L’Arabie Saoudite et les droits de l’homme !

Ali Mohammed Al-Nimr a été condamné à mort le 27 mai 2014. Ce jeune saoudien est accusé entre autre, d’avoir participé à une manifestation illégale lors du printemps arabe, à Qatif, en Arabie Saoudite.

Ali Mohammed Al-Nimr n’est autre que le neveu d’un haut dignitaire chiite, opposant au régime saoudien, qui lui-même a été condamné à mort en octobre dernier notamment pour désobéissance et déloyauté à l’égard du chef de l’État.

Comme pour tous les autres procès en Arabie Saoudite, c’est un juge unique, aux ordres du pouvoir, qui rend le verdict. C’est sans surprise qu’il a prononcé la condamnation, l’exécution par décapitation au sabre et crucifixion d’Ali Mohammed Al-Nimr post mortem.

Comme toutes les voies de recours ayant été épuisées, cette mise à mort est suspendue à la décision du roi Salmane d’Arabie Saoudite. Ses crimes ont été « avoués » sous la torture. Ali Mohammed Al-Nimr n’avait que 17 ans au moment des faits.

L’Arabie Saoudite viole ainsi ses obligations au titre du droit international et de la convention relative aux droits de l’enfant qui interdit formellement l’exécution de personnes pour des infractions commises alors qu’elles étaient mineures.

Depuis le début de l’année 2015, ce pays a exécuté 134 personnes. En 10 ans, ce sont 2208 condamnés qui ont été exécutés.

Partout dans le monde, des voix s’élèvent contre ce jugement arbitraire et réclament l’annulation de la déclaration de culpabilité et la condamnation à mort d’Ali Mohammed Al-Nimr. Ce jeune homme doit bénéficier d’un procès équitable conforme au droit international qui poursuit l’objectif de l’abolition de la peine de mort partout dans le monde.

Quant à la France, il est de son devoir de questionner l’Organisation des Nations Unies sur la place de l’Arabie Saoudite au Conseil des droits de l’homme.

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