Licenciement dans la fonction publique : Halte à la liquidation de notre héritage social et de nos acquis.

Le 3 février 2010

Le projet de loi « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique» adopté l’été dernier annonçait la couleur : «En cas de restructuration d’une administration de l’État ou de l’un de ses établissements publics administratifs, le fonctionnaire peut être placé en situation de réorientation professionnelle dès lors que son emploi est susceptible d’être supprimé ».

Le 3 février 2010

Le projet de loi « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique» adopté l’été dernier annonçait la couleur : «En cas de restructuration d’une administration de l’État ou de l’un de ses établissements publics administratifs, le fonctionnaire peut être placé en situation de réorientation professionnelle dès lors que son emploi est susceptible d’être supprimé ».

Supprimé par qui et pourquoi ? Pour l’intérêt général et la chose publique ou pour répondre à un objectif comptable ? Pour ceux qui en douteraient encore, nous sommes bien face à une politique d’austérité et de régression sans précédent.

Aujourd’hui avec le projet de décret, les administrations et les entreprises publiques auront les mains libres pour licencier les fonctionnaires. C’est l’essence même du statut général des fonctionnaires qui disparaît, un pilier de notre modèle républicain violemment attaqué. La sécurité de l’emploi n’est plus garantie : une atteinte historique à nos acquis sociaux. Le despotisme est à son comble, le duo Sarkozy / Fillon impose ce décret sans aucune concertation des forces syndicales et sociales.

Une nouvelle brèche s’ouvre dans notre édifice républicain. Les services publics sont livrés pièce par pièce au capitalisme et à ses préceptes : rentabilité, flexibilité, profit, concurrence, marché. La même logique de privatisation et de « dégraissage» s’applique implacablement : privatisation des entreprises publiques, réforme territoriale, refonte de la carte sanitaire, judiciaire, statut des fonctionnaires…

Le gouvernement, la droite décomplexée, pilonnent notre héritage social et progressiste, pilonnent un à un tous nos acquis, en commençant par ceux hérités de la Révolution française et du Conseil national de la Résistance.

La question est posée : notre République, unie et indivisible, est-elle toujours l’idéal défendu par ceux qui nous gouvernent ? La réponse est non ! Halte à la liquidation de notre héritage social et de nos acquis.

Michèle PICARD

licenciements fonction publique PDF

X