Errance des Roms : Mettons fin à l’inaction et à l’indifférence générale !

Le 2 septembre 2009

La politique de l’autruche au sujet de l’errance dans l’agglomération lyonnaise de familles issues des Balkans doit cesser immédiatement !
Hier, nous avons appris que 63 personnes, dont 32 enfants et nourrissons, occupaient les locaux de Saint-Jean Industries (ex-Duranton).

Le 2 septembre 2009

La politique de l’autruche au sujet de l’errance dans l’agglomération lyonnaise de familles issues des Balkans doit cesser immédiatement !

Hier, nous avons appris que 63 personnes, dont 32 enfants et nourrissons, occupaient les locaux de Saint-Jean Industries (ex-Duranton), avenue Viviani, qui a fermé ses portes au printemps dernier. M. Cadiou, PDG de la société FDS, a l’intention d’engager sans plus attendre une procédure d’expulsion.

Ce nouveau cas de bidonvilles fait suite à l’occupation, depuis la mi-août, du parking de l’ancienne Auberge de Jeunesse, dont le conseil général est propriétaire, par un groupe de 23 personnes.

Depuis plusieurs années, ces familles sont ballottées de ville en ville, de Chassieu à Saint-Priest, de Saint-Priest à Gerland, de Gerland à Vénissieux, etc. Cette situation est inacceptable, indigne de notre siècle et indigne de notre pays.

Ces personnes, dont des nourrissons je tiens à le répéter !, vivent dans des conditions sanitaires et de sécurité épouvantables. Les enfants sont scolarisés ici ou là, les parents sont évacués manu militari, livrés à une précarité innommable, sans que l’on prenne en compte les questions humaines, psychologiques et sociales malgré le précieux travail des associations et des collectivités. Qui plus est, de peur de représailles et d’évacuation, de plus en plus de familles vivent dans le silence et l’anonymat, se cachent et se terrent dans des locaux vétustes et insalubres. Faut-il attendre un drame, comme il y en a eu à Paris en 2005, pour que le gouvernement réagisse?

Au sein de l’agglomération, chacun semble se renvoyer la balle, pourvu que le campement et son lot de souffrances passent dans la commune voisine. Il faut mettre fin à ce « carrousel » indécent et moyenâgeux !

J’ai demandé, il y a deux semaines, à Monsieur le Préfet l’organisation en toute urgence d’une table ronde. Je réitère une nouvelle fois cette demande afin que l’Etat prenne ses responsabilités en concertation avec les acteurs et partenaires concernés.

En octobre 2007, des engagements ont été pris par le gouvernement afin « d’éradiquer les bidonvilles du territoire national dans le respect des lois et de la dignité humaine». Il est grand temps qu’ils se traduisent sur le terrain. Le temps de l’inaction et de l’indifférence générale doit prendre fin ! J’appelle donc tous les responsables à un traitement urgent de la situation de ces familles dans la décence et le respect humain.

Michèle PICARD

Bidonvilles 02092009 PDF

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