Vœux aux associations et aux personnalités

Vénissieux sait être solidaire, elle sait ce que le mot aider signifie.

Vendredi 20 janvier 2023 – J’ai présenté mes vœux, aux associations et aux personnalités. L’occasion de leur souhaiter une belle année mais également de les remercier pour leur implication, leur investissement et leur dynamisme. C’est cet état d’esprit qui nous permet collectivement de mener à bien des projets pour les Vénissians.

Se retrouver ensemble est un réel plaisir, après l’annulation des vœux liée à la crise sanitaire en 2021 et 2022. Rien n’égale la présence physique, rien n’égale la force d’un collectif, rien n’égale le partage d’un moment commun au service de Vénissieux et des Vénissians.

Certes, nous passons de crise en crise. L’une ne succède pas à l’autre, mais se greffe à l’autre, elles s’agrègent, s’additionnent. Elles sont économiques, sociales, climatiques, énergétiques, géopolitiques, civiques aussi. On a connu tableau plus réjouissant pour attaquer une nouvelle année.

Dans les villes populaires, leurs effets sont plus violents et plus durables. Céder à l’abattement et au marasme ne résoudra rien. Alors, il faut se battre, regarder devant nous, il faut mettre du cœur et de la solidarité dans nos engagements et dans nos actions. Il faut mettre de la vie là où tout paraît anxiogène, sortir de la torpeur et se dire qu’on peut changer les choses.

Œuvrer pour l’humain et pour la paix, quand tant de conflits, aujourd’hui encore, font couler le sang de victimes innocentes à travers le monde.

Oui, il faut se battre pour les Vénissians, qui ont besoin de nous, besoin de nos services publics, du vivier associatif et de tous les acteurs de terrain. En ce début d’année, j’appelle à l’attention de tous, en notre devoir et qualité de citoyen, pour prendre des nouvelles de notre entourage, de notre voisinage, être à l’écoute des uns et des autres. Car l’inflation touche aujourd’hui l’alimentation, les denrées de première nécessité, les énergies.

Beaucoup de familles et de personnes isolées vont rencontrer d’énormes difficultés pour se chauffer, se nourrir, et il est du devoir de chacun de signaler les situations de détresse des plus fragiles. Personne ne doit rester sur le bord de la route.

Vénissieux sait être solidaire, elle sait ce que le mot aider signifie. Elle sait qu’il faut lutter car rien ne nous a jamais été donné, qu’il faut aller chercher les choses, faire bouger les lignes.

Jouer notre rôle d’amortisseur social, comme nous l’avons fait dès les débuts de la crise sanitaire, en distribuant des masques, soutenant les associations et commerces.

Aujourd’hui, il s’agit de ne pas pénaliser deux fois les Vénissians, qui prennent de plein fouet l’augmentation vertigineuse des prix. En réponse, notre Ville n’a pas augmenté ses taux de fiscalité depuis 2016 !

Certaines n’ont pas hésité à fermer des équipements face à la flambée des prix de l’énergie. Inconcevable pour nous de pénaliser les usagers, clubs et scolaires, malgré l’augmentation de 30% pour notre ville des charges d‘énergies et fluides (eau, gaz, électricité, carburants, chauffage urbain, etc), soit 1,7 million d’euros ! D’autres, au plus fort de la crise sanitaire, ont laissé les associations se débrouiller face aux difficultés financières. Nous leur avons attribué des subventions exceptionnelles pour passer le cap. Alors que les prix de l’alimentation ont augmenté de 15%, environ la moitié des communes a alourdi le prix de la cantine, jusqu’à plus de 5%. Nous nous y sommes opposés.

Les tarifs de nos services augmentent en moyenne de 2%, soit 4 points sous l’inflation, et nous maintenons les tarifs sociaux de restauration pour les familles au quotient familial le plus bas, à savoir un euro par jour. Cela concerne 7.5% d’enfants sur les 6 023 enfants inscrits à la restauration scolaire.

