Le 5 juillet 2010
J’ai appris dans la presse locale, la venue de Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée des aînés, à l’inauguration, ce samedi, de la « Maison des solidarités » à Vénissieux.
Encore une fois, un membre du gouvernement se rend sur la commune sans juger utile d’en informer le premier magistrat de la ville.
Je suis sidérée face à un tel déni de démocratie. Le projet de loi sur la réforme des collectivités territoriales est-il déjà en application pour considérer les maires comme quantité négligeable ou serait-ce un alibi pour une rencontre amicale entre amis de la majorité présidentielle en opposition à l’équipe municipale ?
La secrétaire d’Etat vient en catimini à Vénissieux alors que j’aurais voulu lui montrer le combat que nous menons, chaque jour, pour rompre l’isolement et améliorer le sort de nos aînés, face aux restrictions budgétaires imposées par l’Etat.
Je dénonce le cynisme de ce gouvernement qui consiste à pleurer sur le sort de nos aînés alors qu’il est directement responsable de cette situation. En France 869 000 personnes de 65 ans et plus vivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 800 euros par mois. En 10 ans, le pouvoir d’achat des retraités a baissé de 10 % en moyenne. Les déremboursements de certains médicaments, les augmentations de gaz, d’électricité et de fioul grèvent leur budget déjà bien amoindri. La réforme des retraites va encore aggraver la situation, notamment pour les femmes.
Bien vivre pour bien vieillir, c’est avant tout donner à nos aînés des conditions de vie décentes.
Sur le terrain, la Ville et les associations vénissianes agissent au quotidien pour créer du lien social, du vivre ensemble et améliorer la situation des personnes âgées. Ce n’est pas de discours dont nous avons besoin, mais d’actes.
J’invite officiellement Madame Berra, à venir visiter les différentes structures présentes sur la ville et constater la politique municipale en faveur de ses aînés.
