Extension des réseaux électriques sur les sites du Puisoz et de Carrefour

Le 3 octobre – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°28 « Convention entre la Ville de Vénissieux et ERDF Direction territoriale de Lyon pour mise à disposition des services de ERDF en vue du chiffrage de la contribution de la commune à l’extension des réseaux électriques sur les sites du Puisoz et de Carrefour », lors du conseil municipal du octobre dernier.

Le 3 octobre

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°28  « Convention entre la Ville de Vénissieux et ERDF Direction territoriale de Lyon pour mise à disposition des services de ERDF en vue du chiffrage de la contribution de la commune à l’extension des réseaux électriques sur les sites du Puisoz et de Carrefour », lors du conseil municipal du octobre dernier.

Encore une dépense supplémentaire pour les communes, dans un contexte de baisse des dotations et subventions versées par l’Etat, dans un contexte, disons-le clairement, de politique d’austérité du gouvernement Fillon.

Depuis le 1er janvier 2009, une partie des coûts d’extension et de renforcement des réseaux de distribution publique d’électricité, est à la charge des communes, ERDF ne prenant plus que 40% du montant des travaux. Premier constat : on paye là les conséquences dramatiques des ouvertures de capitaux, et de la privatisation de nos grandes entreprises, type EDF-GDF. Ces travaux étaient à la charge des grands distributeurs, ça n’est plus le cas aujourd’hui, et ce sont les collectivités locales qui doivent, une nouvelle fois, mettre la main au porte-monnaie. Entre les transferts de compétences, sans contreparties financières de la part de l’Etat, et l’intrusion du privé dans les missions de service public, la liste commence à devenir très longue pour les communes. Et indigeste pour les usagers, qui voient les prix flamber, et la notion de service rendu massacrée !

Et je rappellerai que cette inflation des coûts, à la charge des villes, n’est pas près de s’arrêter, bien au contraire. A titre d’exemple : le passage aux nouvelles normes, à partir de 2013, des Grenelles de l’Environnement, est estimé à un surcoût de 10 à 15% par projet ! Qui va payer ? Aucune réponse, ni garantie ne nous a été donnée.

A force de plomber et d’étouffer le budget des municipalités, c’est le développement de nos territoires qui est remis en cause. Aménager les zones non urbanisées va ainsi coûter de plus en plus cher, car les dépenses qui se rajoutent, en termes d’extensions et de renforcement des réseaux électriques, sont lourdes et conséquentes. 150 000 €HT à la charge de la collectivité, pour les financements des extensions entre 2009 et 2010. Du Monery, dont on a parlé ce soir, au site du Puisoz ou au secteur de Carrefour, toutes les opérations vont être impactées.

Sur ces deux derniers projets, nous avons bien évidemment sollicité ERDF, pour connaître exactement sa contribution financière à l’extension des réseaux électriques. Mais sur le fond, les usagers comme les collectivités, font les frais directs des politiques de privatisation de l’énergie, et ici, du marché de l’électricité, menées depuis plus de 10 ans.  En clair, cela signifie d’un côté, moins de garanties sociales et environnementales du service public et, de l’autre, des hausses tarifaires injustifiables ! Voilà où nous mène la fameuse « concurrence libre et non faussée » !

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