A ceux qui pourraient s’étonner de la participation de la Ville aux dépenses de fonctionnement des écoles privées Jeanne d’Arc et La Xavière, ma réponse sera courte et claire : la loi nous y oblige et je n’ai pas l’intention de rouvrir, ce soir, une énième guerre des écoles.
Si cette somme, qui n’est pas négligeable, doit interroger, c’est avant tout les politiques publiques de l’État. Quelles sont ses priorités ? Donner tous les moyens humains matériels à l’Éducation Nationale, pour en finir avec ce déterminisme social, très marqué dans les quartiers populaires de notre pays, et que l’OCDE épingle année après année. Faire baisser la moyenne du nombre d’élèves par classes ? Trouver une solution pérenne au non-remplacement des professeurs dans les écoles publiques ? Où sont les priorités, alors que les politiques d’austérité contraignent déjà certaines communes, à supprimer des postes d’ATSEM ? Il faut aussi mettre cette somme en parallèle avec la part de financement de la réforme des rythmes scolaires, imputée aux collectivités locales. Environ 1 million d’euros, je le rappelle, pour la Ville de Vénissieux. Plus, toujours plus, voilà ce que l’on demande aux communes, des charges et des coûts qui s’additionnent alors que dans le même temps on les asphyxie financièrement.
Nous appliquons donc la loi, mais rien ne nous empêche de nous interroger, sur les priorités actuelles dans le monde de l’Education Nationale.
Je vous remercie.