Dans les villes populaires, les difficultés sont plus profondes mais les liens d’entraide y sont aussi plus forts, plus solides, plus pérennes. C’est à nous d’insuffler ce souffle de solidarité, et je sais que cet ADN est partagé dans toutes les associations de Vénissieux, par tous les acteurs de terrain, dans tous les milieux éducatifs, culturels, sportifs, sociaux, d’économie solidaire.

Oui, en ce début d’année, pensons à l’autre, pensons aux plus fragilisés, pensons aux personnes isolées, à nos aînés comme à notre jeunesse, veillons à ne laisser personne sur le bord de la route, soyons généreux et attentionnés. Notre ville est prête à ce combat. Par ses 150 engagements, et par ses finances saines.

Le cap fixé est tenu : 120 millions d’euros d’investissement pour notre plan de mandat 2020-2026, au service de l’intérêt général. La montée en puissance de nos dépenses d’équipement va se poursuivre en 2023, dans le cadre de notre Plan Pluriannuel d’Investissement.

Mais ce combat, c’est aussi le combat contre les politiques libérales dévastatrices, et les injustices sociales scandaleuses qu’elles génèrent. Nous demandons le retour à une vraie fiscalité redistributive. L’exemple doit venir d’en haut. Que les plus riches contribuent moins proportionnellement à l’effort national est inadmissible. La fiscalité dans les sociétés occidentales n’a jamais été aussi inégalitaire, offrant un bouclier à ceux qui possèdent le plus, et ponctionnant ceux qui ont le moins. La fortune des milliardaires en France est passée de 249 milliards en 2020 à 492 milliards en 2021. Entre parenthèses, les 10 % les plus aisés émettent cinq fois plus de carbone que la moitié la plus pauvre des Français.

Crise sanitaire, crise énergétique, climatique et inflationniste, crises au pluriel, mais pas pour tout le monde apparemment, car les profits continuent de plus belle pour certains ! Donc, arrêtons d’exonérer les nantis et les multinationales, taxons les superprofits à hauteur des sommes générées, la plupart indécentes, rétablissons l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Notre combat politique, c’est le combat pour le bien commun. Le sens de notre pétition pour le droit à l’énergie s’inscrit dans cet esprit. Les maires et élus locaux ont interpellé le gouvernement et Emmanuel Macron.

Nous demandons, pour les habitants comme pour les collectivités, à sortir le gaz et l’électricité du marché européen, à rétablir leur tarif réglementé et blocage des tarifs, à les reconnaître comme des biens de première nécessité, à les sortir des effets de la spéculation.

Qu’on ne se méprenne pas, combattre ou s’opposer, ce n’est pas dire non pour dire non, mais se recentrer sur les priorités, renforcer la cohésion dans le cadre d’un contrat social plus juste et égalitaire.

Notre combat pour la libre administration des communes, c’est un combat pour protéger les habitants, pour garder la souveraineté de nos politiques de proximité afin de répondre à leurs besoins. Et cette année, nous avons marqué un point. Il a fallu la mobilisation et la colère des maires pour que le gouvernement rétropédale et enterre son pacte de confiance, lequel, après le contrat de Cahors, consistait, une nouvelle fois, à comprimer les dépenses de fonctionnement.

Qu’en sera-t-il en 2024 ? Nul ne le sait, mais il nous faudra rester vigilants. Après les baisses de dotation, la suppression de la taxe d’habitation, le gouvernement reste sourd aux attentes des collectivités territoriales, comme si aucune leçon de la crise sanitaire n’avait été tirée.

A n’en pas douter, nous aurons besoin d’être déterminés, tous autant que nous sommes, pour faire reculer le gouvernement au sujet de la réforme des retraites.Les forces progressistes, syndicalistes devront rester unies face à une réforme qui, en reportant l’âge légal du départ à la retraite, bafoue aussi bien les principes de solidarité et que ceux de la dignité.

2022 à Vénissieux a mis en lumière, de façon exemplaire, l’efficacité et toute l’utilité de nos services publics de proximité. Ils innovent, expérimentent, ne se contentent pas de ce qu’ils savent faire, mais explorent des pistes pour resserrer les liens et renforcer la continuité territoriale entre nos quartiers. Je tiens à saluer l’engagement de chacun au plus près des habitants, le travail de tous les acteurs de terrain et de nos partenaires institutionnels.

