Intervention de Michèle Picard sur le rapport n°8 « RELATIONS INTERNATIONALES – Attribution d’une subvention d’urgence à l’association Médecins Sans Frontières en vue de la mise en place d’actions humanitaires en soutien à la population de Gaza. »
Les témoignages sont terribles et les images parlent d’elles-mêmes. Quartiers soufflés, hôpitaux débordés quand ils ne font pas l’objet de combats !, restrictions d’eau, d’essence, cheminement de l’aide humanitaire au compte-gouttes, il n’est pas difficile d’imaginer l’horreur que subissent les Palestiniens de la bande de Gaza. « La situation est apocalyptique pour les populations civiles », d’après le chef de la diplomatie européenne, qui corrobore malheureusement les bilans des associations humanitaires et internationales présentes sur place. On parle de 17 000 à 18 000 morts. Des milliers de personnes sont déplacées (plus d’1,5 million d’habitants) et vivent dans des conditions inhumaines.
Dans ce cadre effroyable, la ville de Vénissieux a décidé d’attribuer une subvention d’urgence à l’association Médecins sans Frontières en soutien des civils, femmes, enfants, personnes âgées ou blessés pris sous un déluge de feu. Notre ville a noué des relations amicales et profondes avec Jénine et le peuple palestinien.
La solidarité vénissiane se joint naturellement à la solidarité internationale. MSF est actuellement présente dans deux hôpitaux et deux centres de santé dans le sud de la bande de Gaza. L’association a créé le fonds régional d’urgence pour Gaza et elle évalue les besoins financiers à 50 millions d’euros pour mener ses activités médicales entre 2023 et 2025. Notre subvention, à hauteur de 30 000€, contribuera aux soins médicaux d’urgence, aux hôpitaux et à l’accès pour les Gazaouis à l’alimentation et l’eau notamment.
L’urgence aujourd’hui est humanitaire. Depuis les massacres terribles et insupportables du 7 octobre perpétrés par le Hamas, l’armée israélienne frappe la bande de Gaza avec une violence extrême, inouïe et sans précédent. La communauté internationale doit y mettre fin immédiatement en imposant dans un premier temps un cessez-le-feu durable et la libération des otages. Seule la solution politique de deux Etats, qui paraît si improbable aujourd’hui, l’arrêt de la colonisation des territoires palestiniens et l’application des résolutions de l’ONU mettront fin à ce bain de sang permanent qui n’a que trop duré.
Vénissieux s’inscrit pleinement dans la recherche et l’amorce d’un processus de paix pérenne pour les deux peuples et l’ensemble du Proche-Orient.
Je vous remercie.
