Le 22 octobre 2010
Les salariés de la Raffinerie de Feyzin sont en grève depuis le 12 octobre dernier. Ils ont décidé de dire NON
– Non à une réforme des retraites profondément injuste et inégalitaire, car elle fait porter l’essentiel des efforts sur les salariés et épargne les revenus du capital,
– Non au mépris d’un gouvernement qui n’entend pas le peuple et refuse tout dialogue social,
– Non au sacrifice de l’industrie française sur l’autel de la finance,
La situation dans les raffineries françaises est aujourd’hui la conséquence d’une casse orchestrée par le gouvernement Sarkozy / Fillon qui vise à éliminer le raffinage du territoire national. Depuis une trentaine d’années, l’Etat a littéralement abandonné les secteurs industriels en supprimant plus d’un million d’emplois. Il ne faut donc pas s’étonner si la colère gronde dans l’ensemble de ces secteurs.
Partout en France, aux combats légitimes des manifestants, le gouvernement Sarkozy / Fillon oppose la force et la provocation : hier à Amiens, aujourd’hui à Grandpuits en Seine-et-Marne où les forces de l’ordre matraquent les grévistes.
Une autre réforme est possible : mettez fin aux cadeaux fiscaux, aux exonérations de cotisations patronales, aux niches fiscales pour les plus riches, taxez les revenus financiers au même niveau que les salaires et vous verrez que les ressources financières ne manquent pas dans notre pays.
Le combat que mènent les salariés de la raffinerie de Feyzin est aussi notre combat. Il est celui de l’intérêt général.
J’appelle la population, l’ensemble des forces progressistes, les élus, à témoigner de leur soutien, sous toutes ses formes, aux salariés en lutte et aux organisations syndicales CGT et CFDT.
Nous devons être vigilants et solidaires face à un gouvernement autiste, provocateur, arrogant qui ne cherche qu’une chose : le coup de force permanent.
