60 ans de l’OMS

Une nouvelle fois, bravo à vous tous, bon anniversaire à l’OMS.

Vendredi dernier, nous avons fêté les 60 ans de l’OMS. Aujourd’hui, l’OMS, c’est 56 associations adhérentes, un conseil d’administration composé de 26 clubs, 9 membres individuels, et 5 représentants de la municipalité. Un appui essentiel, des compétences et des savoir-faire au service du sport vénissian.

« Susciter l’intérêt du plus grand nombre possible de pratiquants pour les activités physiques, sportives et de pleines natures ». Cette phrase est extraite d’une circulaire du directeur général de l’éducation physique et des sports, Jean Sarrailh, qui officialise, le 22 décembre 1944, la création et les statuts des Offices Municipaux des sports, même si les premiers OMS ont vu le jour dès 1936.

Cette volonté de démocratiser le sport reste toujours aussi moderne. L’intervention municipale a conduit à devoir innover pour mieux prendre en compte les besoins sportifs locaux. A la même époque, on a vu naître les soutiens aux clubs omnisports, ainsi que la notion de services publics locaux. Ce qui s’annonce, c’est la mise en place et la promotion d’un sport associatif servi par des politiques de proximité locales. L’OMS n’est pas la politique sportive, mais bien l’interface entre les acteurs du sport et la municipalité. En France, 7500 communes comptent un OMS, soit plus de 40 000 associations sportives membres pour 30 millions d’habitants touchés.

C’est un héritage direct du modèle social et progressiste de l’après-guerre, du CNR dans l’esprit, et du gouvernement provisoire de la République Française dans les faits.

A Vénissieux, le mouvement sportif grandit au milieu des années 60. Outre l’OMS, avec le CMOV et l’USEP, les fondations sont en place. L’OMS de Vénissieux va prendre son envol et étendre son influence à l’échelle départementale. Robert Sanlaville, Jo Navarro, François Quintana, Jean Brocard, Pierre Bonnard, Patrick Prade, chaque président va apporter sa pierre à l’édifice.

Aujourd’hui, l’OMS, c’est 56 associations adhérentes, et son conseil d’administration est composé de 26 clubs, 9 membres individuels, et 5 représentants de la municipalité.

Chacun le sait, le sport pour tous est un corps vivant : les attentes des parents ne sont plus les mêmes, de nouvelles disciplines surgissent, la fiscalité et l’aspect juridique exigent une professionnalisation de la vie associative, etc… Entre l’irruption du sport au cœur de nos sociétés, la médiatisation du sport-spectacle et du culte de la performance, le sport en 2022 n’a plus rien à voir avec le sport tel qu’il se pratiquait il y a 60 ans.

Malgré cela, l’OMS a parfaitement réussi sa mue, et il est devenu une structure de concertation, de réflexion indispensable pour les associations et les clubs sportifs de Vénissieux, et de leurs adhérents. C’est aussi, et par essence, une force de proposition, élément charnière, cheville ouvrière, mais aussi laboratoire du projet sportif vénissian.

Alors aujourd’hui, en cette soirée anniversaire de l’OMS, je voudrais dire, à chacun de vous, combien l’équipe municipale, et notre service sport, ont la chance de s’appuyer et compter sur vous, sur vos compétences et vos savoir-faire.

Pour développer une politique sportive aussi ambitieuse que la nôtre, qui va du haut niveau jusqu’aux scolaires, les synergies et les complémentarités entre l’OMS et nos services sont indispensables.

Je tiens donc à remercier son président actuel, Francis Rambeau, le bureau et conseil d’administration de l’OMS, ainsi que tous les salariés et bénévoles. Il y a tant d’engagement, d’investissement de votre part, tant de passion et de dévouement des bénévoles notamment, que la démocratisation du sport est entre de bonnes mains.

Dans les dix commissions de l’OMS, c’est le présent et le futur du projet sportif Vénissian qui se dessine, en étroite collaboration avec la municipalité, au plus près des clubs et des pratiquants. La qualité du travail effectué se lit un peu partout, dans les récompenses comme dans nos territoires. Le label national « Ville active et sportive » nous a été renouvelé fin août ; le nouveau terrain de futsal extérieur à Auguste-Delaune vient d’être inauguré ; le terrain synthétique du stade Laurent Gerin a été entièrement refait. Dans le courant du mandat, nous procéderons ensuite à la reconstruction-démolition du gymnase Jacques-Brel et de la piscine Auguste-Delaune.

Et puis, il y a toutes ces missions moins visibles mais tout aussi importantes. Un exemple parmi d’autres : depuis la mise en place de notre Observatoire Sport et Handicap, les lignes ont bougé, tout autant auprès des familles concernées que dans les structures et accueil des clubs. La pratique devient presque ordinaire pour de plus en plus d’enfants et adolescents en situation de handicap. Je m’en félicite.

De nombreux défis sont devant nous. Sport pour tous et collectivités locales sont étroitement liés. Les collectivités territoriales sont le premier financeur public du sport, et plus particulièrement les communes.

Sur les 20 milliards d’euros de financements publics, les collectivités locales y contribuent à hauteur de 8 milliards ! C’est dire si le combat pour la garantie et l’autonomie des finances locales est capital, aussi bien pour la culture, le sport pour tous, l’éducation et autres. Or, les crises s’enchaînent. Celle du Covid, à laquelle nous avons très vite répondu en débloquant une subvention exceptionnelle de 300 000€ pour les associations dont les activités ont été pénalisées pendant les périodes de confinement. Et aujourd’hui, la crise énergétique, qui a déjà provoqué des fermetures de piscines.

A ce titre, je viens de signer l’appel des maires et élus locaux, pour permettre aux collectivités de bénéficier du tarif réglementé et ne plus être soumises au marché.

Mais le problème est plus profond, il est lié aux politiques d’étranglement des finances locales menées depuis des années, entre baisse de dotation, perte de la taxe d’habitation et bientôt, d’après les annonces de Bercy, la baisse des dépenses de fonctionnement.

L’heure au contraire est aux défis et il faut s’en donner les moyens : répondre à une plus grande diversité des usages, à la montée de nouveaux publics, faire du sport un enjeu environnemental, de santé, de cohésion sociale, penser nos futurs équipements à l’aune du réchauffement climatique et des économies énergétiques, ce qui est déjà intégré à la conception de la prochaine piscine Auguste-Delaune.

En somme, les axes que je décline vont donner du grain à moudre à l’OMS. Et vous le verrez, après 60 ans d’expérience, les réponses de l’Office Municipal du Sport feront toujours preuve d’enthousiasme et de jeunesse.

Une nouvelle fois, bravo à vous tous, bon anniversaire à l’OMS et je vous remercie.

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