Inauguration foyer Les Trois Bouleaux

« Aujourd’hui, l’inauguration du foyer Les Trois Bouleaux montre combien la ville de Vénissieux tient à ce que la dynamique actuelle, profite à tous et à toutes, sans discrimination, sans exclusive. »

Vénissieux, ville solidaire : une réputation, mais aussi une longue histoire qui forge notre identité.

Vivre ensemble, les uns avec les autres, additionner et fédérer les différences, faire en sorte que chacun occupe une place à part entière, dans la vie de la cité.
Aujourd’hui, l’inauguration du foyer Les Trois Bouleaux montre combien la ville de Vénissieux tient à ce que la dynamique actuelle, profite à tous et à toutes, sans discrimination, sans exclusive.

L’établissement Les Trois Bouleaux est un foyer de vie pour personnes handicapées vieillissantes, qui prend en compte la problématique de la dépendance, et de l’allongement de la vie des personnes handicapées. Situé à proximité du centre ville, du parc Louis Dupic, du tramway, de la Médiathèque, au plus près des commodités, ce foyer occupe une place idéale, synonyme d’intégration à la vie de tous les jours. Il est composé de 30 places, accueille des personnes âgées de 53 à 67 ans, travailleurs handicapés à la retraite, ayant exercé une activité professionnelle dans un ESAT, ex C.A.T.

Les résidents bénéficieront de l’expérience et de l’attention d’une équipe, composée d’une dizaine de professionnels, à la fois pour l’ancien foyer Honorine Santilli et le nouveau. Bravo donc à l’association Adélaïde Perrin, au département du Rhône et au Groupe Apicil, qui ont contribué à la naissance de ce nouveau lieu de vie.

Accès à l’emploi, à la scolarisation, à la formation, à la mobilité, aux commerces, au logement, par rapport au modèle des pays nordiques, la France doit combler son retard dans la lutte contre les discriminations à l’égard des personnes handicapées. Tout le monde est d’accord sur un point : ces discriminations ne sont pas acceptables.

La loi du 11 février 2005 a suscité des espoirs légitimes en France, mais aussi des difficultés, à cause de son manque évident de financements. Un peu à l’image de la réforme des rythmes scolaires, sa mise en place repose en partie et à nouveau, sur les budgets des collectivités locales, sans réelles contreparties de l’Etat, mais aussi les commerçants, etc. La loi a néanmoins eu le mérite de mettre le doigt, sur des manquements et des discriminations injustifiables.

En créant une commission communale d’accessibilité, la ville a affiché sa détermination à agir, pour mieux intégrer et faciliter la vie des personnes handicapées. Un travail de fond a été engagé dans différents domaines, avec le souci permanent d’améliorer la qualité d’usage de l’espace public pour tous.
Dans le cadre du diagnostic des établissements recevant du public, chaque année, la ville améliore ainsi l’accessibilité de ses équipements. 180 bâtiments ont été examinés à la loupe, la mise aux normes de l’ensemble représenterait près de 13 millions d’euros, une somme colossale, à l’heure des politiques d’austérité. Comme la très grande majorité des communes en France, nous avons établi des priorités pour continuer d’avancer, et rendre conforme un établissement, dès qu’il fait l’objet d’une réhabilitation.

Je note également le rôle actif des conseils de quartier, dans le schéma d’accessibilité mis en place par le Grand Lyon. Ainsi, depuis 2010, 66 points noirs d’accessibilité ont été traités. Dans le même esprit, la commission a souhaité sensibiliser les commerçants à la question de l’accessibilité, en créant un label « Handi-accueillant ».

Mais la ville de Vénissieux entend agir dans un cadre plus large encore, à l’égard des personnes handicapées. Ses actions, en matière de sport et de culture, ne concernent pas que la nature de ses équipements, elles visent à favoriser et à ouvrir à tous les publics, la pratique des disciplines.

Des actions de sensibilisation ont été entreprises, et je voudrais mentionner, à titre d’exemple, celle du conseil municipal enfants. Les jeunes élus ont ainsi travaillé sur le thème de la solidarité, et mis sur pied une opération très réussie, en accompagnant 8 personnes handicapées et deux enfants, dont l’un en fauteuil, à un match du LOU-Rugby. De même, dans nos missions de proximité, que ce soit en partenariat avec la préfecture ou le Conseil général, nous veillons, lorsque nous en avons la possibilité, à ce que l’attribution de certains logements corresponde mieux aux attentes et aux capacités des personnes âgées, par exemple.

A l’heure où la réforme territoriale, notamment dans le Rhône avec la création de la Métropole, soulève de nombreuses interrogations, j’aimerais rappeler le rôle essentiel des politiques de solidarité à l’égard des personnes handicapées, menées par le Conseil Général et les communes. L’ambition et les moyens doivent rester les mêmes, et nous veillerons à ce que ces politiques de proximité demeurent pérennes, sous l’austérité imposée, comme sous le redécoupage du territoire.

Une ville est un lieu d’ouverture, où chacun, avec ses droits et ses devoirs, a le droit de cité, le droit de s’y déplacer librement, le droit d’accéder à des activités qui lui sont chères.

Les personnes handicapées sont, je le répète, des Vénissians à part entière, et il faut que tous les partenaires institutionnels, économiques, les milieux associatifs, veillent à faire reculer sur l’ensemble du territoire, des discriminations inacceptables.

Le formidable investissement de l’association Adélaïde Perrin, et je tenais à saluer sa présidente ici présente, Christine Nicolet, en est un très bel exemple.

Je vous remercie.

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