DHL condamné pour harcèlement moral : pas d’impunité pour le sexisme !

Le 19 novembre 2009

L’entreprise DHL et le cadre mis en cause viennent d’être reconnus coupables de harcèlement moral ! Le délit est qualifié ! C’est une victoire pour ces salariées qui pourront commencer à se reconstruire. Karl Marx disait « Le degré d’émancipation de la femme est la première mesure d’émancipation de la société. » Je salue le courage de ces 3 femmes qui ont brisé le silence.. Cette victoire exemplaire donne le ton pour tous les salariés qui subissent ces pratiques criminelles dont les conséquences sont terribles. Des vies ont été brisées.

Le 19 novembre 2009

L’entreprise DHL et le cadre mis en cause viennent d’être reconnus coupables de harcèlement moral ! Le délit est qualifié ! C’est une victoire pour ces salariées qui pourront commencer à se reconstruire. Karl Marx disait « Le degré d’émancipation de la femme est la première mesure d’émancipation de la société. » Je salue le courage de ces 3 femmes qui ont brisé le silence.. Cette victoire exemplaire donne le ton pour tous les salariés qui subissent ces pratiques criminelles dont les conséquences sont terribles. Des vies ont été brisées.

En tant que maire de Vénissieux, en tant que citoyenne, en tant que femme, je suis entièrement solidaire des salariées et des représentants du personnel -élus syndicaux CGT, Comité d’entreprise et CHSCT qui se battent depuis de longues années.

Après avoir vécu des années dans l’impunité, sans avoir jamais voulu reconnaître les faits, cette direction va-t-elle enfin revoir ses méthodes de management ? Va-t-elle se préoccuper des dégâts humains que ses méthodes occasionnent ? Ou va-t-elle seulement continuer de penser en termes de profits et de marges ? Et maintenir un climat de pression et d’oppression nuisible à l’ensemble des salariés ?

Quant au cadre condamné pour harcèlement moral, il aura appris au cours de ce procès qu’on ne peut pas traiter des salariés comme on traite du bétail. Le fait que ces salariées soient des jeunes femmes, souvent plus vulnérables par la précarité de leur quotidien, rend encore plus odieux son comportement. Il n’a pas seulement bafoué le droit du travail, il a commis au quotidien des actes sexistes en toute impunité. A ce monsieur qui un jour faisait remarquer que le droit de cuissage devrait être rétabli, rappelons qu’au XXIè siècle, les droits des femmes ne sont plus une chimère lointaine ; et qu’elles entendent bien aujourd’hui faire respecter des droits si chèrement acquis, et combattre tous les abus de pouvoir, y compris les abus de langage.

Des jeunes femmes salariées traitées de « femelles », de « dondons », de « connes » et autres quolibets et insultes. Des salariées punies pour la moindre faute de frappe, rétrogradées dans leur poste. Des salariées arrivant au travail avec des crampes d’estomac et les jambes flageolantes, et repartant de même…

La décision de justice qui vient d’être rendue sonnera-t-elle comme un avertissement pour d’autres entreprises ? Celles qui considèrent que les seuls risques majeurs sont du côté de leur intérêt financier et économique, et non du côté de l’humain, reverront-elles leur démarche ? Ce qui est sûr, plus aucune entreprise ne pourra se sentir à l’abri, plus aucune ne pourra ignorer ou faire semblant d’ignorer les situations de harcèlement vécues par les salariés.

Michèle PICARD

dhl rendu tribunal191109pdf

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