Réception en l’honneur des nouveaux enseignants

La rentrée est toujours un moment particulier, entre joie, un peu de fébrilité, et beaucoup d’attente.

Il n’y a pas une rentrée d’ailleurs, mais plusieurs : celle des enfants et celle des enseignants, puis celle des parents et de notre mairie. Rite du passage pour l’enfant, examen de passage pour nous tous, afin que ce rendez-vous annuel se déroule dans de très bonnes conditions. J’espère que cela a été le cas pour chacun de vous, et que vous avez déjà pris vos marques, dans vos établissements respectifs et dans notre ville.

Vénissieux la solidaire, Vénissieux la populaire, ville où la jeunesse, l’éducation, la culture et la citoyenneté, constituent les fondations de notre pacte communal.

Lors de l’année scolaire 2014-2015, la commune comptait 898 enseignants. Vous êtes, en cette nouvelle rentrée, 233 enseignants nouvellement nommés à Vénissieux, soit 26% de la population enseignante. 113 arrivées dans l’enseignement du 1er degré, 120 dans le second degré.

Dans un premier temps, je tiens à vous dire : Vénissieux vous souhaite la bienvenue.

Ces chiffres, proches de la rentrée 2014, montrent à quel point, une réelle dynamique éducative est en marche dans notre ville.

Il faut se souvenir d’un passé pas si lointain, où notre lycée Jacques Brel, par exemple, perdait des élèves. Désormais, il en gagne, année après année. + 8,3% pour l’ensemble des 3 lycées. 2 940 collégiens cette année, soit là encore, une progression de 3,9%.

Dans le primaire, le nombre d’enfants inscrits dans nos 20 groupes scolaires publics ne cesse, lui aussi, de progresser. Par rapport à la rentrée 2014, 300 écoliers supplémentaires ont rejoint nos écoles, pour un total approchant les 9 000 élèves. 10 ouvertures de classes ont eu lieu cette année, qui font suite aux 14 de l’année passée.  La dynamique est là, incontestable. Il faut, et c’est notre rôle et notre volonté politique, l’accompagner et la renforcer.

La ville ne peut pas se substituer à l’Education Nationale, mais nous tenons, chaque année, à offrir aux enseignants, les meilleures conditions de travail possibles.

Je note, mais faut-il y voir un signe, que les équipes dirigeantes sont restées en place, sans changement par rapport à 2014, gage de continuité dans le travail que nous menons en commun, et de fidélité à notre ville. Nos actions s’inscrivent donc dans le quotidien, au plus près, je le crois, des attentes et des besoins des enseignants, des parents d’élèves et des écoliers vénissians, bien évidemment.

Nous consacrons ainsi 21% de notre budget à l’Education, 11% au Sport et Jeunesse, 9% à la Culture.

En moyenne et par an, nous débloquons 340 000 € pour les travaux de « réparations et sécurité » des groupes scolaires, et 850 000 € dans le cadre des opérations de réhabilitation, et travaux liés à la carte scolaire. L’investissement dans le matériel, l’informatique, le mobilier, est lui aussi conséquent, à hauteur de 100 000 euros.

L’objectif de la ville est de donner aux enseignants des équipements publics de qualité, un cadre professionnel ouvert et fonctionnel, qui améliore vos conditions de travail et les conditions d’apprentissage des enfants.

Pour cette rentrée, un restaurant sous forme de self a été mis en place au groupe scolaire Parilly, et l’élémentaire de Moulin-à-Vent a été réhabilité.

Peut-être que certains d’entre vous ne le savent pas, mais la ville de Vénissieux inaugurera en septembre 2016, le nouveau groupe scolaire Flora Tristan et ses 19 classes, 21ème groupe scolaire de la commune situé en centre-ville.

Cette détermination sans faille de notre majorité s’inscrit dans un contexte budgétaire très compliqué, sinistré par les politiques d’austérité et baisses de dotations de l’Etat envers les collectivités. Nous nous y opposons avec force, car ce sont toutes nos politiques de proximité, éducative, culturelle, sportive, qui en subissent les conséquences. Certaines villes de l’agglomération ne procèdent-elles pas déjà à la suppression de postes d’ATSEM, ou à la fermeture d’un équipement, pour retrouver un peu d’oxygène.

