La semaine dernière, nous inaugurions une nouvelle résidence de l’îlot Romain Rolland, en centre-ville. Aujourd’hui, c’est la résidence Naturéo de 60 logements locatifs, à Parilly, qui retient notre attention. Ce bel ensemble montre à quel point la dynamique vénissiane touche tous les quartiers, et que le développement urbain est partagé dans tous les territoires. Pour les habitants, pour les familles, je crois que c’est très important de montrer concrètement, que tout Vénissieux est en mouvement. La cohésion d’une ville passe par une rénovation urbaine maîtrisée et partagée, j’y reviendrai, elle s’enracine également, à travers la présence des services publics de proximité.
Crèche, école, commerces, transports publics, cette nouvelle résidence est idéalement placée. A ce sujet, j’entendais des urbanistes, lors d’un colloque, débattre de la ville de demain. Tous insistaient sur le fait que, nous sommes passés du concept de densité à celui d’intensité, c’est-à-dire de relation directe et multiple, entre l’habitant et son proche environnement, de son voisinage à son quartier, de son quartier à sa ville, de sa ville à son agglomération. Naturéo est dans ce cas de figure, au croisement de différents possibles : Vénissieux, Lyon, le parc de Parilly. Je tiens également à remercier Alila, Vilogia et le cabinet d’architecture, pour la réalisation de cette résidence très contemporaine, et élégante.
Le programme respecte un plan de composition en U, avec des percées visuelles au nord et au sud. La façade sur rue est rythmée par des jeux de balcons, et un traitement de couleurs différenciées. Un principe de clôture doublé de végétation est adopté sur rue. La ville de Vénissieux accorde une réelle importance, à la dimension paysagère des projets urbains en cours ou à venir. Preuve d’une attractivité retrouvée, je note que la rénovation urbaine à Vénissieux, mobilise l’attention d’architectes et bailleurs, de plus en plus nombreux. Enfin, avec ses 60 logements locatifs, Naturéo illustre une nouvelle fois la politique que nous menons, en termes de logements.
Logement social, logement intermédiaire, accession sociale à la propriété, nous nous donnons les moyens, de renforcer la diversité des parcours résidentiels des Vénissians. Rénovation ne doit pas être synonyme d’exclusion des familles les plus modestes, vers les villes de 2ème ou 3ème couronne. Il nous faut à la fois répondre à l’urgence sociale, qui est là, mais répondre aussi aux différentes attentes des habitants, lorsqu’ils ont besoin d’un logement plus grand, ou lorsqu’ils ont envie de devenir propriétaires. Notre ambition tient dans cet équilibre, que nous maintenons coûte que coûte, et qui permet aux Vénissians d’évoluer, au cœur de leur propre ville.
Je voudrais finir sur un point, qui me paraît essentiel, et que nous défendons avec force à Vénissieux. Toute politique urbaine doit faire l’objet d’une concertation et d’un dialogue avancé, avec les habitants. Il faut qu’elle soit transversale et non verticale, pour expliquer, détailler, voire amender les projets. Entre le 1er décembre 2015 et le 7 janvier 2016, nous avons organisé 5 rencontres de territoire, au sujet du PLU-H. Plus de 400 personnes ont participé à ces échanges, sans oublier la centaine de personnes présentes en mairie, lors de la restitution du PLU-H. La réunion concernant Parilly et Jules-Guesde, a également été très suivie. La question du stationnement est très vite devenue centrale. Tous les programmes de constructions de logements comportent une offre de stationnement, au moins égale au nombre d’appartements.
Naturéo, c’est 60 logements locatifs, et 60 places de stationnement. Les familles qui possèdent deux-trois voitures sont appelées à trouver des compromis, à prendre de nouvelles habitudes, car il n’est plus possible de les garer ensemble au pied de son habitation. Tout comme une place de garage ne doit pas se transformer en pièce d’entrepôt.
De notre côté, nous avons également saisi le Sytral, afin que les capacités d’accueil du parc relais de la gare de Vénissieux, et celui de la station de Parilly, soient augmentées, dans le but d’alléger la pression sur les voiries de proximité. Le projet du Puisoz suscite des interrogations et des inquiétudes légitimes, et c’est la raison pour laquelle, j’ai invité les habitants à venir participer aux enquêtes publiques. D’autres réunions seront organisées, pour permettre d’améliorer un programme qui s’étale dans le temps, à la fois le temps de la concertation, et le temps de la construction.
Ici, à Parilly, en centre-ville, comme dans les territoires en politique de la ville, un travail de dentelle s’est enclenché avec les Vénissians, pour garantir une densification raisonnée des différents quartiers, en prenant en compte leur singularité, leur histoire, leur identité. Construire une ville pour inclure, construire une ville sans exclure, c’est le cap que nous nous sommes fixé, avec l’ensemble de nos partenaires, un cap qui forge notre identité vénissiane.
Je vous remercie.
