Il faut souvent un œil extérieur pour mesurer les progrès accomplis. Cet œil, c’est celui du jury national, du label Villes et Villages fleuris, qui a remis le 24 février dernier, le prix de la 4ème fleur à la ville de Vénissieux, attribué à seulement 226 communes en France. Fleurissement n’est pas synonyme de propreté, me direz-vous. Certes, mais les critères d’attribution de ce prix, tiennent compte de l’embellissement, de l’amélioration du cadre de vie, de la qualité d’aménagement et… de la propreté !
Je ne dis pas que tout est parfait, loin de là, mais je remarque que des personnes extérieures à notre ville, mettent en avant le travail accompli. Je voudrais donc remercier tous les partenaires de cette 8ème édition de la semaine de la propreté : la Métropole, les bailleurs, les conseils de quartier, la maison de quartier Darnaise, les enfants des maisons de l’enfance, des écoles, les associations, le BIJ, Bioforce, etc. Car la propreté ne se décrète pas, elle se gagne ensemble, au jour le jour, en changeant (c’est le plus difficile), nos habitudes, nos comportements. A travers cette semaine de sensibilisation, notre ville réaffirme sa volonté, inscrite dans le pacte communal, d’améliorer le cadre de vie de tous les habitants, et dans tous les quartiers.
Nous savons bien évidemment que cette question de la propreté ne résout pas tous les problèmes du quotidien, mais vivre, se déplacer, dans un espace urbain auquel on fait attention, c’est se soucier de sa rue, de son quartier, de sa ville, c’est, en un mot, lui appartenir toujours un peu plus. Bien sûr que c’est valorisant, pour les Vénissians en premier lieu, pour l’image de Vénissieux, et pour tous ceux qui sont amenés à découvrir notre ville.
Notre majorité municipale se doit de donner l’impulsion, et c’est ce qu’elle fait en sensibilisant, à travers cette semaine de la propreté, les enfants et les habitants. Sensibiliser et agir. Nous réalisons, chaque année, des travaux importants d’embellissement et d’amélioration, du cadre de vie de la commune. L’intérêt de cette semaine de la propreté, est de s’inscrire dans la durée. La politique du « coup de com » ne m’intéresse pas, celle qui consiste à remettre l’ouvrage sur le métier, à renforcer les actions de proximité, à éduquer sur le long terme, me semble plus efficace.
Car il nous reste des efforts à fournir. Après l’importante sensibilisation au porte à porte de 2010, le taux de tri sélectif de notre commune a été amélioré, mais reste encore insuffisant. La Métropole, dans l’objectif d’améliorer le niveau de collecte sélective des déchets, a lancé au printemps, une sensibilisation de proximité sur le thème « Plus de tri, moins de déchets dans mon quartier ». A Vénissieux, ce sont 5 000 foyers qui ont fait l’objet d’une sensibilisation en porte-à-porte, dans les quartiers Moulin-à-Vent, Parilly et Minguettes.
De même, nous déplorons encore trop de dépôts sauvages, trop de déchets, aux abords des centres commerciaux, et aux abords des marchés. Le coût annuel des dépôts sauvages est de 400 000€ pour les bailleurs de la ville. Il faut sensibiliser, mais aussi sanctionner, le cas échéant, et à ce titre, 23 procès-verbaux ont été établis en 2015. Pour le marché des Minguettes, nous menons un travail de fond avec les forains. Parallèlement, les aménagements auxquels nous avons procédé, et la mobilisation des polices nationale, municipale et des services cadre de vie, visent à démanteler le marché de la misère, un travail de longue haleine.
Car la propreté a un coût. Nous consacrons annuellement un budget de 250 000 euros, au sur-entretien des quartiers des Minguettes et du marché. Près de 30 % du temps de travail des 70 jardiniers de la commune, est consacré au ramassage des déchets. Mais, cet investissement constant, reste peu perçu par la population. C’est pourquoi nous avons organisé cette année, une démonstration pédagogique dans le Parc Dupic, et Rue Georges Lyvet.
Les opérations qui ont été menées, dans le cadre de cette semaine de la propreté, posent des premiers jalons, notamment auprès des enfants. Les initiatives ont été variées : nettoyage de printemps, visite de centre de tri Véolia à Rillieux-la-Pape, forum Paroles d’enfants, forum sur les métiers de la propreté, collecte de lunettes, compostage.
Cette campagne d’information et de sensibilisation, auprès de nombreux publics, est d’autant plus utile, qu’elle renforce le cadre de notre pacte communal, dans notre volonté politique, d’améliorer la qualité de vie des Vénissians. L’agenda 21, panel d’actions environnementales et citoyennes, est très bien lancé, et recueille un écho favorable parmi les habitants. L’affirmation d’un urbanisme paysager, comme pour l’îlot Romain Rolland, devra devenir le fil rouge du travail des architectes et promoteurs, appelés à réaliser les nouveaux programmes d’habitations.
Vénissieux a aussi un patrimoine très précieux auquel elle tient, ses espaces verts qui sont estimés, surfaces publiques et privées confondues, à environ 44% de la commune. La surface publique, gérée directement par la Ville, est conséquente avec près de 164 hectares.
Vénissieux est urbaine, mais Vénissieux est aussi une ville verte. Ce n’est pas une contradiction, mais un atout. Pour finir, je tiens à remercier les agents des services, nos partenaires et les habitants, qui contribuent chaque jour, dans tous les quartiers, à l’embellissement de notre ville. Les Vénissians ont conscience et apprécient, on peut le certifier, le travail qui est mené, saison après saison, année après année. Une ville plus propre est une ville qu’on aime. Il est peut-être là, le message le plus important, transmis par cette semaine de la propreté très réussie.
Je vous remercie.
