Situation de l’entreprise Bosch Vénissieux

Le 19 avril 2013

Michèle Picard, maire de Vénissieux, s’est adressé à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et à Jean-François Carenco, préfet de la Région Rhône-Alpes et préfet du Rhône, concernant la situation de l’entreprise Bosch Vénissieux après l’annonce du groupe de se retirer de la fabrication de panneaux photovoltaïques.

« …L’État ne peut pas accepter ce désengagement industriel de Bosch en France. Après la division diesel, c’est aujourd’hui le photovoltaïque qui est remis en cause et peut être demain la division pneumatique… Le gouvernement doit prendre toutes les mesures nécessaires pour démontrer sa volonté de sauvegarder notre industrie, nos emplois et nos savoir-faire sur le territoire national. « 

Le 19 avril 2013

Michèle Picard, maire de Vénissieux, s’est adressé à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et à Jean-François Carenco, préfet de la Région Rhône-Alpes et préfet du Rhône, concernant la situation de l’entreprise Bosch Vénissieux après l’annonce du groupe de se retirer de la fabrication de panneaux photovoltaïques.

Ci-après les courriers.

Monsieur le Ministre,

Le 12 avril dernier, les délégués CGT de l’entreprise Bosch Vénissieux m’ont fait part de leur inquiétude suite à l’annonce du groupe de se retirer de la fabrication de panneaux photovoltaïques. Une décision qui met en péril aujourd’hui plus de 3 000 emplois, dont  30 sur le seul site vénissian.

En 2009, le groupe s’était déjà séparé de sa division diesel vénissiane pour investir, en 2011, dans cette nouvelle activité présentée comme l’avenir industriel. Une opération qui s’est traduite par la perte de 400 emplois !

La venue de la fabrication de panneaux photovoltaïques en 2011, faisait partie d’un projet industriel incluant le rapprochement avec le site voisin de Rexroth. Une fusion faisant de l’ensemble, un site plus important, multi divisions et multi produits permettant, en cas de difficultés sur un produit de compenser avec d’autres.

Avec l’arrêt de l’activité photovoltaïque, c’est non seulement ce projet de fusion qui est remis en cause mais aussi l’avenir des 410 salariés présents sur le site.

Bosch ne peut pas, aujourd’hui, se contenter de rechercher un éventuel repreneur pour son activité photovoltaïque. Il doit tenir ses engagements et rechercher dans ses divisions, notamment sa division Rexroth présente sur le site de Vénissieux, des activités permettant d’assurer le maintien des emplois et la pérennité du site.

A l’heure où la transition énergétique est au cœur des débats, tout doit être mis en œuvre pour favoriser le développement d’une véritable filière française de l’énergie photovoltaïque. Qu’attend-on, au niveau européen, pour prendre des mesures face à la concurrence déloyale des produits chinois ?

Le gouvernement doit contribuer à la mise en cohérence des différents acteurs français de cette filière. La création d’un groupement d’intérêt économique autour de cette forme d’énergie est une des propositions avancées par le syndicat CGT.

Depuis de nombreuses années, le groupe Bosch se désengage de la sous-traitance automobile française délocalisant des unités de production importantes en Tchéquie, Hongrie et Turquie. Cette politique de désindustrialisation généralisée menace de nombreux fleurons de l’industrie automobile française. Je pense notamment à PSA et Renault.

L’Etat ne peut pas accepter ce désengagement industriel de Bosch en France. Après la division diesel, c’est aujourd’hui le photovoltaïque qui est remis en cause et peut être demain la division pneumatique…

Le gouvernement doit prendre toutes les mesures nécessaires pour démontrer sa volonté de sauvegarder notre industrie, nos emplois et nos savoir-faire sur le territoire national.

Vous remerciant de votre intervention dans ce dossier,

Monsieur le Préfet,

Le 12 avril dernier, les délégués CGT de l’entreprise Bosch Vénissieux m’ont fait part de leur inquiétude suite à l’annonce du groupe de se retirer de la fabrication de panneaux photovoltaïques. Une décision qui met en péril aujourd’hui plus de 3 000 emplois, dont plus de 200 sur le seul site vénissian.

Face à cette situation, j’ai décidé d’interpeller le Ministre du redressement productif afin que tout soit mis en oeuvre pour assurer le maintien des emplois et la pérennité du site.
Vous trouverez, ci-joint, copie de mon courrier.

Aujourd’hui il y a urgence ! En effet, si aucun repreneur ne se fait connaître rapidement, c’est l’avenir du site vénissian qui est en danger et ce, dès la rentrée 2013. C’est la raison pour laquelle, je souhaite vous rencontrer, au plus tôt, en présence des syndicats CGT et CGC de l’entreprise.

Vous remerciant de l’intérêt que vous porterez à ma demande,

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