Conseil municipal « Plan local d’urbanisme de la communauté urbaine de Lyon. Révision n°1 sur le territoire de la commune de Décines-Charpieu. Arrêt de projet. »

Le conseil municipal s’est réuni en séance publique lundi 14 mars 2011. Retrouvez ci-après l’intervention de Michèle Picard sur le rapport N°7 « Plan local d’urbanisme de la communauté urbaine de Lyon. Révision n°1 sur le territoire de la commune de Décines-Charpieu. Arrêt de projet. »

Le 14 mars 2011

Le conseil municipal s’est réuni en séance publique lundi 14 mars 2011. Retrouvez ci-après l’intervention de Michèle Picard sur le rapport N°7 « Plan local d’urbanisme de la communauté urbaine de Lyon. Révision n°1 sur le territoire de la commune de Décines-Charpieu. Arrêt de projet. »

Les habitants de l’agglomération lyonnaise sont attachés à l’OL, dont les résultats depuis dix ans ont incontestablement valorisé l’image de Lyon et de sa région.

Pour les grandes villes, le sport professionnel peut être une locomotive aussi bien économique que sociale. Personne ne le conteste, pas plus que personne ne s’oppose à la construction d’un Grand Stade pour l’Olympique Lyonnais. Je n’ai pas de dogme non plus en matière de financements croisés publics/privés pour la réalisation de grand équipement sportif, à une condition, mais une condition avec laquelle on ne transige pas : que l’intérêt général prime, que l’intérêt général prévale, que l’intérêt général figure à l’origine et au terme du projet.

Est-ce le cas avec l’implantation du Grand Stade à Décines, qui ne fait pas, c’est le moins qu’on puisse dire, l’unanimité parmi les élus locaux de tous bords. Comme lors des précédentes révisions du PLU communautaire en 2008 et 2009, Vénissieux exprime ses réserves pour différentes raisons : le projet de ligne forte A8 (Gerland/Saint-Fons/Vénissieux/Vaulx-en-Velin), inscrit dans la PPI du Sytral, est ignoré dans le PLU, ce qui n’augure rien de bon. Cette ligne forte, elle concernerait les populations impactées par le Grand Stade, soit 200 000 habitants, elle relève donc de l’intérêt général et de l’utilité publique dont je parlais. D’autres points, comme la saturation de la rocade Est, le manque d’ambition pour une réalisation complète du BUE, suscitent des craintes et des doutes légitimes.

Après l’échec des deux premières enquêtes publiques sur le PLU, les commissaires enquêteurs ont fait part, l’année dernière, de leur avis négatif, mettant en avant « l’absence d’utilité pour les riverains » des aménagements réalisés par les collectivités publiques. Je ne vais pas lister tous les sujets de préoccupation, mais rappeler que ces investissements considérables pour la desserte du Grand Stade vont aussi impacter et reporter d’autres projets non moins nécessaires.

Peut-on se le permettre à l’heure où la crise frappe durement les populations de l’agglomération ? Est-on sûr que l’argent du contribuable ne va pas alimenter et enrichir les caisses des grands groupes privés ?


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