40 ans du décès de Marcel Houël

Il y a 40 ans, le 18 octobre 1985, Marcel Houël nous quittait.

Il y a 40 ans, le 18 octobre 1985, Marcel Houël nous quittait. Il était un artisan infatigable du développement de la ville. L’articulation de ses mandats locaux et parlementaires lui permettront de développer un sens aigu des problèmes qui lui sont contemporains, et en premier lieu les profondes mutations auxquelles il assiste pendant ses années de mandat de Maire de Vénissieux, de 1962 à 1985.

Sa vie se connecte, dès 1936 lorsqu’il adhère aux Jeunesses communistes, aux enjeux de son temps.

Il est alors ouvrier du bâtiment. La résistance n’attend pas : en 1943, il participe à des actions de sabotage. En 1944, il adhère au PCF. Tout au long de son engagement politique, il ne transigera jamais sur la dignité humaine, la recherche d’égalité, le refus de la misère. Cet engagement, il le traduira aussi en politiques municipales structurantes.

Dès 1986, la décision fut prise de donner son nom à l’avenue qui borde l’Hôtel de Ville, dont il était si fier. « Résister et bâtir », devenue sa devise, est simple mais éclaire la manière dont il concevait son action.

La construction de la ZUP des Minguettes, Marcel Houël l’a souhaitée parce qu’elle apportait un confort inédit dans l’après-guerre. Il la concevait comme un développement urbain au service de tous. Ce n’est pas qu’une construction, mais une véritable transformation de Vénissieux. En 10 ans, 9 200 logements sortent de terre, dont 7 500 HLM. Son unique boussole a été de loger les habitants. Mais cette urbanisation accélérée, il ne l’envisage pas sans services publics et équipements pour favoriser la création d’un véritable lieu de vie.

Son engagement pour les quartiers populaires, contre leur ségrégation, aura par la suite été sans faille.

Voyant que les tensions sociales s’accroissent dans sa ville, il n’hésite pas à sonner l’alarme et à insister sur la nécessité d’allier prévention et tranquillité pour tous, quelque soit son lieu d’habitation. Il sera, aussi, dès 1979, inquiet des discriminations à l’égard des jeunes immigrés, aux Minguettes comme ailleurs dans la Métropole de Lyon, comme il en témoignera à l’Assemblée nationale. En 1966, la création du premier service de l’enfance à la Ville marque la priorité qu’il porte pour la jeunesse. Pour son action, il recevra en 1983 la croix de Chevalier de la Légion d’honneur.

La Ville est un puzzle, elle est aussi évolutive, elle accompagne les changements de son temps. En tant que Maire de Vénissieux, Marcel Houël aura accompagné ces bouleversements avec courage, détermination et toujours dans l’intérêt de tous les Vénissians.

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