Expérimentation Territoire zéro non-recours au Moulin-à-Vent, accueil de jour médicalisé Résidence Ludovic Bonin, premier forum « Rendez-vous avec ma santé » et premier forum des Associations, Cité de l’emploi, Cité éducative, premières assises de l’insertion, Vénissieux avance dans toutes ses composantes.

En termes de sécurité, nous avons renforcé notre brigade d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP), mis en œuvre une politique pénale de proximité contre les incivilités, et notre commissariat est devenu le siège de la division de l’Est lyonnais. Présence sur le terrain et nouveaux dispositifs : avec nos partenaires, notre mobilisation est quotidienne et sans relâche pour renforcer le droit à la tranquillité de tous. Souvent les inaugurations – il y en a eu cette année aussi, comme le terrain couvert de futsal par exemple – prennent plus la lumière que les dispositifs plus « discrets » que je viens de citer.

Or, il faut les deux, un ensemble d’équipements modernes, ouverts au plus grand nombre, et les hommes et les femmes qui les font vivre au quotidien.

Je le dis, le social, l’humain, le droit à l’éducation, à la santé, à la tranquillité, sont des marqueurs forts de notre ville et des politiques de proximité que nous déployons sur l’ensemble de notre territoire. Ils s’insèrent dans les grands projets structurants en cours, comme le Puisoz-Grand Parilly ou encore la nouvelle rénovation urbaine Clochettes-Minguettes.

Ces marqueurs forgent notre identité, notre socle de valeurs, tout comme la démocratie participative, dans les conseils de quartier, ouvre le dialogue et les échanges pour bâtir collectivement une ville partagée.

2023 est devant nous, l’heure du mi-mandat ! Après des assemblées générales réussies et fréquentées dans nos conseils de quartier, la parole va prendre un peu plus d’ampleur encore. Cet automne aura lieu le Grand Rendez-Vous, point d’étape sur ce qui a été réalisé, et point de projection sur ce qui nous reste à faire.Social, économie, emploi, insertion, santé, éducation, jeunesse, culture, sport, urbanisme, sécurité, développement durable, toutes les thématiques seront abordées, et j’invite les Vénissians à venir nombreux, pour parler de leur ville, échanger avec tous nos services, prendre connaissance des projets structurants qui nous amènent à l’horizon 2030-2035.

  • Quelle ville construire à l’aune du réchauffement climatique ?
  • Quelle ville imaginer pour faciliter les mobilités ?
  • Comment faciliter l’accès à des logements dignes, à la santé pour tous, à la culture, à l’éducation ?
  • Quelle ville de demain pour plus de solidarité, plus de citoyenneté, plus de lien social et de justice sociale ?

Dans le même esprit, nous allons organiser une concertation au sujet de la ZFE ce début d’année. Il s’agit d’informer les habitants, dont beaucoup n’ont pas encore pris conscience des enjeux que cela implique. Notre ville a donné un avis positif sur les objectifs, et réservé sur les moyens.

Personne ne nie les conséquences sanitaires de la pollution dans les grandes agglomérations, mais notre ville va défendre ses positions auprès de la Métropole. Elles sont claires : revoir l’agenda de la ZFE en fonction de la montée en charge de l’offre TCL ; reporter la décision sur les Crit’Air 2,  et tenir compte des situations sociales des usagers, pour accompagner vers des mobilités propres sans recourir à des sanctions injustes.

Avec la Métropole, nous travaillons en étroite collaboration de nombreux dossiers. En termes d’éducation, notre ville est satisfaite de la construction d’un nouveau collège, rue de la République, de la réhabilitation en profondeur du collège Triolet, et de la réhabilitation-reconstruction du collège Aragon. Elles étaient réclamées par les Vénissians, ont été actées et sont donc très attendues.

Le réaménagement de la Place Ennemond-Romand, l’implantation de la future Cité Internationale des Arts du Cirque, équipement d’envergure rayonnant à l’échelle métropolitaine mais aussi nationale, illustrent notre volonté commune de faire de Vénissieux la grande porte d’entrée sud de l’agglomération lyonnaise.