Nous faisons fausse route, l’austérité au forceps est un remède pire que le mal.

L’école doit rester une priorité au sens large du terme. Votre travail accompli auprès des enfants trouve un prolongement, dans notre ville, dans nos quartiers, à travers le Projet Educatif de Territoire. Cette continuité est essentielle. Elle nourrit la réforme des rythmes scolaires, que nous avons mise en place en 2014, et que nous avons souhaitée ambitieuse, en concertation avec les parents d’élèves, les partenaires éducatifs, et nos services.

Hors de question de se lancer dans un projet a minima, en forme de garderie bis, même si le coût pour les communes est considérable.

Dès l’origine, la ville de Vénissieux a pensé la réforme comme une véritable continuité éducative, et ce, à tous les niveaux (entre sport et animation, entre scolaire et périscolaire). Et nous sommes partis d’un principe fort, un principe de justice sociale : les activités périscolaires doivent être accessibles à tous, et à des tarifs avantageux sut tout le territoire. La traduction sur le terrain se lit dans ces chiffres : il y a sur l’ensemble des écoles, en soirée, 2 836  places ; les mercredis après-midi dans les 11 maisons de l’enfance, 1 140 places !

De même, l’APASEV, Association pour la promotion des activités socio-éducatives de Vénissieux, crée des passerelles pour tous les enfants, entre école et loisirs, entre temps scolaire et temps des loisirs, pendant les vacances.

Enfin, l’éducation nationale et la ville de Vénissieux oeuvrent, chacun à sa façon, au processus de citoyenneté.

C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à créer, fin 2012, le Conseil Municipal Enfants, instance où des parents et des enseignants se sont engagés avec intérêt, passion et générosité.

Notre pays ne fera face à ses défis, très nombreux, qu’avec une école publique dotée de moyens humains et financiers, à la hauteur d’enjeux considérables. Les dernières études de l’OCDE et le rapport Pisa, ont montré que la France ne faisait pas suffisamment reculer le déterminisme social.

Echec scolaire, décrochage, taux de chômage chez les 15-25 ans, insupportable : l’Etat doit répondre à l’attente et aux besoins des enseignants. Le jeu de massacre libéral des années 2 000, a affaibli très durement l’Education Nationale. Il faut le dire et le répéter : les règles du privé, de rentabilité, n’ont pas à interférer dans le champ de l’enseignement et de la pédagogie. Nos écoles, collèges, lycées ne sont pas des secteurs marchands. C’est le champ des sciences humaines, des possibles, de l’épanouissement, de la réussite et de l’égalité des chances, voilà l’école que nous défendons, ici, à Vénissieux, l’école pour tous, l’école de l’apprentissage et de la citoyenneté. Cette école, elle est aussi laïque, et sur ce combat-là, face aux intolérances et aux replis sur soi, notre ville a toujours su répondre présent.

Nous allons d’ailleurs créer, dans le courant du mandat, une commission relative à la laïcité, à son esprit de tolérance et de respect de l’autre. Il y a des principes qui interdisent et des principes qui protègent. Nous savons tous ici que la laïcité fait partie des principes qui protègent, qui nous permettent de vivre ensemble, en bonne intelligence, et non pas malgré nos différences, mais avec nos différences.

Vous l’aurez compris, la ville de Vénissieux sera toujours à vos côtés, pour rendre notre belle école de la République plus forte, plus juste, plus solidaire. Dans une ville populaire comme la nôtre, l’éducation est un point central, à partir duquel on peut bâtir un avenir et un espoir.

Vous êtes des acteurs précieux et à part entière de Vénissieux. Je ne doute pas que notre ville, fière de ses racines, saura vous accueillir chaleureusement, et vous surprendre. L’équipe municipale et nos services sauront également se rendre disponibles, pour répondre à vos attentes.

Je vous remercie et vous souhaite la bienvenue, ainsi qu’une bonne année de travail, ici parmi nous, à Vénissieux.

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