La gestion d’une ville est une affaire trop sérieuse…

Interdit en France depuis 1997, l’amiante est toujours présent dans les bâtiments construits avant cette date. Des dizaines de millions de mètres carrés de matériaux amiantés sont encore en place sur le parc privé, comme dans le domaine public, encore plus dans les bâtiments construits dans les années soixante-dix.

Donc oui, les groupes scolaires, comme nombre d’équipements publics ou privés sur l’ensemble du territoire français, construit avant 1997, intègrent des matériaux amiantés. L’exception culturelle vénissiane ne se situe pas là comme certains voudraient vous le faire croire !

La gestion d’une ville est une affaire trop sérieuse pour laisser les polémistes jouer avec la peur collective et la désinformation.

Donc non, la Ville de Vénissieux ne laisse pas inconsciemment et négligemment, les enfants, en particulier ceux scolarisés dans les écoles du plateau des Minguettes, être exposés à des risques inconsidérés.

Cette question de l’amiante fait l’objet d’une attention et d’une gestion rigoureuse en accord avec la réglementation en vigueur. Tous nos équipements ont fait l’objet d’un diagnostic complet et les dossiers techniques amiante sont disponibles, en toute transparence, dans chaque établissement, en particulier dans les groupes scolaires où chaque directeur le tient à la disposition de tous.

Contrairement à d’autres villes passées à la loupe dans les deux enquêtes évoquées (Lyon Capitale de Février et Septembre 2014), la présence d’amiante friable, c’est à dire en réalité contenu dans des matériaux friables susceptibles de libérer « des fibres spontanément », n’est pointée dans aucune école vénissiane.

Si le diagnostic réalisé en 2006 couvre d’une manière exhaustive tous les points où la présence d’amiante a été relevée, il liste aussi tous ceux qui présentent un risque potentiel en cas de dégradation. Là aussi, pour ces matériaux non friables (dalles vinyle, plaques ciment, joints en caoutchouc,…) qui n’émettent pas spontanément de fibres, des dispositions strictes et rigoureuses entourent les interventions (perçage, ponçage, tronçonnage…), afin que ni les professionnels, ni les utilisateurs ne soient exposés aux fibres émises en cas de travaux. Dans beaucoup des lieux pointés, les matériaux dits « dégradés » n’occasionnent pas de libération dans l’air de fibres d’amiante. Pour exemple, dans le cas des dalles, l’amiante n’est présente que dans les couches inférieures et donc sans risque de fragmentation directe.

Rappelons que la direction des services techniques rassemble des professionnels aguerris et formés qui assurent une surveillance régulière par des contrôles et un traitement systématique en cas de risque avéré, avec toutes les précautions d’usage prévues par la réglementation en vigueur.

Rappelons aussi que nos groupes scolaires font l’objet, depuis 1996, d’un plan de maintenance dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle des Investissements, soit un budget de 1,5 millions d’euros par an. Contrairement aux allégations pamphlétaires, aucun territoire de la ville n’est privilégié au profit d’un autre.

Rappelons enfin que les décrets relatifs à ces questions énoncent des recommandations en matière de risques professionnels essentiellement, notamment dans le secteur du BTP et de l’industrie.

Pour conclure, la ville de Vénissieux a engagé une étude sur ces 8 groupes scolaires (mesures d’empoussièrement) afin d’avoir une évaluation précise de la situation.

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