Le stade Jean-Guimier a fait peau neuve

Le sport est une richesse. Pour le vivre ensemble, pour cette notion que la prime à la victoire, la prime à la réussite, a tendance à effacer : le simple plaisir de jouer, pour les autres, avec les autres, pour soi aussi, pour être bien dans sa peau, pour progresser, pour apprendre, pour s’intégrer. Au-delà des victoires ou des défaites, le sport est une richesse pour nous tous, des scolaires aux simples pratiquants, des sportifs de haut niveau, qui valorisent l’image de notre ville, aux associations, clubs et bénévoles, qui créent du lien social, dont nos sociétés manquent tant.

 

03 oct. 2012 – Retrouvez Intervention de Michèle PICARD à l’occasion de la découverte des dernières réhabilitations de l’installation du complexe sportif Jean-Guimier

 

 

Le sport est une richesse. Pour le vivre ensemble, pour cette notion que la prime à la victoire, la prime à la réussite, a tendance à effacer : le simple plaisir de jouer, pour les autres, avec les autres, pour soi aussi, pour être bien dans sa peau, pour progresser, pour apprendre, pour s’intégrer. Au-delà des victoires ou des défaites, le sport est une richesse pour nous tous, des scolaires aux simples pratiquants, des sportifs de haut niveau, qui valorisent l’image de notre ville, aux associations, clubs et bénévoles, qui créent du lien social, dont nos sociétés manquent tant.

Oui, le sport est une richesse pour Vénissieux, et notre ville a eu raison d’en faire un axe majeur de sa politique d’intégration, d’éducation, de passerelle vers la citoyenneté. Un patrimoine, ça s’entretient, comme le talent pour un sportif. Ça s’entretient, je dirais presque au quotidien, et c’est ce que démontre le programme de réhabilitation du complexe « Jean-Guimier », notre complexe Jean-Guimier, plus grand équipement de la ville en surface sportive, avec 5 espaces intérieurs et un stade.

2000, 2002, 2004, 2006 et enfin de juin 2011 à janvier 2012, ultime phase d’une rénovation étalée dans le temps, depuis maintenant 12 ans. Cette dernière étape a réuni 15 corps de métier, pour un coût de 1,3 million d’euros.

Oui, Jean-Guimier a fait peau neuve pour vous, pour nous, pour améliorer l’accessibilité handicapés, pour intégrer nos objectifs environnementaux, déclinés dans l’agenda 21 de notre ville, pour les 13 associations qui utilisent le complexe, du hand au judo, du centre social aux écoles, collèges et lycées.

Jean-Guimier est un double symbole. Symbole d’un équipement public qui appartient aux Vénissians, et à la mémoire de toutes les générations qui se sont succédé ici, pour y pratiquer leurs disciplines, pour y construire un nous collectif.

Il faut faire attention à tous ces lieux où s’écrit l’imaginaire collectif des habitants, et c’est la raison pour laquelle, je tenais à tout prix à sortir par le haut du sinistre, d’origine criminelle, du CNI. Vous le savez, le Centre Nautique Intercommunal sera reconstruit, et ouvrira ses portes fin 2014-début 2015, et c’est un nouveau choix fort de la ville pour le monde du sport, auquel nous sommes très liés.

Jean-Guimier est aussi un symbole de la politique plus large, que nous menons et appliquons dans l’ensemble des quartiers. Avec 17 000 m2 de surface sportive, 18 équipements sportifs, 24 salles de pratique, 1 anneau d’athlétisme, ses terrains de tennis, de pétanque, etc, Vénissieux possède et entretient un patrimoine d’infrastructures sportives, qui en fait la commune la mieux dotée de l’agglomération, en proportion au nombre d’habitants.

Il ne faut pas y voir là le fruit d’un hasard, mais bien le fruit d’une volonté, le fruit du travail de l’OMS avec les clubs, le fruit des relations et coopérations de proximité, que nous avons nouées, avec tous les acteurs du sport local, et à travers la pérennisation du Projet Sportif Vénissian.

Tout ne se résume pas à des chiffres, mais notre enveloppe de subventions, pour le financement de nos clubs et l’OMS, s’élève tout de même à près de 841 000€ par an. Equipements sportifs, vie des clubs, pistes de réflexion pour ouvrir le sport à des publics qui s’en croient éloignés, à la place des femmes aussi : vous avez les trois rouages, les trois forces du pacte communal, pour lutter contre la discrimination, qu’elle soit territoriale ou sociale, pour favoriser l’intégration et l’éducation, pour faire gagner ce qui profite à tous : l’intérêt général.

Enfin, je souhaite m’adresser à tous ceux qui font vivre le sport amateur, le sport de proximité, à tous ceux dont on ne parle pas, mais qui sont toujours là pour aider, pour communiquer leur passion auprès des jeunes : ce sont les bénévoles, tous les bénévoles dans les clubs, dans les associations, dans les familles. Jean-Guimier, c’est aussi pour eux. Le CNI, c’est aussi pour eux. L’enveloppe annuelle de 350 000 euros consacrée à la rénovation du parc sportif vénissian, elle est aussi pour eux.

Comme dans de nombreux champs de notre société, il y a une forme d’indécence entre l’argent brassé par une partie du milieu professionnel, ce fameux sport spectacle, et le sport amateur, laissé à la charge des collectivités et des bonnes volontés. Il va falloir remettre de l’ordre dans les déséquilibres de financement, qui se créent au cœur même du monde sportif, et nous attendons des réponses fermes, de l’Etat et des instances fédérales.

Il est aussi stupide d’opposer sport de haut niveau et sport amateur, que de croire que les collectivités locales pourront, à elles seules, se substituer au budget des politiques nationales. Additionner des intérêts particuliers n’a jamais créé un quelconque intérêt général. C’est donc sur ce chantier permanent du sport pour tous, que nous nous battons, et nous ne devons pas être seuls, si je puis dire, à occuper le terrain.

De Guimier au CNI, de nos gymnases à nos terrains, le jeu du vivre ensemble en vaut la chandelle, et il est, en ce début de soirée, sous nos yeux.

Je vous remercie.

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