Mardi 14 mai 2013.
Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD lors du Conseil municipal du 13 mai 2013 concernant le rapport N° 1: « Le Couloud. Autorisation à Groupe Carso ou toute société à déposer toutes demandes d’autorisations d’urbanisme »
L’implantation du laboratoire du Groupe Carso à Vénissieux, sur les terrains du Couloud, est une très bonne nouvelle. Pour notre ville, pour son image, pour cette attractivité retrouvée dont je parle et qui se confirme, pas seulement dans le secteur immobilier, mais aussi auprès des entreprises. Une très bonne nouvelle car le laboratoire occupe un secteur d’avenir en matière d’analyses environnementales, qualité de l’eau, de l’air, de la sécurité alimentaire, des polluants de l’habitat, mais aussi en termes d’analyses biologiques et chimiques, en lien avec les hôpitaux et établissements de soins.
L’ensemble de ces problématiques figure déjà au cœur du développement des grandes agglomérations, et elles prendront à n’en pas douter, une importance considérable dans un futur proche. En clair, elles rejoignent notre volonté affirmée d’améliorer le cadre de vie de Vénissieux, et de prendre en compte la dimension environnementale du développement urbain, économique et social de notre commune.
A titre d’information, le groupe Carso compte 26 implantations (20 en France, 6 à l’étranger), il regroupe 1 600 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros en 2012, tout en procédant à plus de 100 recrutements en CDI. Son ouverture au Couloud, prévue fin 2014-début 2015, regroupera 550 salariés. Dans les prochaines années, l’objectif d’atteindre 700 salariés paraît envisageable par sa direction. Le laboratoire sera ouvert 6 jours sur 7, 24 heures/24. Comme tout laboratoire, ses activités sont suivies et encadrées par arrêté préfectoral.
L’arrivée du laboratoire va dynamiser tout un secteur d’activités de notre ville sur lequel nous avions parié, à travers la mise en place de l’éco-parc du Couloud.
La proximité entre les Hôpitaux des Portes du Sud et le groupe Carso, le développement de la rive Nord du BUS, confirment l’essor et l’élan de Vénissieux, et personne ne s’en plaindra. Un pôle médical prend forme et il prend forme ici, chez nous, dans notre ville.
Dans une ville qui se bat pour l’emploi et pour le dynamisme de son bassin industriel, j’allais dire de son histoire industrielle, l’arrivée du laboratoire Carso offre de réelles perspectives aux jeunes Vénissians. Favoriser l’emploi local, savoir le défendre aussi, c’est le combat acharné que nous menons sur tous les fronts. Alors oui, il y a et il y aura des opportunités à saisir en termes d’emplois qualifiés BAC + 2, en termes de stages formateurs, en termes de passerelles à dresser entre le monde professionnel, l’univers médical et les jeunes générations.
Vénissieux, c’est 2 660 entreprises pour 30 000 emplois, mais malgré ce potentiel, le taux de chômage est de 27,4% de la population active. Ce sont dans les catégories les moins qualifiés que la crise frappe le plus fort. L’arrivée d’entreprises d’avenir à Vénissieux, comme le laboratoire Carso, doit renforcer notre capacité à créer des filières en adéquation avec notre bassin d’emplois. C’est ce travail que nous avons engagé avec l’Éducation nationale, notamment dans le cadre de l’ouverture du nouveau lycée Jacques Brel, mais aussi avec la CCI de Lyon, Pôle Emploi et nos partenaires économiques. Il nous faut insister ensemble sur la création de filières innovantes, pour mettre en corrélation la formation des jeunes avec les offres d’emploi et les secteurs d’avenir. Je crois que l’arrivée du groupe Carso ouvre aussi un débat, que je crois également légitime dans une ville de notre importance, la troisième du département : la présence logique à terme d’un troisième cycle universitaire à Vénissieux. Ne nous trompons pas d’objectif : tous les secteurs d’activités, industrie comprise, recrutent et sont appelés à recruter des emplois de plus en plus qualifiés, face auxquels des formations pointues et adaptées pour la jeunesse sont nécessaires.
Deux mots pour conclure. Le bâtiment qui va voir le jour a une véritable dimension architecturale, de façon à ce qu’il s’intègre à son environnement, et une liaison piétonne plus directe vers la station de tramway T4 est en cours.
Enfin, je tiens à remercier toutes les équipes qui se sont mobilisées, pour favoriser l’implantation de ce nouveau laboratoire, elles ont fait preuve de détermination et d’une discrétion toujours salutaire dans ce genre de dossier, pour défendre et valoriser le site du Couloud et l’ensemble de la ville de Vénissieux.
