Schéma métropolitain personnes âgées et handicap

Conseil de Métropole :  Schéma directeur en faveur des personnes âgées et handicapées

La santé est un droit universel. Il est de la responsabilité de l’Etat et de son représentant, l’ARS, de maintenir l’égalité entre les territoires et l’équité entre les habitants.

Conseil de la Métropole des 26 et 27 juin 2023. Rapport N° 2023-1728 « Schéma directeur métropolitain en faveur des personnes âgées et des personnes en situation de handicap 2023-2027 – Approbation »

La Métropole de Lyon possède la responsabilité de veiller, sur son territoire, à la cohérence des actions menées par les différents acteurs dans le champ de l’autonomie, en concertation avec l’agence régionale de santé.

Le schéma directeur métropolitain en faveur des personnes âgées et des personnes en situation de handicap 2023-2027 est un document cadre utile. Nous pouvons féliciter la méthode transversale d’élaboration de ce schéma qui s’articule avec le projet métropolitain des solidarités et les projets sociaux de territoire.

Avec le vieillissement de la population, de nouveaux défis sont devant nous. Le diagnostic montre, sans surprise, que l’offre en hébergement est insuffisante pour combler les besoins de notre Métropole. Il montre aussi un maillage territorial inégal.

L’ARS doit s’engager dans la création d’EHPAD maintes fois demandées par les communes qui expriment un besoin bien réel.

Le développement du maintien à domicile peut apporter certaines réponses. Mais c’est aussi une solution par défaut, quand l’usager ne peut pas payer une place en EHPAD. Le diagnostic nous rappelle que le public âgé n’est pas épargné par la pauvreté avec un taux plus élevé à Vénissieux, Vaulx-en-Velin et Saint-Fons. Encore une fois, sans surprise.

Les services de soins infirmiers à domicile se retrouvent à devoir gérer des personnes qui auraient besoin d’un hébergement médicalisé. Les soignants sont amenés à effectuer des interventions à domicile plus longues et plus lourdes. Le patient ne reçoit pas toujours le soin adapté à ses besoins. Et il y a également des conséquences pour les aidants.

Actuellement, l’ensemble des besoins liés au vieillissement ne sont déjà pas couverts, et au vu de l’augmentation des chiffres annoncés, nous allons tout droit vers de graves difficultés pour les usagers. L’Etat, via l’ARS doit prendre ses responsabilités et développer les services nécessaires pour aujourd’hui et pour l’avenir.

Le vieillissement de la population, les pathologies liées au grand âge et la perte d’autonomie, provoqueraient une hausse des dépenses de protection sociale de l’ordre de 100 milliards d’euros à l’horizon 2040. Pour être à la hauteur de cet enjeu de société, l’Etat doit mettre en place un véritable service public de l’autonomie. Il y a nécessité d’un effort supplémentaire en matière de solidarité nationale. Toute autre démarche renforcerait la privatisation de l’accès aux soins et une inégalité d’accès à la santé.

Permettez-moi d’établir un lien évident avec la fermeture des urgences de nuit de l’hôpital des Portes-du-Sud depuis le 6 mars. Nous avons tous été mis au pied du mur, sans aucune information, les usagers comme les Maires du territoire. A Givors, les urgences de nuit de l’hôpital Montgelas sont fermées depuis plus d’1 an et demi alors que la fermeture ne devait durer qu’un mois.

Lorsque l’on commence à fermer les urgences de nuit, c’est toute la dynamique de l’hôpital qui est perturbé avec la crainte de fermeture en cascade des autres services. Pour l’hôpital des portes du sud cela impacte les populations de 12 communes utilisatrices.

La situation est identique dans le domaine de la psychiatrie avec notamment la fermeture d’unités à l’hôpital Saint-Jean de Dieu. Or, ces services sont utiles et nécessaires pour les habitants de nos territoires.

Le comité de soutien des Portes du Sud CGT, les Maires des communes de Saint-Fons, Feyzin, Corbas, Vénissieux, les élus, ainsi que les usagers et professionnels de santé, se mobilisent. Nous avons demandé à l’ARS qu’une délégation soit reçue, et que soient débloqués, sans attendre, les moyens nécessaires à la réouverture des urgences.

La santé est un droit universel. Il est de la responsabilité de l’Etat et de son représentant, l’ARS, de maintenir l’égalité entre les territoires et l’équité entre les habitants.

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