Vendredi 7 juin 2013
Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD, lors de l’inauguration de la fresque « 1994-2014-2034 » sur les palissades de la future cité scolaire Jacques Brel, le jeudi 6 juin 2013 .
Nous sommes dans l’avant, avant un événement considérable qui marquera la vie vénissiane, et notamment celle des jeunes générations : l’ouverture à la rentrée 2014 du nouveau lycée Jacques Brel. C’est aussi un événement dans la vie d’un quartier en pleine mutation. Cette période de construction d’un établissement imposant et ambitieux, est une période clé pour son intégration architecturale, mais aussi et surtout, pour son intégration auprès des habitants et des riverains.
Je le disais à l’occasion des dix ans de la médiathèque Lucie Aubrac : ce n’est pas seulement la médiathèque de Vénissieux, c’est plus encore, c’est la médiathèque des Vénissians, car ils se sont approprié cet équipement culturel public, ils en ont fait un élément de leur patrimoine.
Le nouveau lycée Jacques Brel, je devrais plutôt dire la future cité scolaire Jacques Brel, va devenir, je n’en doute pas, l’un des pôles structurants dans le cadre de la reconfiguration du quartier Démocratie. Dans à peine un an, il rejoindra, lui aussi, le patrimoine vénissian.
Entre la transformation de l’avenue d’Oschatz, cordon ombilical entre le plateau et le centre-ville, la ligne T4, les nouveaux logements et le prochain équipement culturel la Préfabrique Opéra, le lycée marque une nouvelle étape dans la politique de reconquête urbaine, que nous menons depuis de nombreuses années. Je suis très vigilante sur ce point : le formidable élan que connaît Vénissieux doit être partagé par les Vénissians, sans les déposséder de leur ville, mais au contraire en les associant, en les impliquant, en les écoutant.
La fresque Jacques Brel, que nous inaugurons aujourd’hui, n’est donc pas une petite mesure au pied d’une grande construction. Cette fresque a tout son sens, elle a une réelle portée : communiquer auprès des habitants, les impliquer pour qu’ils s’approprient le prochain lycée, pas encore ouvert mais déjà vénissian.
Il s’agit de valoriser tout un ensemble : le projet pédagogique et les filières de l’établissement, le lycée au cœur de son quartier, et le quartier Démocratie au cœur de son histoire et de son développement. Fruit d’un partenariat entre la Région, le Lycée et la Ville, cette fresque, financée dans le cadre du GPV, est à la fois un lieu d’expression artistique et un outil participatif très précieux. Je tiens à remercier tous ceux qui se sont impliqués, dans la mise en place et la réalisation de cette fresque : Christine Goyard, artiste plasticienne, qui a coordonné l’ensemble, et la centaine de personnes mobilisées sur le projet.
Les jeunes des Centres Sociaux des Minguettes et ceux de l’EPJ Léo Lagrange, les classes de Jacques Brel et de l’école Charles Perrault, les adultes du centre social, ont su, à travers la poésie, la photo, le dessin, le graff et la vidéo, donner vie au chantier. Ils ont su faire d’un projet urbain un projet de territoire, à savoir le partager et le faire partager, le mettre en valeur et l’intégrer à quelque chose de plus vaste : l’identité vénissiane, en forme d’espoir et d’innovation pour sa jeunesse.
25 panneaux seront ainsi affichés jusqu’à la rentrée 2014, jusqu’à l’ouverture des portes du nouveau lycée financé par la Région, soit près de 28 millions d’euros, qui comptera quelque 1 000 élèves. Le futur des jeunes générations et du quartier Démocratie s’écrira ici, dans très peu de temps, mais vous avez su, grâce à votre implication, le faire vivre aujourd’hui et dès maintenant. Geste d’expression, geste d’insertion, geste d’intégration, cette fresque nous donne envie d’ouvrir, au plus vite, les portes de la cité scolaire Jacques Brel.
Je vous remercie.
