Journée mondiale contre la peine de mort

Il y a 35 ans, 16 États seulement avaient aboli la peine de mort. Aujourd’hui, ils sont au nombre de 140.

D’après le rapport d’Amnesty International, 2466 personnes ont été condamnées à la peine capitale dans le monde et 607 exécutions ont été recensées en 2014. Procès iniques, aveux extorqués sous la torture, mauvais traitements… bon nombre d’États, même s’ils sont désormais minoritaires, continuent à recourir à la peine de mort malgré le droit et les normes internationales. On relève néanmoins une recrudescence sévère du nombre de condamnations notamment en Egypte (509) et au Nigéria (659).

Il y a 35 ans, 16 États seulement avaient aboli la peine de mort. Aujourd’hui, ils sont au nombre de 140.

D’après le rapport d’Amnesty International, 2466 personnes ont été condamnées à la peine capitale dans le monde et 607 exécutions ont été recensées en 2014. Procès iniques, aveux extorqués sous la torture, mauvais traitements… bon nombre d’États, même s’ils sont désormais minoritaires, continuent à recourir à la peine de mort malgré le droit et les normes internationales. On relève néanmoins une recrudescence sévère du nombre de condamnations notamment en Egypte (509) et au Nigéria (659).

Les méthodes sont éprouvées : décapitation, pendaison, fusillade ou injection létale. Quelle qu’elle soit, une exécution est toujours un acte barbare qui déshonore celui qui maintient ce cycle de la violence.

En France, le combat des abolitionnistes a trouvé son aboutissement en 1981. Souvenons-nous de ces mots : « Cette justice d’élimination, cette justice d’angoisse et de mort, décidée avec sa marge de hasard, nous la refusons. Nous la refusons parce qu’elle est pour nous l’anti-justice, parce qu’elle est la passion et la peur triomphant de la raison et de l’humanité ». Des mots prononcés à l’Assemblée nationale, le 17 septembre 1981, par Monsieur Robert Badinter, un grand homme, qui a fait avancer la Vème République avec l’abolition de la peine de mort.

Mais la tentation de réinstaurer cette sentence est toujours d’actualité dans l’opinion publique. Or, l’argument selon lequel le rétablissement de la peine de mort ferait baisser la grande criminalité est faux de la même manière qu’il ferait baisser les coûts du système carcéral. Tout comme elle n’a jamais rendu une société plus sûre.

La loi doit venir corriger le pire de la nature humaine et non le reproduire.

 

 

Le rapport 2014 d’Amnesty International

 

X