8 janvier 2013
21 journalistes ont perdu la vie en reportage en 2012. Jamais depuis 1997, le chiffre n’avait été aussi important. Dans la seule Syrie, 31 d’entre eux sont morts. Viennent ensuite la Somalie, le Brésil, la Colombie, le Honduras et le Mexique.
Partout dans le monde, la liberté de la presse, principe fondamental des systèmes démocratiques, reflet de la liberté d’opinion, est mise à mal. Les violations continues de la liberté d’expression tuent, mais d’autres exactions inquiétantes viennent alourdir le bilan : kidnapping en échange de rançons ou comme moyen de propagande politique, arrestations, menaces, attaques, viols, attouchements… Autant d’actes barbares et criminels qui n’ont pour objectif que de museler la parole, annihiler tout esprit critique, imposer la loi du silence. Pourtant, les journalistes jouent un rôle essentiel en matière d’information de la population et c’est encore plus vrai dans des zones de conflits armés.
Comment ne pas y voir le symptôme d’une démocratie malade, rongée par des dérives rétrogrades et obscurantistes ?
En France, 2012 aura aussi été marquée par la disparition de deux titres de presse : France soir et la Tribune. Corrélativement, les messageries sont également touchées. Presstalis, principal distributeur de journaux en France, a annoncé la suppression de 1250 emplois. A travers ce plan social, c’est aussi une remise en cause du système égalitaire et solidaire, issu du Conseil national de la Résistance, qui permet à tous les titres de presse d’être diffusés sur tout le territoire national. C’est une menace directe sur la pluralité de la presse dans notre pays.
Plus largement, toute la presse occidentale se trouve dans une situation très inquiétante notamment en Espagne, Italie, Grande-Bretagne, Belgique et États-Unis.
Protégeons cette liberté de la presse, composante essentielle de toute société démocratique. Une presse libre, pluraliste, indépendante. Faute de quoi, c’est notre propre liberté qui sera remise en question, cette liberté d’opinion et d’expression dont chaque citoyen doit disposer partout dans le monde.
