Construction de logement social

Retrouvez l’intervention de Michèle Picard sur le rapport n°5 «Participation financière de la ville à la construction de logement social », lors du conseil municipal du 14 octobre 2013.

Le 24 octobre 2013.

Retrouvez l’intervention de Michèle Picard sur le rapport n°5 «Participation financière de la ville à la construction de logement social », lors du conseil municipal du 14 octobre 2013.

Que les choses soient claires, nous ne faisons pas du logement social pour faire du logement social. Par contre, oui, la ville de Vénissieux remplit son devoir et contribue très fortement à limiter, à l’échelle de l’agglomération lyonnaise, une crise du logement dévastatrice, pour les familles les plus modestes, mais aussi pour une partie des classes moyennes.

Vénissieux remplit son devoir en répondant tout simplement à un besoin et à des demandes nombreuses, que nul ne peut ignorer ou feindre de voir. Il faut garder en tête ces chiffres, alarmants et édifiants, quand on parle de la crise du logement : fin 2012, on recensait 1,7 million de demandes de logement social en France, pour seulement 300 000 logements sociaux attribués au cours de l’année.

Voilà la réalité du terrain, voilà l’urgence qui se manifeste quasiment dans toutes les agglomérations en France. Le Grand Lyon compte plus de 135 000 logements sociaux et, malgré de réels efforts de construction multipliée par trois entre 2001 et 2010, le rapport entre l’offre et la demande reste déséquilibré, de l’ordre de 4 demandes pour 1 offre de logement.

C’est aussi le cas de Vénissieux puisque 1/3 des demandes sont satisfaites, malgré des efforts considérables. Ignorer cette préoccupation, ce serait ignorer une préoccupation que les Vénissians formulent eux-mêmes, très clairement.

D’après le récent sondage IPSOS, je rappelle que 33% d’entre eux voudraient même plus de logement social, alors que notre parc, avec ceux de Vaulx-en-Velin et Saint-Fons, est le plus développé de toute l’agglomération lyonnaise.

Il ne s’agit pas d’actionner le seul levier social, mais bien de mettre en place une dynamique des parcours résidentiels, une diversité en mesure de répondre aux besoins de toutes les familles vénissianes.

En 2013, 599 logements neufs ont été livrés dans notre commune : 222 en locatifs sociaux, 191 en accession libre et 186 dans le cadre de résidences sociales, résidences étudiantes, Adoma, etc.

La ville ne pratique pas une quelconque surenchère, mais donne des solutions et des possibilités à ses habitants. Besoin de surfaces plus grandes lorsque le premier enfant arrive, besoin d’accession sociale à la propriété, besoin de logements d’urgence pour les familles monoparentales, ou mieux adaptés pour le 3ème âge, comme ça a été le cas pour le programme Vénicies, qui vient d’être inauguré. Cette diversité, elle profite aux Vénissians, qui participent et récoltent les fruits de l’essor indéniable de notre commune. La ville ne se développe pas sans eux, mais avec eux, et c’est très important, c’est capital.

Pour conclure, je rappelle que dans le cadre de la convention ANRU, 219 logements ont été reconstruits depuis 2007, dont 94 en accession sociale à la propriété. Et ce sont les Vénissians qui constituent, en moyenne, 50 à 75% des accédants, et 30 à 40% proviennent du plateau des Minguettes. Le prochain programme de la ZAC Armstrong (300 logements en tout) en proposera 150 en accession abordable. Les dépôts de candidature y sont déjà considérables et impressionnants, c’est dire si cette notion de parcours résidentiels est plébiscitée par les habitants et par les Vénissians.

C’est sous cet angle, celui de la diversité, que la question du logement social doit être abordée. Elle devient alors la composante d’une politique et de dispositifs beaucoup plus vastes, en matière de logements et de rénovation urbaine, à Vénissieux.

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