Pour une industrie responsable au cœur de la cité

Le 23 septembre 2009

Aujourd’hui, alors qu’une réunion extraordinaire du Comité de Groupe Européen se tient sur les projets de restructuration en cours, la coordination syndicale CGT du Groupe ARKEMA appelle l’ensemble des salariés du groupe et de ses filiales à un mouvement de grève de 24 heures pour imposer d’autres choix aux décideurs. J’apporte mon soutien sans réserve à cette mobilisation, responsable et éclairée.

Le 23 septembre 2009

Aujourd’hui, alors qu’une réunion extraordinaire du Comité de Groupe Européen se tient sur les projets de restructuration en cours, la coordination syndicale CGT du Groupe ARKEMA appelle l’ensemble des salariés du groupe et de ses filiales à un mouvement de grève de 24 heures pour imposer d’autres choix aux décideurs.

Depuis la scission orchestrée par le groupe Total qui a livré l’avenir de son secteur chimie lourde à la voracité des fonds de pensions, ce ne sont pas moins de 3000 emplois supprimés depuis octobre 2004. En Région Rhône-Alpes, en particulier sur le site de Saint-Fons, les effectifs ont été réduits de moitié, en passant de 550 salariés en 2001 à 260 aujourd’hui ! D’autres sites sur le territoire national sont visés par des plans sociaux et au final des centaines d’emplois seront rayés de la carte. Ainsi la mise à mort industrielle de la Vallée de la chimie s’accélère sous l’égide des plus hautes autorités politiques, économiques et financières. Cette zone d’activité concerne 11 000 salariés, regroupe des industries lourdes, pointues et novatrices et contribue à faire de la région Rhône-Alpes, la seconde région économique de France.

J’apporte mon soutien sans réserve à cette mobilisation, responsable et éclairée. Oui ces salariés sont en état de légitime défense face au saccage délibéré de leur savoir-faire, de leur outil de production. Ces ouvriers, cadres et techniciens nous alertent sur les choix désastreux qui s’imposent à eux comme aux habitants des lieux de vie concernés. Sachons entendre leurs mises en garde concrètes, en phase avec leurs réalités professionnelles et leurs savoir-faire, face à des conditions d’exploitation hypothéquées par la politique du moindre coût.

Chacun de nous, acteurs politiques, institutionnels, économiques, sociaux, doit s’interroger sur les conséquences de ces restructurations à répétition. Dépassons la simpliste culpabilisation des salariés et trouvons des réponses concertées avec tous les acteurs concernés. L’Etat est complice de cette exécution sans sommation. Exigeons de lui qu’il soit aussi responsable que ces salariés conscients de l’enjeu pour l’avenir industriel de la France.

En tant que maire de Vénissieux, ville rebelle et résistante, j’entends porter ces questions essentielles pour une vie digne et décente des salariés et des habitants. J’entends défendre un art de vivre où l’industrie au cœur de la cité a toute sa place, une industrie qui maîtrise sa relation à l’environnement. Il y va de notre avenir.

Michèle PICARD

arkema230909 pdf

X