« De l’expérience d’un désastre humain inouï qui a duré beaucoup trop longtemps doit naître une société dont toute l’humanité sera fière »
Extrait du discours d’investiture du Président Mandela
Le 10 mai 1994, Nelson Mandela était élu président de l’Afrique du Sud. Il y a trente ans, ce jour marquait la fin d’une ère d’oppression et le début d’une nouvelle ère de liberté et d’espoir pour l’ensemble du peuple sud-africain.
Militant infatigable, Nelson Mandela avait voué sa vie au combat contre l’apartheid, ce régime raciste qui a gouverné l’Afrique du Sud pendant plus de quatre décennies. Un combat qu’il a mené aux côtés de ses camarades du Congrès national africain (ANC) et du Parti communiste d’Afrique du Sud (SACP).
La résistance des militants sud-africains a reçu un appui précieux de la part d’organisations du monde entier, qui mit ce régime criminel au ban de la communauté internationale : embargo sur les ventes d’armes, boycott dans les domaines sportifs, universitaires, sanctions économiques ont fait reculer le gouvernement sud-africain, jusqu’à l’abandon total des lois d’apartheid et la démocratisation du pays.
Après avoir passé 27 années en prison pour ses convictions, le président Mandela a choisi la voie de la réconciliation plutôt que celle de la vengeance. Dans son discours d’investiture, il a appelé à panser les blessures du passé, à construire un avenir où chaque individu, quels que soient sa couleur de peau ou son sexe, puisse marcher la tête haute, fier de sa dignité humaine. En évoquant la lutte contre le sexisme, Mandela a montré que la quête de justice ne se limite pas à une seule forme de discrimination, mais englobe toutes les formes d’injustice.
Alors que l’apartheid en Afrique du sud n’est plus qu’un lointain souvenir, le racisme demeure un fléau. Sous des formes heureusement moins brutales, plus discrètes, le racisme perdure. C’est pourquoi nous devons continuer le combat, en gardant à l’esprit que même dans les moments les plus sombres, rien n’est jamais perdu.
L’accession de Nelson Mandela à la présidence de l’Afrique du Sud en est la preuve. Que son souvenir continue à nous inspirer dans notre lutte pour l’égalité, la liberté et la paix.