Retrouvez ci-après l’intervention de Michèle PICARD lors de la présentation publique du projet de stade du Lou Rugby, le jeudi 24 mars 2011.
Cette réunion publique, à l’initiative du LOU RUGBY, et que la ville de Vénissieux a ardemment souhaitée, se tient dans la perspective d’informer au plus près les riverains du LOU, et avant le lancement de l’enquête publique, afin que le dialogue et les éléments du dossier soient présentés le plus complètement possible aux habitants.
Compte tenu d’un contexte souvent conflictuel sur les enceintes sportives de grande capacité, il nous paraît légitime que le débat soit ouvert avec le plus de clarté possible.
Je le dis tout net, il y a une véritable et profonde nécessité à tout évoquer avec les promoteurs d’un projet de cette envergure et avec les autorités administratives, avec les habitants, avec les sportifs et leurs associations, même si nous sommes loin, dans le cas du Lou Rugby, des questions soulevées par les grands stades de Football qui font débat dans notre agglomération. Pour dire les choses clairement, la ville de Vénissieux est favorable à la réalisation de ce projet de structure provisoire, démontable et limitée dans le temps.
Le sport de haut niveau et les enceintes sportives peuvent être des moteurs et des vecteurs de développement incomparables pour animer et dynamiser la vie des quartiers. Nous tenons bien évidemment à les conserver, comme c’est le cas ici dans la proximité du boulevard Laurent Bonnevay, à condition que l’intérêt général domine et prévale, à condition que les transports en commun soient de qualité, à condition aussi qu’un lien, que je qualifierais d’extra-sportif, soit noué entre le club, les habitants, la Ville et le mouvement du sport populaire et local. A ce moment-là, on peut effectivement parler d’élément moteur, on peut juger que le projet tire par le haut l’ensemble du quartier.
Rappelons pour mémoire, pour conforter mes propos, qu’André Gerin et la municipalité de Vénissieux avaient souhaité il y a maintenant quelques années qu’un vrai stade de rugby s’implante sur le terrain du Puisoz.
Je vous dirai de suite que la ville est très attentive à la réalisation de ce dossier, aux conditions de sa pratique, aux relations de voisinage qui devront s’établir avec les riverains les plus proches, aux conditions d’accès des spectateurs et supporteurs au stade, que ce soit en voiture inévitablement, ou en maximalisant l’utilisation des transports en commun exceptionnels dont le quartier et la ville disposent, à travers toute une série de dispositifs originaux, dont j’escompte que le LOU les mettra en œuvre avec le plus de moyens possibles.
Les questions ne manquent pas et je souhaite que cette réunion soit l’occasion pour chacun de les poser avec franchise et perspicacité et, pour le LOU RUGBY, d’apporter les éclairages et les réponses les plus satisfaisants possibles, peut-être en infléchissant tel ou tel aspect du dossier. L’échange, la discussion, le débat, l’écoute réciproque sont les conditions démocratiques de tout dossier d’aménagement du territoire et d’équipement, qu’ils soient publics ou d’initiative privée, comme le projet de ce soir.
J’ai conscience que l’échéance et le calendrier sont serrés, mais il ne faut pas non plus céder à la précipitation et à l’urgence. Au rugby plus qu’ailleurs, on sait que tout commence par la conquête avant de finir par les ¾ ailes.
En matière de débat public, il en est de même : ne brûlons pas les étapes d’une concertation accrue, ouverte et directe, afin que tous les partenaires aient conscience des points positifs, et des points à améliorer en la matière. C’est ce que je souhaite pour cette réunion publique d’aujourd’hui. Tout comme je souhaite, à l’heure où Bourgoin rejoint malheureusement la Pro D2, la montée dans l’élite du Top 14 du Lou, avec la promesse pour les habitants de l’agglomération lyonnaise de voir du beau rugby, et des clubs aussi légendaires que le Stade toulousain, Clermont ou encore l’USAP.
Je vous remercie.
