Réseau de chaleur

Le 8 novembre – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°2 « Extension du réseau de chaleur vers le centre-ville», lors du conseil municipal du 7 novembre dernier.

Le 8 novembre

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°2 « Extension du réseau de chaleur vers le centre-ville», lors du conseil municipal du 7 novembre dernier.

L’extension du réseau de chaleur vers le centre-ville marque une nouvelle étape de notre commune vers une maîtrise sociale du coût énergétique. Nous sommes propriétaires d’un des réseaux de chaleur les plus importants de l’agglomération, avec plus de 10 000 logements raccordés. Il est donc appelé à s’agrandir encore, avec notamment le lancement du programme de l’îlot Romain Rolland. Notre volonté est triple : réduire les coûts énergétiques pour les Vénissians ; diversifier nos ressources afin de sortir de la dépendance au fuel ; améliorer notre cadre environnemental.

Ces investissements sont des investissements lourds, mais ce sont des investissements d’avenir. Nous avons été pionniers en la matière, quitte malheureusement à essuyer les plâtres du début, et les défaillances techniques du concepteur-réalisateur de la première chaufferie bois. Je ne nie pas non plus que l’année 2010 a été difficile pour certains foyers, avec des augmentations de leur facture de chauffage de 30%. Au cours de ces 12 derniers mois, les coûts du fuel ont bondi de 38%, ceux du gaz de 34%, auxquels s’est ajouté un hiver rigoureux. Nous avons amorti le contre-choc énergétique, qui est aussi le fruit d’une spéculation éhontée (il faut le rappeler), mais nous ne pouvons pas le compenser dans sa globalité. Pour autant, notre volonté de diversifier les énergies et d’en finir avec la dépendance au fioul est la seule voie possible. Pas simplement pour des raisons environnementales.

Dans un premier temps déjà, l’extension du réseau au centre-ville pourrait bénéficier d’une subvention du Fonds de Chaleur de l’Ademe, à condition d’atteindre à l’avenir le seuil de 50% d’énergie renouvelable.

Nous travaillons déjà activement sur plusieurs pistes pour effectuer cette bascule, qui aurait un impact économique intéressant.

En effet, les abonnés du réseau de chaleur profiteraient alors d’une TVA à 5,5% pour leur consommation, au lieu de 19,6. Ça représenterait en moyenne une économie de 10% sur leurs factures, ce qui n’est pas négligeable.

Le deuxième argument de taille, qui alimente les projets et hypothèses sur lesquels nous travaillons, c’est la montée très inquiétante de la précarité énergétique. Plus de 3,4 millions de foyers en France en font état, aujourd’hui en 2011, et il y a fort à parier que la situation va s’aggraver dans les années à venir.

La question énergétique est donc un sujet majeur et sensible, qui englobe plusieurs dimensions : la dimension sociale, environnementale, mais aussi éco-citoyenne.

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