Le 19 février 2010
Les salariés de la raffinerie de Feyzin ont tenu à frapper fort en solidarité avec leurs collègues du site de Dunkerque menacé de fermeture. J’ai tenu à leur apporter mon total soutien dans un courrier ce jour.
Une nouvelle fois, les salariés payeront l’addition de la stratégie du profit maximum. Total ne se refuse rien : un développement sur le continent asiatique en sacrifiant au passage ses sites français pour augmenter sa cagnotte déjà bien remplie. Le jackpot de l’année 2009, soit 7.8 milliards d’euros, ne suffit pas à étancher leur soif d’enrichissement.
Quand s’arrêteront-ils de vampiriser notre pays ? Les salariés des 6 raffineries françaises l’ont bien compris : Total se moque de l’avenir industriel de la France !
Le groupe brûle sans compter « l’énergie des femmes et des hommes qui ont construit avec patience et audace l’entreprise que l’on connaît aujourd’hui», cette même énergie dont il s’enorgueillit sur son site Internet, celle des ouvriers, des cadres, des techniciens et ingénieurs qui chaque jour produisent, contrôlent, recherchent, sécurisent.
Ce mouvement est un signal d’alerte. Notre gouvernement doit en prendre la mesure et agir en conséquence. Total doit stopper sa politique du moindre coût. Il est temps d’exiger des garanties et un plan de développement industriel sur notre territoire.
Michèle PICARD
