Mourir à 10 ans

Le 24 janvier 2011

Ce livre de Claude COUDERC publié en 1991 est d’une criante actualité. Un ouvrage sans voyeurisme, emprunt d’empathie, qui raconte l’histoire bouleversante de dix enfants qui n’ont trouvé comme seule issue à leurs souffrances, que la mort.

Le 24 janvier 2011

Ce livre de Claude COUDERC publié en 1991 est d’une criante actualité. Un ouvrage sans voyeurisme, emprunt d’empathie, qui raconte l’histoire bouleversante de dix enfants qui n’ont trouvé comme seule issue à leurs souffrances, que la mort. Sa lecture avait à l’époque changé mon regard sur l’enfance, avait forgé ma conviction sur l’importance de tendre à chaque enfant la clef de tous les possibles.

A travers ces dix destins tragiques, nous mesurons combien il n’y a pas de petites ou de grandes souffrances pour un enfant, combien chaque détresse doit être entendue. Aucune situation ne peut être considérée plus banale qu’une autre.

Pourtant, aucune de ces histoires ne saurait constituer un cas d’étude répondant à des critères prédéfinis. Elles s’imposent brutalement à nous, à notre conscience, à nos interrogations, à notre impuissance. Il est seulement question de souffrance, d’une souffrance irrémédiable.

Le délitement de la société, l’explosion de la cellule familiale, la perte de repères structurants, la pauvreté, le chômage, la violence sont autant de facteurs dont nous connaissons les conséquences catastrophiques sur l’enfant. Tout comme cette course frénétique à la réussite, niant les potentialités propres et piétinant les espoirs, conduit souvent au sentiment d’échec et détruit l’estime de soi.

Le suicide chez l’enfant ou l’adolescent est pour moi bien plus qu’ «un phénomène rare mais sous-évalué ». C’est une question de société qui doit mobiliser toutes les énergies. A l’intérieur d’une dynamique familiale, scolaire et sociale, l’enfant est en droit de trouver les ressources nécessaires à son bien-être et à son développement personnel. Nous, adultes, avons le devoir d’y veiller.

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