Vendredi soir, à l’occasion d’une soirée, organisée avec l’OMS de Vénissieux nous avons tenu à mettre en lumière les sportifs et bénévoles de notre ville. En donnant de leur temps, en partageant leur passion, ils sont des passeurs du vivre-ensemble, ils font vivre le sport chez les jeunes et les moins jeunes. Ils le font vivre au quotidien, dans tous nos quartiers et dans tous nos équipements sportifs.
Que deviendrait le sport pour tous sans les bénévoles ? Cette question, on se la pose depuis longtemps et de plus en plus, année après année. La réponse, tout le monde la connaît : il serait en bien moins bonne santé.
Mais surtout, il n’aurait pas cette résonance dans la vie des familles et de nos quartiers, il n’aurait pas cette capacité à fédérer les générations autour des pratiques sportives, de valeurs éducatives et de respect.
En donnant de votre temps, en partageant votre passion, vous êtes des passeurs du vivre-ensemble, vous faites vivre le sport chez les jeunes et les moins jeunes. Vous le faites vivre au quotidien, dans tous nos quartiers et dans tous nos équipements sportifs. Etre bénévole, ça prend du temps et de l’énergie, alors, pour tout ce que vous donnez et apportez à notre ville, nous sommes heureux et fiers de vous attribuer des récompenses bien méritées.
Judo, athlétisme, gymnastique, karaté, danse, natation, tennis, rugby, boxe, football, escrime, cyclisme, basket, autant de disciplines et autant de clubs que vous représentez, et pour lesquels votre engagement est infaillible. Vous êtes bien plus d’une centaine à être honorés ce soir, mais sachez que la reconnaissance de notre ville est aussi celle de tous les habitants.
Le sport à Vénissieux se porte bien. Les pratiquants du sport pour tous sont environ 11 000 personnes, dont 40% de moins de 12 ans, inscrits en club ou dans les dispositifs municipaux du périscolaire et des centres sportifs du mercredi.
En période normale, nos installations sportives enregistrent la fréquentation annuelle de 720 000 usagers. Nos politiques accompagnent cette dynamique. Cette rentrée 2022 l’illustre au plus haut point : le label national « Ville active et sportive » nous a été renouvelé ; le nouveau terrain de futsal extérieur à Auguste-Delaune vient d’être inauguré ; le terrain synthétique du stade Laurent Gerin a été entièrement refait. Dans le courant du mandat, nous procéderons ensuite à la reconstruction-démolition du gymnase Jacques-Brel et de la piscine Auguste-Delaune. Et nous menons d’autres chantiers, moins visibles car inscrits dans la proximité et dans notre volonté de démocratiser toujours plus le sport pour tous.
Après la réussite de la promotion du sport au féminin, nous nous sommes attelés à la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap. En partenariat avec le CRESS, nous avons mis sur pied, en 2017, notre Observatoire Sport et Handicap. Depuis, les lignes ont bougé, tout autant auprès des familles concernées que dans les structures et accueil des clubs. La pratique devient presque ordinaire pour de plus en plus d’enfants et adolescents en situation de handicap.
L’OMS, cheville ouvrière du projet sportif vénissian, dont on fête cette année les 60 ans, mérite d’être salué et chaleureusement remercié.
Mais le sport pour tous ne vit pas en vase clos et fait face, lui aussi, aux crises que nous traversons. Le Covid 19 et les périodes de confinement ont fragilisé de nombreux clubs. C’est la raison pour laquelle nous avons attribué, très rapidement, une subvention exceptionnelle aux associations de 300 000€, afin de passer le cap des difficultés. L’autre fait marquant est que de nombreuses personnes ont cessé toute activité sportive. Il faut, et ce n’est pas le plus facile, les faire revenir vers les pratiques et disciplines qu’ils ont abandonnées après les périodes de confinement.
La crise énergétique qui se profile produit déjà ses effets négatifs. La fermeture de piscines, liée à l’explosion des prix énergétiques, n’est pas acceptable pour les habitants, les scolaires et pratiquants. Il faut se dire la vérité : les collectivités locales font face à de réelles difficultés financières. Il y a les coûts des matières premières, certes, mais il y a aussi toutes les contraintes budgétaires que l’Etat nous impose, depuis des années maintenant : suppression de la taxe d’habitation, baisse des dotations, etc.
Faire toujours plus face aux crises mais avec moins de moyens : c’est l’équation insoluble des communes. Car derrière ces questions budgétaires, c’est le sport pour tous, la culture, l’éducation de nos enfants qui sont en jeu. A ce titre, je viens de signer l’appel des maires et élus locaux, pour permettre aux collectivités de bénéficier du tarif réglementé et ne plus être soumises au marché. Car c’est bien d’intérêt général dont nous parlons, de nos politiques de proximité, investissement ou fonctionnement, au service des habitants, et en réponse aux crises qu’ils subissent. Le sport en France, c’est environ 20 milliards d’euros de dépenses publiques, et sur ces 20 milliards, 8 milliards proviennent des communes. Si l’on ajoute les intercommunalités, département et région, les collectivités territoriales assument 60% des dépenses publiques du sport dans notre pays. Et les missions que nous remplissons, elles sont vitales pour chacun d’entre nous : construire et assurer la gestion des équipements, démocratiser les pratiques sportives, soutenir les clubs, renforcer les relations avec le scolaire, etc.
Alors encore une fois, bravo à vous tous pour tout ce que vous donnez, tout ce à quoi vous contribuez. Notre ville sait qu’elle peut compter sur vous, et le dynamisme du sport pour tous à Vénissieux en est l’illustration. Vous pouvez en être très fiers, et je vous remercie.
