A Vénissieux, nous avons toujours considéré le sport comme un élément essentiel d’épanouissement personnel. Il est facteur de citoyenneté, de solidarité, de proximité, de tolérance et porte en lui les valeurs de notre République. Faire du sport, ce n’est pas obligatoirement réaliser des performances exceptionnelles ou faire de la compétition. C’est trouver une pratique qui réponde à l’envie de chacun.
Il y a quelques années, j’ai constaté que les personnes en situation de handicap étaient invisibilisées. Je m’efforce de combattre cela, car la ville appartient à tous. Des activités qui nous semblent simples, comme aller au cinéma, peuvent s’avérer compliquées pour certaines personnes. Nous avons donc décidé de rendre le cinéma municipal accessible à tous : il accueille aussi bien les personnes à mobilité réduite que celles malentendantes, en proposant des séances en audio description et en version française sous-titrée. Cette initiative découle des liens, que nous avons développé avec plusieurs acteurs du secteur du handicap, notamment l’IME Jean-Jacques Rousseau et le CAMSP Rosa Parks, qui s’occupent respectivement d’enfants en situation de handicap.
En 2016, à Vénissieux, nous avons accueilli une unité d’enseignement en maternelle pour enfants avec des troubles du spectre de l’autisme (UEM-TSA). Ce n’était alors que la 2e du département (qui en compte 6 aujourd’hui). Le handicap ne cesse pas une fois adulte. C’est pourquoi, sur le territoire de Vénissieux, nous avons plusieurs lieux d’accueil de jour et de foyers d’hébergement afin de recevoir tous les profils et tous les âges.
La mise à l’écart des personnes en situation de handicap touche de nombreux domaines notamment le sport. Pendant longtemps, elles se sont senties exclues de la pratique sportive en France. Faute d’équipements sportifs adaptés ou par manque de connaissance, aussi bien des familles qui ignoraient l’existence de dispositifs, que des clubs qui n’avaient pas envisagé d’adapter leur sport. Pourtant, elles ont prouvé qu’elles pouvaient repousser toutes les limites en matière sportive, comme le montrent les athlètes paralympiques. Ces champions du handisport ou du sport adapté contribuent à changer le regard de notre société sur le handicap. Ils sont des modèles pour les enfants qui peuvent s’identifier à eux. Grâce à ces champions, ils osent rêver.
A Vénissieux, nous avons toujours considéré le sport comme un élément essentiel d’épanouissement personnel. Il est facteur de citoyenneté, de solidarité, de proximité, de tolérance et porte en lui les valeurs de notre République. Faire du sport, ce n’est pas obligatoirement réaliser des performances exceptionnelles ou faire de la compétition. C’est trouver une pratique qui réponde à l’envie de chacun. Le sport permet de mieux maîtriser son corps, de se sentir bien. C’est avant tout du plaisir, du partage et des rencontres. C’est pour ces raisons, que la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap, est un enjeu important.
Vous le savez, démocratiser le sport le rendre accessible au plus grand nombre a toujours été une priorité vénissiane. Un sport à dimension éducative et citoyenne, porteur de valeurs de respect, de lien social et de vivre ensemble.
Chaque année, au mois de septembre nous organisons avec le CRESS une journée de rencontres sport-handicap et famille. Cela permet de faire découvrir des sports que des personnes n’auraient jamais imaginés pratiqué. C’est toujours un moment riche en émotion de voir un enfant ou même un adulte se projeter sur des activités qu’il s’est toujours interdit de pratiquer, pensant que son handicap lui fermerait l’accès.
Cela nous a amené à organiser demain, en partenariat avec la métropole, les Journées Parasportives. Le village, ouvert à tous, proposera des animations et des ateliers d’initiations pour les personnes en situation de handicap.
J’ai décidé de mettre en place des moyens pour répondre aux besoins des familles et faciliter l’accueil des enfants et des jeunes en situation de handicap tout au long de leurs parcours éducatifs.
Une délégation dédiée aux droits des personnes en situation de handicap a été créée au début de ce mandat. L’objectif est d’avoir une vision globale afin de coordonner les actions que nous menons, car tous mes adjoints, peu importe leurs délégations, sont attentifs à l’inclusion de tous les profils.
Cela se traduit par un investissement municipal important (507 000€ dépensés en 2022).
En 2016, nous avons lancé l’Ad’AP (Agenda d’Accessibilité Programmée) pour une durée de 9 ans, avec un budget de 7,5 millions d’euros, dans le but de rendre tous les bâtiments de la Ville accessibles. Cette initiative était primordiale à bien des égards, notamment pour le développement du sport, car sans des installations adaptées, il aurait été vain d’encourager la pratique. En effet, les infrastructures sportives doivent pouvoir accueillir tous les publics, notamment les personnes en situation de handicap.
Le CCAS a mis en place une aide à l’adhésion à un club sportif pour les ménages les plus modestes.
Favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap, notamment des enfants et des jeunes, à la pratique sportive est au cœur de notre projet sportif vénissian. C’est dans ce sens que s’inscrit le partenariat engagé depuis des années entre la Ville et le CRESS. Pour soutenir et accompagner l’accès de ces publics à la pratique sportive en club et dans nos équipements. Pour accroître et développer une offre sportive diversifiée afin de favoriser l’accès aux sports et à des loisirs de qualité et de proximité. Mais aussi pour aider les clubs dans leur approche du sport et du handicap
Dans la continuité de l’action engagée par le CRESS, nous avons créé, en 2017, l’Observatoire du Sport et du Handicap. Piloté par le CRESS, en collaboration avec l’OMS, il regroupe des acteurs associatifs du sport, du handisport et du sport adapté, ainsi que des professionnels du handicap et de la santé. Cet observatoire, espace de réflexion et d’actions, est également un lieu de ressources visant à aider et informer les personnes en situation de handicap sur l’adhésion au tissu associatif.
Il permet également de promouvoir et de développer les projets émanant de toutes les associations sportives
Notre action a porté ses fruits :
Le nombre de personnes porteuses de handicap inscrites dans nos clubs est passé de 78 en 2016 à 97 en 2023, contre seulement 32 en 2010.En 12 ans, le nombre de clubs proposant des sports adaptés ou handisport a plus que doublé, passant de 4 à 16.
Afin d’améliorer les pratiques sportives de notre jeunesse et promouvoir la mixité. Des places sont réservées aux enfants porteurs de handicap dans les différents dispositifs d’animations sportives de la ville, tels que les centres sportifs du mercredi, les stages sportifs et les activités périscolaires. L’encadrement est renforcé grâce à la mise en place d’animateurs spécialisés et à la formation des éducateurs sportifs.
Un travail est également mené en collaboration avec l’Atelier Santé Ville sur les questions liées aux troubles de la santé et du handicap.
A travers ces exemples, la Ville de Vénissieux veille à ce que les principes d’inclusion soient appliqués de manière cohérente dans les parcours éducatifs des enfants et des jeunes vénissians, et est prête à partager ses expériences et son savoir-faire avec d’autres territoires
André Leclerq, président du Comité Français Pierre de Coubertin a dit : « Le sport n’est plus seulement le sport, il est un fait social total qui doit être plus que jamais facteur de lien social ». Je partage cette analyse. Le sport est essentiel dans la construction de ce sentiment d’appartenance à une même société. Il est indispensable pour faire « corps », et bâtir ce que l’on appelle le vivre ensemble.
