise en accessibilité de Parilly. Pour mener à bien ces opérations, la Ville consacre en moyenne 7,8 M€ par an d’investissement.

Comme je le dis souvent, une ville est un puzzle et de la même manière, on ne peut pas parler d’éducation sans parler de santé, de sport ou de culture.

Au-delà des bâtiments scolaires, d’autres réalisations constituent des atouts pour les écoliers et les collégiens. Je pense, par exemple, à la construction d’une maison de l’enfance sur le quartier Max Barel/Charréard/Pasteur-Monery ou à notre parc sportif, déjà important, qui se développe.

En effet, un terrain de futsal a récemment été inauguré, la prochaine couverture de terrains de tennis, les reconstructions / démolitions de la nouvelle piscine Delaune et du gymnase Jacques Brel sont prévues. La ville de Vénissieux est l’une des mieux équipée en mètres carrés par habitant en matière de bâtiments sportifs.

Concernant la culture, notre plan de mandat prévoit la création d’un projet de Maison des Mémoires, mêlant les mémoires de la Résistance et de la déportation, les mémoires ouvrière et de l’immigration. Pour favoriser l’accès à la culture pour toutes et tous, et dans le cadre de notre stratégie de développement et d’inclusion numérique, un équipement de proximité est prévu sur le territoire de la Pyramide. Il comprendra une bibliothèque de quartier, un équipement polyvalent pour les jeunes, un FAB-LAB et une salle pour accueillir les réunions du conseil de quartier.

Grâce à un travail réalisé conjointement avec la Métropole et nos partenaires, la Cité internationale des arts du Cirque, équipement ayant vocation à rayonner sur l’ensemble du territoire métropolitain, sera implantée à Vénissieux.

L’accès à la citoyenneté est tout aussi primordial. Nous y travaillons notamment avec notre Conseil municipal d’enfants qui vient de fêter ses 10 ans.

En matière de santé et de prévention, je souhaite saluer le travail réalisé par le Point Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ) et le Point Accueil Écoute Famille (PAEF) qui accompagnent gratuitement et de manière confidentielle les enfants, les adolescents, les jeunes adultes, leurs parents et leur entourage sur des problématiques d’angoisse, de mal-être, de décrochage scolaire et de violences. Ces dispositifs ont été d’autant plus nécessaires que la crise sanitaire a renforcé les besoins en matière de prévention en santé mentale.

Pour conduire l’ensemble de ces projets, la majorité municipale a clairement fait le choix d’une priorité budgétaire pour la jeunesse et l’éducation et ce dans un contexte de crises multiples, sanitaire puis énergétique et inflationniste, où les contraintes financières sont de plus en plus nombreuses.

Faire toujours plus avec des moyens financiers toujours davantage contraints, c’est l’équation que nous élus devons résoudre quotidiennement. Chacune et chacun d’entre vous est une partie de la réponse collective que nous apportons en matière d’éducation, de citoyenneté et de vivre ensemble.

Nous avons à inventer encore ensemble pour construire l’avenir.

Vénissieux est une terre de création et d’innovation pour répondre aux enjeux éducatifs et je ne doute pas que vos réflexions trouveront, dans l’Histoire Vénissiane de nouvelles réponses aux défis que nous devons relever.

Le mois de mars s’ouvre d’ailleurs sur l’un de ces défis de taille auxquels nous devons nous atteler pour assurer l’inclusion et l’épanouissement de toutes et tous : il s’agit de l’égalité entre les femmes et les hommes. Pendant une semaine, sur le territoire métropolitain, se décline à travers de nombreux évènements la semaine de l’Egalité, qui a vocation à sensibiliser les habitants et à agir collectivement pour une société plus égalitaire et juste. A Vénissieux, cette thématique est notamment portée à travers le festival Essenti’elles, qui se tiendra du 8 au 11 mars prochain. Cette responsabilité, tous les acteurs de l’éducation la partagent, car le travail de prévention et de sensibilisation débute dès le plus jeune âge. Aussi, nous devons nous rappeler qu’agir pour une égalité réelle entre les filles et les garçons est un axe essentiel, fil conducteur des principes d’éducation, qui doit jalonner toutes les étapes du parcours de chaque enfant et de chaque jeune.

Je vous souhaite à toutes et à tous, un bon travail en atelier.

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