Présentation des vœux de la SACOVIV

Je disais ici même, il y a un an, qu’une nouvelle histoire commençait pour la Sacoviv. Les turbulences du passé sont derrière nous, et je remercie le nouveau directeur, Thierry Beaudoux, pour le travail effectué. Le climat a été apaisé, le dialogue en interne a repris, et le travail que vous accomplissez, s’effectue désormais dans la sérénité.

Un nouveau départ donc, après avoir pris en compte, notamment, les recommandations de la mission interministérielle d’inspection du logement social.

Les avancées concernent la gouvernance de la Sacoviv, son activité, son patrimoine, une plus grande transparence sur la procédure de marchés, ainsi que la présentation des comptes et les affectations comptables.

L’ensemble de ces chantiers a été mené à bien, et je voudrais féliciter tous ceux qui s’y sont impliqués, de près ou de loin, pour remettre sur les rails la Sacoviv.

C’était un préalable nécessaire, avant d’engager la phase de perspectives de développement de la société. Bref, vous en conviendrez comme moi, nous sommes loin des propos défaitistes et alarmistes de faillite, que certains ont tenus.

La Sacoviv, dont les voyants sont repassés au vert, est une SEM en développement, sur le territoire vénissian. J’en veux pour preuve l’achat à ICF Habitat Sud-Est de la résidence La Borelle, constituée de 86 logements sociaux, rue André-Lebon.

De même, la finalisation du montage d’une opération de 50 logements sociaux, au Monery, montre la nouvelle dynamique de la Sacoviv. Ces programmes permettront de tenir l’objectif fixé, dans la convention d’utilité sociale, de la livraison de 130 nouveaux logements d’ici fin 2016. Ce développement de l’offre ne fera pas écran, à une politique de réhabilitation du patrimoine bâti.

Je sais également que des efforts remarquables ont été accomplis, dans le cadre des relations avec les locataires.

Cette proximité et cette écoute du bailleur sont essentielles, pour accompagner les résidents et prévenir d’éventuelles difficultés.
Le plan d’action ne manque pas d’ambition, de façon à mieux prendre en compte les demandes des locataires : traçabilité, suivi, délais de traitement des demandes raccourcis, retour d’information fiable et rapide, prévention des incidents financiers et sociaux des locataires. Je vais citer deux exemples qui me paraissent parlants. La gestion des états des lieux d’entrée et de sortie, a fait l’objet d’une réorganisation, afin d’améliorer le processus de relocation, et de réduire ainsi les temps d’immobilisation.

De même, la procédure concernant les charges a été revue, avec pour objectif, un délai de régularisation maximum d’un an, après la fin de l’exercice. Ces mesures vont dans le bon sens, à l’image de ce qui a été fait pour le traitement des punaises de lit.

Utile, nécessaire, précieuse : la Sacoviv a toute sa raison d’être. En pleine crise du logement, qui touche en France, de près ou de loin, quelque 10 millions de personnes, votre travail renforce, et c’est tout à votre honneur, la dimension sociale du logement.

Les loyers de la Sacoviv sont de 15 à 20% inférieurs aux plafonds réglementaires : ce n’est pas un hasard, c’est un choix politique fort, assumé, de répondre aux familles les plus fragiles, et à une urgence sociale sans précédent. La spéculation immobilière règne depuis plus de 30 ans, avec les résultats catastrophiques que l’on connaît, et le cynisme inacceptable, que l’on constate tous les jours. Entre l’indifférence généralisée et le mépris des plus faibles, Vénissieux a bien sûr choisi une autre voie, la voie de la solidarité, mais aussi la voie de la responsabilité.

Contrairement à ce que sous-entend l’opposition municipale, notre ville ne fait pas du logement social pour faire du logement social, mais bien pour répondre à une demande, qui n’a jamais été aussi forte. Il faut prendre conscience de la réalité. Fin septembre 2014, plus de 2 600 ménages demandaient un logement social, en indiquant en premier choix, la ville de Vénissieux. Sur ces 2 600 demandes, 493 avaient été enregistrées par la Sacoviv. Deux remarques à ce sujet. La SEM vénissiane reste toujours aussi attractive, auprès des familles modestes qui cherchent un logement.

Et où en serait le logement social dans l’agglomération lyonnaise, sans la très forte contribution de Vénissieux, et plus généralement de l’Est Lyonnais ?  J’entends le discours du gouvernement, que je qualifierais de démagogique ou de déni de la réalité, comme quoi il conviendrait de ne plus construire de logements sociaux dans les quartiers prioritaires, et dont les communes sont au-dessus de la barre des 50%. Juste un chiffre pour démentir ces propos : malgré 51,33% de logements sociaux, 1/3 de demandes ont été satisfaites.

Notre ville, c’est notre volonté, maintiendra donc son exigence, d’un parc social étoffé et diversifié, pour éviter de repousser les plus défavorisés, en 3ème ou 4ème couronne, moins bien lotie en équipements et en transport.

Le temps de l’habitant, le temps de la SEM, le temps de l’urgence sociale, sont des temps différents qu’il faut essayer d’articuler conjointement. Je sais que ce n’est pas facile, une difficulté qui n’est pas propre à la Sacoviv, mais à l’ensemble des bailleurs. Je sais également que les contraintes financières pèsent de plus en plus : coûts de construction, montant du foncier, multiplication des normes.

Et pour les collectivités locales, vous n’êtes pas sans savoir que les politiques d’austérité du gouvernement, frappent très lourdement les budgets des communes. 7 millions d’euros en moins d’ici 2017, pour notre ville. Malgré ce contexte, nous devons garder une réelle ambition en termes de logement social, et la Sacoviv saura s’y employer, avec détermination et professionnalisme. L’année 2015 a été l’année du renouveau, celle qui commence sera, à n’en pas douter, l’année de la confirmation.

Je vous souhaite, à tous et à toutes, une année d’épanouissement et de concrétisation de vos projets, pour vous, vos familles et vos proches.

Je vous remercie.

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