En termes de solidarité entre les communes, la Métropole a évolué dans le bon sens. L’augmentation et la répartition de la dotation de solidarité communautaire (DSC) par critères transparents marquent une nouvelle orientation. De même, les abonnements gratuits aux TCL, dont bénéficient 7 000 Vénissians, ainsi que les abonnements à 10 € par mois concernant plus de 5 600 Vénissians, montrent une réelle prise en compte des besoins et des attentes des habitants.

On peut se féliciter également de tout le travail engagé par la Métropole pour les droits des femmes. Il entre en complémentarité avec les mesures que notre Ville a prises depuis des années. Il nous reste beaucoup à faire tant les droits des femmes en France restent à conquérir, et tant les violences conjugales ne cessent d’augmenter.

Le futur de Vénissieux, c’est sa jeunesse. Ludique, festif, pluriel, nous allons lancer, au printemps prochain, la 1ère édition d’un nouvel événement jeunesse. Avoir 20 ans en 2023, est-ce facile à vivre, est-ce le bel âge ?

Confinements, sentiment d’isolement, offres d’emploi en chute libre, études interrompues, il faut que chacun de nous ici se rappelle les effets dévastateurs de la crise sanitaire sur les enfants et sur les 15-25 ans. Là encore, il s’agit de les écouter, de libérer leurs paroles, d’ouvrir la démocratie participative et Vénissieux à toutes les générations. Valoriser les parcours et projets des jeunes, les sensibiliser à la citoyenneté et à l’engagement, mettre en place des temps festifs, cette manifestation donnera une belle image de la jeunesse vénissiane.

La jeunesse a besoin de nous et Vénissieux a besoin d’elle. L’enfance et l’éducation ne seront pas en reste. La maison de l’enfance Max-Barel, avec ses six salles d’activités et une capacité d’accueil de 160 à 170 enfants, ouvrira ses portes en avril prochain. L’un des investissements majeurs de notre ville, à hauteur de 8 millions d’euros, va se concrétiser avec l’extension du groupe scolaire Jules-Guesde, et sa mise en service à la rentrée 2023. Tous les autres chantiers (végétalisation des cours d’école, développement numérique dans les classes, l’extension de l’école Joliot-Curie, rénovation du groupe scolaire Parilly) vont se poursuivre tout au long de l’année.

Deux « quartiers fertiles » vont naître sur le plateau des Minguettes. Ce projet, initié par l’ANRU, prolonge notre action municipale de développement humain et durable, et renforce encore notre patrimoine vert en milieu urbain, atout et identité de Vénissieux.

En temps de crises, crises au pluriel, il y a le temps de l’urgence et le temps des projections, le temps des réponses, et le temps des réflexions.

En 2023, nous devrons nous adapter à toutes les durées, à l’urgence de l’instant, et à l’imagination des lendemains. Je sais que tout le monde mettra du cœur à l’ouvrage car, à Vénissieux, tout au long de notre histoire, plus les périodes ont été difficiles, et plus nous avons su faire preuve de solidarité. Faire corps, faire bloc en temps agités, nous savons le faire ! Vénissieux n’en serait pas là, Vénissieux ne serait pas sortie des crises du passé sans cet état d’esprit.

Il en sera de même en 2023. Combativité, solidarité, partage, imagination. Ces quatre mots vont nous accompagner dans toutes nos actions, dans toutes nos missions, et nourrir toutes nos déterminations. Ils nous donneront le tempo pour faire avancer, faire évoluer, et faire gagner Vénissieux et les Vénissians.

L’espoir naîtra de nos capacités à résister ensemble, à lutter ensemble, à refuser tout défaitisme, toute résignation. Nous aspirons à un monde plus juste, plus solidaire, un monde de paix qu’il nous faut bâtir collectivement à travers nos espérances et nos combats.

Je vous souhaite, à tous et à toutes, une bonne année 2023, une année d’accomplissement, de curiosité et d’épanouissement pour votre famille, vos proches, et pour cette ville que nous aimons, Vénissieux.

Je vous remercie.

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