Inauguration de la chaufferie bois Georges-Lévy

Le 30 septembre – Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD, lors de l’inauguration de la chaufferie bois Georges-Lévy, vendredi 30 septembre 2011.

Le 30 septembre

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD, lors de l’inauguration de la chaufferie bois Georges-Lévy, vendredi 30 septembre 2011.

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Le Grand Rendez-Vous 2011 marque les ambitions de la Ville, en termes d’environnement et de développement durable.

Premier temps fort : la présentation de l’Agenda 21, feuille de route qui décline 7 enjeux précis, et qui recense près de 107 actions d’ores et déjà programmées. Les données environnementales, le réchauffement climatique, l’amélioration de la qualité et du cadre de vie, la question de la propreté, de nos économies énergétiques, des modes de déplacement, de l’émergence d’une industrie plus propre, moins polluante : toutes ces priorités figurent au cœur de nos préoccupations, et au cœur de l’Agenda 21. Mais nous avons tenu également à inscrire à notre ordre du jour, un débat essentiel, sur l’énergie et le coût énergétique. La question du développement durable, c’est aussi et avant tout, la question du développement humain, de sa dimension sociale, comme en témoignent nos efforts et investissements, dans notre réseau de chauffage urbain.

L’inauguration de la chaufferie bois Georges Lévy n’est donc pas le fruit du hasard, mais une nouvelle étape vers une réduction de notre dépendance au fioul. Nous intervenons sur notre propre patrimoine, pour rechercher et mettre en place des solutions alternatives aux énergies fossiles, dont les prix flambent depuis des années.

Au cours de ces 12 derniers mois, les coûts du fuel ont bondi de 38%, ceux du gaz de 6,5%, des hausses qui se reportent sur les factures des ménages, mais aussi des collectivités. Nos efforts et nos investissements permettent d’en atténuer les effets, mais pas de les compenser entièrement. La spéculation est telle, que le prix des matières premières est devenu incontrôlable et imprévisible.

Avec le concours du Sigerly, nous avons lancé un audit énergétique global, pour affiner encore notre stratégie dans ce domaine. Cela veut dire diversifier nos ressources, mais aussi réduire et modifier nos consommations. Pour le groupe scolaire Georges Lévy, la Ville a fait le choix de l’énergie biomasse. Notre réflexion porte en effet sur l’ensemble de notre patrimoine, qui comprend, entre autres, les groupes scolaires Lévy, Charréard, Jules Guesde, Ernest Renan (ce dernier basculant vers le gaz naturel), la Maison des Jeunes, mais aussi les centres de vacances.

Pour revenir à la chaufferie que nous inaugurons, la bascule du fioul vers la filière bois, à hauteur de 80%, va permettre, sur la base des coûts actuels, d’économiser environ 20 000€ TTC de coût d’énergie par an. Se greffe à l’aspect financier, l’amélioration sur le plan environnemental.

Moins de dioxyde de soufre, moins d’oxyde d’azote, moins de poussières, économie de rejet de 140 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, l’impact est double et les avantages nombreux. Entièrement financée par la Ville, l’installation de cette chaufferie représente un coût global de 210 000 € HT, ce qui donne une idée de l’importance de nos investissements en la matière. Je tiens aussi à remercier le Cabinet ACR, assistant à maîtrise d’ouvrage pour la réalisation de ce projet.

Dans un cadre plus large, le réseau de chauffage urbain de Vénissieux, grâce à l’installation de deux chaudières biomasse, fonctionne aujourd’hui avec 40% d’énergie renouvelable. Vénissieux n’a pas attendu les Grenelles de l’Environnement, pour prendre en compte la dimension de développement durable, et la nécessité de diversifier nos matières premières. Nous avons été précurseurs dans ce domaine, ce qui nous a valu d’essuyer aussi quelques plâtres, mais ce choix reste toujours aussi judicieux. La volatilité du cours de l’or noir est là pour nous le rappeler. Nous continuons donc de creuser notre sillon avec, à court terme, le remplacement de la chaudière 3 (énergies fossiles), par 2 chaudières gaz de 7,5 MW de puissance unitaire.

Enfin, nous travaillons sur l’hypothèse d’une deuxième chaufferie bois à moyen terme, d’une puissance de 10 MW, qui nous permettrait de franchir le seuil des 50% d’énergies renouvelables. Au-delà de l’impact écologique, ce passage au-dessus de la barre des 50% aurait des répercussions chez les usagers, dont la TVA passerait de 19,6 à 5,5% pour leur consommation. Pour donner une idée de la révolution énergétique que nous avons lancée, la Ville, et son délégataire, ont investi, depuis 2003, près de 15 millions d’€ pour diversifier les énergies, et améliorer le cadre environnemental. Ce sont des efforts considérables, dont l’objectif n’est pas simplement écologique, mais à dimension sociale. En France, plus de 3,4 millions de foyers sont en état de précarité énergétique. L’urgence est là, et la situation risque d’empirer, d’année en année.

En renforçant et en modernisant notre réseau de chaleur, le plus important de l’agglomération, avec près de 10 000 logements raccordés, nous défendons l’intérêt collectif et l’intérêt général, contre la spéculation, nous donnons une résonance sociale à notre politique environnementale.

Les opérations de rénovation de notre patrimoine s’inscrivent dans cet esprit, où l’amélioration du cadre de vie est partagée par le plus grand nombre. Avec l’agenda 21 comme perspectives, et ces investissements d’avenir comme réalité, nous jetons les bases d’une ville toujours plus harmonieuse, et toujours plus humaine. C’est de la sorte que Vénissieux continuera d’aller de l’avant, continuera d’avancer.

Je vous remercie.

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