L’Essor de la Ville de Vénissieux

5 oct. 2012 – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD à l’occasion de la visite du chantier « Est Village » programme immobilier Nexity

5 oct. 2012 – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD à l’occasion de la visite du chantier « Est Village » programme immobilier Nexity

Une cohérence urbaine et une cohésion sociale, ce sont ces deux axes forts que nous développons pour la ville de Vénissieux. Nous les menons à bien, à travers la mise en place de grands projets structurés et structurants, c’est-à-dire reliés entre eux, pour faire avancer tous les quartiers et tous les territoires en même temps.

C’est Vénissy, c’est la ZAC Armstrong, c’est l’axe Bonnevay, mais c’est aussi la colonne vertébrale du tramway, l’avenue Oschatz, passerelle entre le plateau et le centre de Vénissieux, et la prochaine V19 qui reliera les Minguettes au bas de la ville.

Faire partager l’essor, incontestable et incontesté, de Vénissieux à l’ensemble des Vénissians, c’est là notre priorité, et le travail fourni avec l’ensemble de nos partenaires et avec les outils dont nous disposons (GPV, CUCS, ANRU), porte ses fruits.

L’agenda 21 pour une ville durable et un meilleur cadre de vie, l’extension du réseau de chauffage urbain vers le centre, la présence des services publics de proximité, participent également à cette volonté de bâtir une ville ensemble, une ville homogène et solidaire.

Dans les grands projets que j’ai cités, moteur du Vénissieux horizon 2020-2030 qui se dessine, le centre ville est appelé à connaître un formidable renouveau, à court et moyen terme. Nous travaillons d’ores et déjà sur la constitution d’un pôle d’activités et de logements, autour de cette formidable plate-forme qu’est la gare de Vénissieux.

Plus près de nous, il y a l’îlot Romain Rolland, soit 284 logements neufs, qui est en train de sortir de terre. La présentation du chantier « Est Village » de Nexity, en cette fin de matinée, est une étape qui compte dans le programme de renouvellement du centre.

En tout, 5 bâtiments de trois ou quatre étages vont être construits, 53 logements en accession libre (Nexity), 32 en locatifs sociaux en VEFA (HMF).

Ce sont ces 32 logements sociaux (livraison 2ème trimestre 2013), que nous venons lancer aujourd’hui, le chantier de ceux en accession libre débutera ultérieurement.

Pour conclure sur l’aspect technique, 90 places de stationnement, en sous-sol essentiellement, seront créées, l’immeuble répond aux réglementations thermiques de 2005, et le PLU prévoit une liaison piétonne, permettant à terme, de relier la rue Calmette à la rue Emile Zola.

Proche de l’école du Centre, (à ce sujet, nous travaillons d’ores et déjà sur plusieurs pistes, dont la construction éventuelle d’un nouveau groupe scolaire), proche de la Maison du Peuple, du théâtre, du centre des Arts Plastiques, des commerces et des services, les futurs résidants trouveront plus qu’un logement : ils y trouveront des structures et des activités qui améliorent le quotidien de chacun.

La nature de ce programme répond également à la demande de plus en plus forte, formulée par les familles modestes : trouver un logement social dans les villes périphériques, alors que les cœurs des grandes agglomérations deviennent inaccessibles, même pour une certaine partie des classes moyennes.

A ce titre, le durcissement de la loi SRU, enfin ai-je envie d’ajouter, devra rectifier les déséquilibres territoriaux qui se creusent, entre un sud-est lyonnais sur lequel repose la quasi-totalité du logement social, et de nombreuses communes qui s’en dédouanent allègrement.

Si Vénissieux compte plus de 50% de logements sociaux, ça n’est pas uniquement pour construire du logement social, c’est pour répondre politiquement à une urgence sans précédent : il y a environ 50 000 demandeurs de logements sociaux pour le Grand Lyon, oui 50 000, qui se heurtent à ce ratio injuste et cynique : une offre pour quatre demandes, ces dernières années !

L’insuffisance de l’offre de logements sociaux disponibles, (seulement 10 % du parc), mais aussi l’afflux croissant de demandes, font que 70 % des ménages peuvent prétendre à un logement HLM en France, (contre 60% il y a dix ans) ! L’effort doit donc être partagé par tous, et en premier lieu par l’Etat, car le droit au logement relève du droit commun, un droit gravé dans le marbre de la constitution ! Humainement, moralement, on ne peut pas laisser 10 millions de personnes en France, touchées de près ou de loin par la crise du logement. Plus de 350 000 personnes sont mal, ou très mal logées en Rhône-Alpes.

Familles monoparentales (donc essentiellement des femmes avec enfants), retraités, étudiants, travailleurs pauvres, il n’y a pas un demandeur-type en matière de logement social, mais des couches de population de plus en plus larges, en souffrance et en état de réelle précarité.

Le logement est à la base de tout : sans lui, pas d’opportunité de trouver du travail ; sans lui, pas d’éducation stable pour les enfants ; sans lui, pas de possibilité de se construire psychologiquement, socialement, de rebondir, de se projeter dans l’avenir. Voilà pourquoi la question du logement social est un enjeu de société et, à l’heure actuelle, un défi à relever par l’ensemble des partenaires, publics et privés.

Les premières mesures du gouvernement (encadrement des loyers, cession du foncier de l’Etat aux collectivités locales pour y créer du logement social, loi SRU) sont de petites avancées, à l’aune du chantier qui se présente à nous. François Hollande s’est engagé construire 500 000 nouveaux logements par an, dont 150 000 sociaux, mais en 2012, le nombre de HLM financés a encore chuté (99 000 logements), contre 110 000 logements en 2011. Tant que nous n’irons pas au cœur du problème, à savoir casser la spéculation immobilière alimentée, entre autres, par une pénurie volontairement entretenue et de nombreux marchands de sommeil, des hommes, des femmes, des enfants vivront dans des conditions indignes de notre pays.

Le chantier est gigantesque mais nous devons, ensemble, nous y engager sans compter.

Ici à Vénissieux, nous relevons le défi, et je remercie les partenaires qui s’impliquent dans l’essor de notre ville, à l’image de Nexity et HMF, pour ce programme Est Village, je ne vois pas pourquoi il n’en serait pas de même, à l’échelle de nos agglomérations, de nos régions, de notre pays. A condition que l’intérêt général prévale sur les intérêts particuliers, à condition que la solidarité nationale soit portée et partagée, par tous les acteurs du logement.

Je vous remercie.

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