Inauguration du Matmut stadium

Le 24 novembre – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD à l’occasion du match inaugural du Matmut stadium, samedi 19 novembre 2011

Le 24 novembre

Retrouvez l’intervention  de Michèle PICARD à l’occasion du match inaugural du Matmut stadium, samedi 19 novembre 2011

Nous y sommes ! A quelques heures seulement du premier match du LOU dans son nouveau stade, ici à Vénissieux. Une inauguration de tout premier plan puisque, si la confrontation est franco-française, la compétition, elle, est européenne. Le Lyon Olympique Universitaire reçoit pour étrenner sa nouvelle pelouse l’ambitieux Racing-Club de Toulon et sa pleiade de joueurs internationaux. C’est la promesse d’un sacré défi, dès ce soir au Matmut Stadium !

Pour les Vénissians et les habitants de l’agglomération, ce stade provisoire de 8000 places, entièrement démontable, constitue une enceinte sportive remarquable, la deuxième plus importante de l’agglomération, où l’élite des clubs de rugby français va venir en découdre. Le top 14 à Vénissieux, c’est la promesse de voir du beau jeu pour les supporters du club, mais aussi pour les familles, jeunes et enfants, de découvrir le haut niveau, de découvrir ce rugby de contacts, de combats, ce sport ô combien collectif.

Les joueurs, le LOU Rugby et son président, Yvan Patet, que je remercie pour son étroite collaboration, comptent aussi sur nous, sur notre ferveur et nos encouragements, pour réussir une année délicate, celle de la montée en Top 14. Accéder à l’élite du rugby est une étape, y rester est un défi, d’autant plus que le calendrier a été d’emblée très corsé, avec des matchs contre Toulouse, Clermont, le Racing. Comme on dit au rugby, le public va devoir pousser lui aussi pour que le LOU se maintienne, avant de devenir, pourquoi pas, une place forte de l’ovalie en France.

Vénissieux est une ville solidaire, populaire, résistante, elle devrait donc appuyer, avec la force de sa jeunesse, avec ferveur, les efforts et les courses des joueurs lyonnais. Encouragements d’un côté, valorisation de l’image de notre ville de l’autre, qui entre en parfaite résonance avec l’essor, la mutation, et le développement considérable de notre commune depuis plusieurs années. Il faut déjà se féliciter des synergies et des convergences mises en œuvre, entre les services publics (Ville, Grand Lyon et la préfecture du Rhône) et le LOU Rugby.

Nous avons tenu à avancer sur ce dossier, dans l’intérêt de la ville, des habitants et des sportifs. Tous les protagonistes se sont engagés dans ce sens, et c‘est bien l’intérêt général qui a prévalu. Notre commune a relayé constamment les remarques, demandes et inquiétudes des riverains, et a apporté, avec les services communautaires et les services de sécurité, des réponses rassurantes et satisfaisantes. Pour les habitants proches de telles enceintes, les craintes légitimes portent sur les conditions de circulation, de stationnement, voire les nuisances sonores.

Pour ceux qui n’iront pas au stade, leurs déplacements et activités doivent se poursuivre dans de bonnes conditions, que ce soit avant, pendant ou après le match. Un nouveau plan de circulation a été mis en  place début octobre, notamment autour des rues Louis Blanc/Oradour-sur-Glane/Paul Jaillet, et des boulevards Joliot-Curie et Laurent Bonnevay. In situ, le projet comprend 400 places de stationnement, et une zone d’accueil de 4 emplacements pour les bus, à l’entrée Est du site.

Des conventions ont été signées entre le LOU, Carrefour Property et le propriétaire des terrains Duranton Sicfond, afin d’augmenter encore les capacités de stationnement, pour un total de 1400 places conventionnées. Avec le concours du Sytral, un dispositif d’accès au stade original, par le biais d’une billetterie qui associe le billet, le ticket de tram T4, et le parking surveillé de la gare de Vénissieux, a été mis en place. Mais notre travail ne s’arrête pas là. La Ville a accompagné toutes les démarches en amont du projet, il faut veiller à les poursuivre, en aval de l’inauguration du stade.

C’est la raison pour laquelle les contacts et concertations se poursuivront tout au long de la saison, afin que les dispositifs soient constamment adaptés et améliorés. L’inauguration de ce stade constitue un premier élément, non négligeable, du projet de développement de l’axe Bonnevay, que l’équipe municipale porte avec une réelle vision d’ensemble. Il y a un vrai travail d’agrafe urbaine à réaliser ici, autour du boulevard, du Parc de Parilly jusqu’à la route de Vienne.

C’est cette cohérence que la ville de Vénissieux imagine et défend, une perspective de développement qui intègre, et se prolonge avec le Puisoz, le secteur de Carrefour, la ZAC Parilly, les friches de la rive Nord du boulevard Bonnevay, et le pôle automobile. Ce stade est en quelque sorte un préambule, nous l’espérons tous, à un futur équipement d’agglomération, sur la réserve foncière du Puisoz.

Nous tenons à mettre en œuvre des perspectives transversales, qui agrègent les quartiers au lieu de les fragmenter, qui additionnent les activités (services publics, commerces, logements) au lieu de les diviser. C’est cette vision qui nous permettra d’effacer les fractures et frontières territoriales, héritées de l’urbanisme passé, qui rapprochera les quartiers Nord et Centre de Vénissieux de la ville-centre de Lyon, qui améliorera les connexions entre le cœur de l’agglomération, et les zones périphériques. Ne raisonnons pas projet par projet, mais agissons dans le cadre d’un urbanisme cohérent, homogène.

Je voudrais finir sur les valeurs du rugby, sport de combat, mais aussi sport de respect de l’adversaire. Tous les rugbymen le savent, tous les entraîneurs vous le diront : sans solidarité, sans collectif, sans esprit de sacrifice, pas de victoire possible sur la pelouse dans cette discipline. Il y a là des exemples et des comportements à partager, et à diffuser auprès de la jeunesse vénissiane, et de la jeunesse tout court.

Le sport est un levier formidable, et nous en avons fait sur notre commune un cheval de bataille, non seulement pour démocratiser et ouvrir les activités à tous les habitants qui le souhaitent, mais aussi pour renforcer la cohésion sociale, l’estime de soi, et le vivre-ensemble. Je le dis aussi bien pour les commerces, entreprises ou clubs qui viennent s’installer sur notre commune : le contrat qui nous lie va au-delà d’un simple contrat de services, c’est un pacte moral, citoyen entre la Ville, les partenaires et tous les Vénissians.

Dans cette optique, je souhaite que le LOU Rugby se sente bien, ici à Vénissieux, et qu’à travers son installation, certes temporaire, il tisse des liens durables avec les jeunes, les enfants et les familles de notre ville.

Je souhaite aux dirigeants, à l’encadrement et aux joueurs du LOU, une très bonne saison dans le top 14, pour continuer de gravir les échelons du rugby français.

Je vous remercie.

X