Le 24 mars 2010
Michèle Picard s’est rendue, lundi 22 mars, au rassemblement de protestation organisé par les enseignants de la cité scolaire Sembat / Seguin contre la dotation globale horaire. Ci après, sa déclaration.
Les enseignants de la cité scolaire Sembat / Seguin ont occupé symboliquement leur lycée, lundi 22 mars dernier, afin de protester contre les mesures annoncées par le Rectorat, à la rentrée prochaine.
J’ai tenu à apporter mon soutien à ces enseignants, inquiets face à des contre réformes qui hypothèquent l’avenir de nos enfants.
Baisse de la dotation globale d’heures, logique comptable, austérité, réduction des dépenses, suppression de postes sont une nouvelle fois au programme de la rentrée prochaine.
Avec le développement du chômage, de la précarité, des bas salaires, de plus en plus de famille sont en difficulté. Les enfants subissent de plein fouet cette situation. Devant cette réalité, comment les enseignants accompagneront-ils les parcours souvent chaotiques de ces élèves ? Dans quelles conditions accompliront-ils leur mission de transmission et d’éducation ? Ces acteurs de première ligne, conscients et responsables, portent au quotidien le devenir des jeunes générations.
La casse de l’éducation nationale s’inscrit dans la logique rétrograde orchestrée par le duo Sarkozy / Fillon. La République est attaquée sur tous ses fronts de résistance : collectivités locales saignées et décapitées, industrie crucifiée sur l’autel de la finance, éducation bradée, vivier associatif menacé. Avec ces réformes libérales, sans foi, ni loi, les principes républicains sont bafoués, la démocratie est en danger.
Les enseignants, en leur âme et conscience, ne souhaitent pas participer au sacrifice des citoyens de demain. Non, l’école de la République n’est pas à vendre !
