Inauguration du nouveau centre de traitement des fumées.

Le vendredi 20 septembre 2013 – Retrouvez l’intervention de Michèle Picard, à l’occasion de l’inauguration du nouveau centre de traitement des fumées.

Le vendredi 20 septembre 2013.

Retrouvez l’intervention de Michèle Picard, à l’occasion de l’inauguration du nouveau centre de traitement des fumées.

C’est un plaisir d’être parmi vous aujourd’hui à l’occasion de l’inauguration du nouveau centre de traitement des fumées de Carbone Savoie. Un chantier d’envergure qui s’inscrit dans la politique de rénovation du groupe industriel, et marque l’aboutissement d’une réflexion engagée depuis plus de dix ans entre l’usine, la Ville et la Préfecture. Au printemps 2012, Carbone Savoie mettait en route son nouveau centre de traitement des emballages. Son objectif : réduire les émissions de poussières des fours de cuisson. Avec l’inauguration de ce nouvel OTR (Oxydateur Thermique Régénératif), c’est un pas de plus, et pas des moindres, réalisé par la société, pour une production propre, respectueuse de l’environnement.

En effet, la mise en œuvre de l’OTR prévoit de réduire à terme les émissions d’hydrocarbures aromatiques polycycliques, et répond ainsi aux nouvelles directives européennes. Le CTE et maintenant l’OTR, ce ne sont pas moins de 24 millions d’Euros que le groupe a investis dans le site vénissian. Un engagement remarquable !! A l’impact sanitaire s’ajoute également un impact urbain, puisque ce nouvel équipement technologique permettra un panachage de fumée non visible, et la présence d’une seule cheminée au lieu des quatre existantes. De plus, l’OTR mettra à disposition des trois « maillons » de Carbone Savoie (chaîne de production de produits cathodiques, service commercial et service Recherche et Développement), la meilleure technologie du moment, en matière de cuisson des cathodes.

Pour la Ville, c’est l’assurance de la pérennisation de l’emploi et des activités de l’une des plus anciennes entreprises locales, leader mondial de la production de cathodes en carbone, sur le site vénissian. C’est la preuve que l’industrie en France a encore un avenir. C’est la preuve que notre pays ne doit pas lâcher son industrie. Ce serait une erreur dramatique pour les jeunes générations, une erreur dramatique pour notre patrimoine et nos savoir-faire. C’est dans notre capacité à produire, à innover, à stimuler et relancer la recherche, comme le montre aujourd’hui Carbone Savoie, que la France bâtira son avenir et parviendra à sortir de la crise. Votre entreprise nous montre combien l’innovation, la recherche sont les moteurs d’une nouvelle industrie, une industrie d’avenir aussi bien en terme de production que d’emplois. Vous le savez, Vénissieux se bat depuis des années pour défendre les savoir-faire, les emplois industriels sur notre territoire. C’est la raison pour laquelle nous voulons garder nos fleurons industriels, fragilisés, mis à mal par un capitalisme financier destructeur. Je pense à Veninov, mais aussi à Bosch ou Renault Trucks.

Notre engagement pour garder les productions ici même, est, on ne peut plus légitime. La France possède de véritables savoir-faire qu’il faut préserver. C’est l’avenir d’hommes et de femmes, de familles entières, qui est en jeu. Carbone Savoie, avec son nouveau système OTR, démontre que la production industrielle et l’environnement ne sont pas incompatibles. Améliorer notre cadre de vie, modifier nos modes de production, mais aussi de consommation, de déplacement, est aujourd’hui une nécessité absolue. C’est l’avenir de notre planète qui est en jeu, l’avenir de nos enfants et des générations futures. Il s’agit là d’une seconde révolution industrielle, plus propre, plus citoyenne, plus intégrée dans son environnement.

L’industrie n’est pas dépassée, elle a un avenir devant elle et peut répondre aux préoccupations légitimes de la population, comme Carbone Savoie le démontre aujourd’hui. Les portes ouvertes que vous organisez s’inscrivent dans cette démarche de transparence, et d’information auprès des habitants. C’est justement cette question de société qui est au cœur du Conseil citoyen du développement humain et durable, que nous avons mis en place en 2008. Un pacte écologique et citoyen passé avec les habitants et les acteurs de la ville. Notre fil conducteur : améliorer le cadre de vie, mais aussi la participation citoyenne, réduire les disparités sociales et lutter contre l’exclusion. Nous traduisons ces engagements dans des actions concrètes, dans des actions de proximité et de terrain, que concrétise la mise en place, avec les citoyens, de notre Agenda 21. 107 actions ont d’ores et déjà été planifiées, autour de sept enjeux précis : l’environnement, le réchauffement climatique, la qualité du cadre de vie, la propreté, les modes de déplacement, l’émergence d’une industrie propre et moins polluante, la maîtrise des consommations d’énergie et d’eau, l’emploi, la lutte contre l’exclusion et la santé des Vénissians. Toutes ces préoccupations se retrouvent dans les projets et les réalisations que la Ville a menés récemment. Je pourrais vous citer le nouveau groupe scolaire Joliot-Curie, livré en novembre 2013, avec des normes « label BBC » (toiture végétalisée, pompe à chaleur par géothermie), l’extension du réseau de chaleur urbain (40 % biomasse) au centre ville, et son raccordement à la Maison du Peuple et au groupe scolaire du Centre, ou encore le démarrage de l’installation d’une chaufferie biomasse à granulés, au groupe scolaire Jules Guesde.

Cet enjeu d’avenir et cet enjeu crucial de l’environnement et du cadre de vie, ne pourra pas, tout le monde le sait, être uniquement porté par les collectivités locales. Les nouvelles normes obligatoires entraînent, pour les communes, un surcoût de 10 à 15 % par projet. Il faut donc que tous les acteurs jouent le jeu : l’État, les partenaires économiques, et l’ensemble des collectivités. C’est la condition nécessaire pour réussir cette révolution industrielle et citoyenne. C’est la condition nécessaire pour garder des emplois innovants, et rendre l’aménagement de nos agglomérations plus juste et plus humain.

Pour terminer, je voudrais remercier la direction et les salariés de Carbone Savoie qui ont œuvré à l’élaboration de ces technologies de pointe, au service de l’intérêt général. Vous nous montrez là votre engagement en faveur des habitants, et votre fidélité à notre Ville.

X